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23/07/2022

Cafouillages télévisuels

Je l’avoue : je suis encore assez vieux-jeu pour regarder la télé, habitude ringarde aux yeux des jeunes équipes « écolo-responsables ». Si ce n’est pour la richesse des programmes (?), en bon épicier, je cherche à amortir les 138 € de la redevance. Même si je peux suspecter que mes sous servent aussi à arrondir les revenus de quelques stars de l’écran.

Je ne me lancerai pas dans une critique des méfaits ou des bavures que nous vaut le fameux écran, ce qui sortirait des limites d’un blog. Je me limiterai à   quelques sujets d’étonnement. Le 1er, c’est la manière de tout envelopper, météo, débat, infos, de la marque grâce à quoi on regarde. Cette pub floutée a été inventée lors de la soi-disant interdiction de pub après 20H30. En matière télévisuelle, les règles ont été jetées aux orties depuis longtemps.

Je m’étonne aussi que le gouvernement tâte de la pub pour nous informer. Et pourquoi non si cela nous parle mieux. Ainsi du rappel des fameux gestes barrières. Pourtant dans une récente incursion en région parisienne, j’ai utilisé les divers moyens de transport et constaté que les suggestions télévisuelles officielles avaient peu d’impact.

Je m’énerve aussi d’être prié de me mobiliser pour J.O. 24 quasi une cause nationale. Comme annoncé tous les 4 ans, ceux-ci seront propres, écolos et de budget restreint. Une annonce qui semble aussi fiable que Boris Johnson promettant monts et merveilles à l’advenue du Brexit.

Ce type d’évènement fait fleurir des paquets de présidents divers et l’entente est difficile. En bonne République, la France se doit d’une ouverture des jeux royale, prévue sur la Seine. Pour l’instant ça flotte ferme. Au vu du traitement de la sécurité au Stade de France récemment, on peut en effet se faire du souci.

On parle peu des athlètes, importants quand même. Préparés pendant 4 ans sous la férule d’entraineurs pas forcément aimables, ils jouent leur but ultime parfois en 10 secondes, ou 20 pour un 200 mètres. Et le président qui leur fixe un  quota de médailles ! Qu’est-ce qu’il en sait, le bougre ? On avait vu Sarkozy sur un vélo, ou courir, mais les suivants, et l’actuel ?

La télé dont la programmation est pleine d’humour fait suivre ces fiers objectifs de la pub « Roc-Eclair », la mort comme dans un fauteuil en quelque sorte. Je suis prêt à payer une redevance plus élevée pour un vrai mieux des programmes, mais de grâce, laissez-moi mourir à ma façon. 

15:30 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

14/07/2022

O temps suspend ton vol

Je ne vais pas bouleverser votre équilibre mental si je dis que le temps ressenti est influencé par l’état d’esprit du moment. C’est sûr que le temps s’écoule différemment selon qu’on attend le résultat d’un examen crucial ou qu’on rêvasse dans un fauteuil un jour de pluie, sans avoir trouvé d’occupation, en attendant l’heure du diner. Je viens de découvrir, dû à l’âge peut-être, que mon temps s’écoule très vite tout le temps.

Cela me rappelle  ce rêve inconfortable. Je tombe dans le vide, complètement crispé devant la chute  qui m’attend sans rien pouvoir faire avant de m’écraser. Ce qui finalement n’arrive pas parce que je me réveille encore tout angoissé.

Cette dégringolade irrépressible, je la vis souvent l’hiver quand, en haut d’une pente, mon ski dérape et que tout l’ensemble, bonhomme, skis, « débaroule »  sans freinage possible, muscles tétanisés, jusqu’en bas. Là, on ne rêve plus, et c’est la chute, aux conséquences pas toujours bénignes.

En réalité, sans images ni comparaisons, je vois le temps filer sans contrôle. Chaque début d’année, je porte sur le nouvel agenda les dates à ne pas manquer, le contrôle technique du C-car, la visite chez l’ophtalmo ou l’hématologue. Souvent notés pour l’automne, j’ai le temps de voir venir. Sauf que, ouvrant d’agenda, je découvre que tel rendez-vous, c’est demain.

L’agenda, même si on le doit à un colonel anglais, c’est quand même la providence du retraité. Les actifs ne comprennent pas pourquoi les retraités sont en pole-position avant l’ouverture du supermarché. « Ils n’ont rien à faire et ils nous encombrent » ! Erreur : ils ont beaucoup à faire mais ils prennent du  temps pour faire. Et l’agenda donne du temps pour se préparer. Normalement.

Parfois ça rate. Quand le garagiste s’étonne qu’on ne soit pas venu au contrôle prévu. En pire, quand l’ami s’inquiète de notre santé car on a manqué le rendez-vous avec lui avant-hier.

Je peux faire un dernier rêve sur ce point. Que la cohorte des gens qui savent, avec leur autorité  péremptoire habituelle, aient fixé l’échéance de mon clap de fin, et que moi, occupé par mes 1000 riens coutumiers, j’aie laissé passer la date !

 

09:47 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (1)

08/07/2022

Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant (Paul Valéry)

J’assume d’avoir choisi comme titre un si haut patronage tellement mon rêve me semblait à cette hauteur. Je n’ai quand même pas emprunté le célébrissime « I have a dream » puisque mon sujet ne revêtait pas une telle  intensité dramatique. C’est de vélo en effet qu’il s’agissait.

Le mien croupissait depuis plus  d’un mois chez le vendeur. On lui avait changé la batterie, testé le compteur, le contrôleur, le moteur, et ça ne marchait pas. (entre nous, le Baron von Drais s’était épargné pas mal de soucis de pièces détachées avec sa géniale invention) Il restait, sur cet engin rempli de pièces électriques, à tester LE capteur.

Nous étions venus, pour suivre l’opération, avec mon coach familier. En attendant le verdict, nos attitudes devaient reprendre quelques stigmates des familles dans la salle d’attente dont la fille est en salle de travail. En effet, pour le jour de mon anniversaire, nous allions voir sortir des entrailles de la mécanique un vélo rajeuni, tout testé, prêt à de nouvelles randonnées. Quel beau cadeau d’anniversaire !

Au bout d’une longue attente, riche d’espoirs, le maître sortit de son antre et laissa tomber : « ça ne marche toujours pas ». Immédiatement traduit par le cycliste à pied, et d’ailleurs confirmé par le professionnel, en de longues semaines d’attentes incertaines, de téléphones négatifs, et une saison cycliste en dentelle.

Mais un rêve brisé entraine souvent le sursaut salvateur. Je peux réenfourcher le Commençal classique qui ne va pas si mal. Il m’a même mené au sommet du Lautaret. En distillant ce genre d’exploits  de façon mesurée, on peut tenir une saison à petits mollets dans notre riche région. Et d’ailleurs se faire quelques muscles pour rejoindre les copains du club en septembre si l’horizon s’est éclairci.

Je pourrais peut-être, comme Brassens et son cambrioleur, avec moins de maestria sans doute,  me dire qu’à cet électro-mécanicien inopérant je dois ce post. Je préfère revenir à mon rêve où mon téléphone sonnera pour m’annoncer que mon vélo, rajeuni, re-re-testé, piaffant de folles randonnées, m’attend. J’admettrais toutefois que cette bonne nouvelle ne coincide pas avec mon prochain anniversaire dans un an.

 

09:53 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (0)