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12/10/2024

Adieu la poésie

La licence poétique a bon dos. Quand j’écrivais la semaine dernière que le départ de notre Génésis  nous laissait indifférents, c’était pour la rime. En réalité, après plus de 20 ans de concubinage assumé avec Génésis et ses prédécesseurs, la  séparation, même à l’amiable, titille les nerfs sensitifs. D’autant que la genèse de ce compagnonnage ne s’est pas faite sans douleur.

En effet je faisais des rêves classiques de bourgeois visant d’acheter une résidence secondaire. Plutôt à la montagne avec le sapin de Noel ourlé des paires de chaussures attendant leur cadeau. Le rêve a vite buté sur le réel. Soit le bien convoité  sortait des limites de notre budget. Soit il paraissait accessible mais les travaux nécessaires allaient le faire exploser. Pendant tous ces échecs, ma chérie ne semblait pas trop dépitée.

En fait, elle ourdissait son complot : acheter une résidence sur roues, un camping-car. Naturellement, comme le dit si joliment Nougaro dans Cécile, « avec ses arguments », c’est elle qui a gagné. Et nous avons étrenné  notre 1er camion. Un véhicule de débutant, petit et plein de défauts.

Malgré une surface habitable plus réduite que celle du plus petit chalet visité, il nous a fait connaitre la résidence secondaire partout où nous choisissions d’aller. Et nous en avons découvert de ces coins remarquables. Hormis de rares incursions en Allemagne, en Suisse et en Italie, dans le quart sud-est de la France, il y a peu de cimetières ou de stades qui aient échappé à notre visite.

Avec des classiques usés jusqu’à la corde. Ribiers en octobre pour faire la provision de pommes pour l’hiver et le tour obligé dans les Gorges de la Méouge. Les Faures en Valjouffrey, le seul lieu pendant longtemps où on faisait halte dans un  camping. Le Col du Petit-Saint-Bernard qui ouvrait sur les diverses vallées du Val d’Aoste.

Le vélo était toujours attaché au derrière du camion mais arriver au-dessus d’un col c’etait l’apothéose. Comme un pro après le Tourmalet, l’Iseran, le Mont-Cenis, le héros va à son bus où le personnel, ô combien compétent le remet en marche. Je dis bien en marche car après 2 ou 3 heures de selle, la marche peut être hésitante, voire chaotique.

On voit que cette guirlande de souvenirs constitue un fameux paquet qu’on aurait du mal à faire entrer dans une case. L’hiver à la chandelle, on pourra aller puiser dans cette collection pour réveiller les endorphines. Mieux encore, on visitera par procuration avec les nouveaux propriétaires tous ces lieux du monde qui nous étaient inaccessibles.

09:07 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (0)

05/10/2024

Stances renouvellées à notre Génésis

Une nouvelle fois tu nous quittes, vieux coquin

Ravi de pouvoir fuir le ronron Rhonalpin

Des campings on t’avait fait gouter  le confort

Tes nouveaux hôtes ont été bien plus forts

Ils t’ont fait miroiter d’étonnants chemins

Méfie-toi, de  ces aventuriers un peu bourrins

On ne t’en veut pas, tu retrouves tes  amis

Avec eux, crois-moi, tu vas voir du pays

Ces jeunes, pas encore muris vieux briscards

Tomberont peut-être  dans des traquenards

Surtout ne nous appelle pas s’il te plait

Pour de tels baroudeurs, ça les gênerait

On t’a choisi quand on avait leur âge

Prépare-toi avec eux au même usage

Autant des années tu nous as comblés

Au moins autant tu vas les enchanter

09:28 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (2)

28/09/2024

Nous aussi, on a des blocs

V

Je veux bavarder aujourd’hui sur un thème, la politique, que je rechigne à traiter dans ce  blog. Pour me faire pardonner, je préciserai que c’est à propos de la politique que je voudrais m’exprimer sur des conséquences sociétales.

Vous avez remarqué à quel point les français s’intéressent à l’élection américaine. Et remarqué aussi comment ils se régalent du match entre Kamala l’espoir et l’(in)-fortuné Trump. C’est sûr les français ne l’éliraient pas. Souvenons-nous quand même qu’en 2016 on disait : ce n’est pas possible que les américains élisent un type pareil. Avec leur fichu système de délégués par état, ils l’ont élu.

Depuis l’ex-président s’est fabriqué un socle inébranlable pour la revanche de 2020 avec une unique doctrine : on nous a volé l’élection. On n’a rien à voir avec les voleurs et on ne discute pas avec eux. On échange des invectives  et aucune proposition, ni sur l’économie, ni les migrants, ni la santé.

Pendant que les français se gaussent d’un tel fossé entre les 2 blocs, ça leur évite de trop se pencher sue l’état politique chez nous. Depuis la très malencontreuse dissolution on n’a pas 2, mais 3 blocs qui campent derrière leurs remparts. A part une destitution impossible, on peut couvrir le président d’invectives. Et après, on fait quoi ? Un gouvernement de bric et de broc que chacun des 2 blocs non représentés s’apprête à renverser. Il s’agit juste de savoir qui tirera le 1er.

Avant ce paysage peu enthousiasmant, on avançait sur quelques sujets.  On pensait approcher de l’unanimité sur le projet « fin de vie ». Ma fin de vie, je l’espère, peut attendre. Mais que répondra-t-on sur la santé, l’école, le logement ? Je ne nous vois pas tellement plus fringants que les américains. Et, comme citoyen,  je ne vois pas de proposition à soutenir pour sortir de ces nouveaux « embarras de Paris ».

Apprendre un nouveau faux-pas de Trump peut nous tirer un sourire passager.  Agonir d’injures le président peut nous libérer la bile. Je crains que les jeunes générations qui ne montraient pas une vive appétence pour les moyens de la démocratie au nom de « voter, à quoi ça sert » ne s’en désintéressent davantage. Peu d’espoir de voir poindre un jour nouveau !

11:19 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)