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22/07/2024

Des jeyx ? pour quoi faire ?

La flamme médiatique menaçait de s’éteindre faute d’avoir un premier ministre et un vrai gouvernement. Par bonheur arrive justement un évènement qui va remplir des pages : l’ouverture des J.O. de Paris. Cette formidable organisation qui va rassembler des athlètes venus du monde entier, bizarrement ne parle pas d’eux. Les médias donnent la primeur à divers accessoires considérés comme importants.

Et le 1er, c’est la sécurité. J’avais écrit, il y a quelques semaines, que ça risquait d’être les jeux de la sécurité. Et ça en prend le chemin. J’entends qu’on prévoit 45000 policiers  juste pour la cérémonie d’ouverture. Bien sûr pas de congés, pas de vacances pour eux. Tout le monde sur le pont, même si chacun ne sait pas exactement à quoi il va servir.

Evidemment, dans cette avalanche de besoins sécuritaires, nos policiers n’y suffiront pas. On a reçu avec les honneurs des suppléments du Qatar. La délégation qatarie est plus nombreuse en policiers qu’en athlètes. En outre dans ce pays où se multiplient les coups de couteau, on ne va pas exposer  les excellences à un coup malheureux qui frôlerait leurs oreilles. On transportera leurs voitures blindées et le cortège obligé des malabars qui vont avec.

L’autre accessoire qui a défrayé la chronique, c’est l’eau de ka Seine. En effet l’épreuve de nage en eau libre DEVAIT se faire dans la Seine. La ministre des sports, pour rattraper ses bourdes peut-être, a plongé la 1ière. Puis Anne Hidalgo. J’admire le sens du devoir de cette élue. D’abord assez boudeuse sur ces jeux, elle s’y est prêtée  jusqu’à risquer des mauvaises bactéries dans ce bain généreusement décidé.

On a aussi visité les cuisines somptueuses et les cuisiniers de même niveau. Ils se vantent de pouvoir préparer 100 menus  gastronomiques différents. Dommage que l’A.M.A va pincer quelques téméraires qui auront cru bon d’ajouter à ces agapes des petites pilules non gastronomiques.

Avec 329 épreuves , dont l’arrivée de la musculaire breakdance, on va quand même parler les jours prochains des athlètes et des médailles. Je me suis toujours demandé pourquoi un record de médailles ajoutait à la gloriole d’un pays et de son président. La côte de notre président aurait bien besoin d’un coup de pouce. Est-ce que les perdants se targueront de n’avoir pas voulu ajouter ainsi quelques points à cette côte ?

08:47 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (0)

11/07/2024

Soeur Anne, que vois-tu venir?

J’aurais autant de raisons de me taire que la semaine dernière pour ne pas me joindre au brouhaha médiatique du moment. Saluons quand même la soulagement de dimanche soir résumé par la couverture de Libé, un gros « Ouf »

Un ouf qui peut se lire en langage jeune en disant qu’on est aussi entré dans une atmosphère de « oufs ». A défaut de voir émerger la personnalité capable    de réussir l’apaisement pour avancer ensemble, on voit vibrionner les fiers-à-bras habituels . J’en profite pour corriger une erreur de la semaine  dernière : ce n’est pas parce qu’on utilise une langue un peu datée qu’il faut confondre les fiers avec les forts.

Il ne reste plus qu’à regarder le Tour de France. Lui aussi tourne au raplapla. Pour contrer l’ennui du plat, ils ont créé le « gravel », les chemins en gravier où les coureurs se noient dans des nuages de poussière et les spectateurs guettent les crevaisons. Reste quand même une grande leçon : gagner une étape ne garantit pas de remporter l’épreuve.

Puis on va glisser vers les J.O si peu désirés. Les médias vont nous en tartiner des pages sur les heurts et malheurs des athlètes. Pendant le travail de la vitrine, les tristes affaires continuent. Et les potentats de tout poil   de poursuivre leurs vilenies. En créant l’O.N.U. après la guerre, on pensait avoir une instance capable d’imposer la paix aux états. On voit que si on ne reconnait pas le T.P.I. on peut vaquer à ses petites et grandes turpitudes sans être inquiété. Et les puissants du monde de se répandre en imprécations virulentes mais sans pouvoir.

Je ne rejoins pas le cœur des imprécateurs mais j’ai un pouvoir : celui de voter. Comme on vient de le voir, voter ensemble pour un même but peut  infléchir le cours des choses. Gardons précieusement ce talisman en attendant la venue  du grand Homme ou, pour une fois, celle d’une grande Dame.

04/07/2024

Soeur Anne, ne vois-tu rien venir ?

Pour cette semaine, mon 1er réflexe était de me taire pour ne pas risquer d’ajouter de la confusion à la confusion. Puis le second réflexe a été de me dire qu’en cas de gros temps, il est bon de se raccrocher à un mat solide et indiscutable. Et le nom qui m’est venu à l’esprit était celui  de Robert Badinter. Ce qui ne rendait pas la tâche plus facile, ma modeste prose manquant d’envergure pour pour  ajouter une pierre à l’édifice déjà  construit en sa faveur. Je me contenterai  don d’une simple révision de quelques étapes de la vie de cet homme exceptionnel.

On va d’abord rappeler qu’il  est un émigré, né d’un père qui nait en Moldavie. Une étape dans la course de cette famille fuyant la Bessarabie russifiée. Un arrachement douloureux jusqu’à Paris surtout pour sa grand-mère dont il raconte l’histoire dans le livre qui porte son nom : Idiss.

Il est aussi juif. S’il est épargné ainsi que son frère, son père le paiera de la déportation à Sobibor. Dans ce pays où l’antisémitisme n’est jamais loin, ce n’est pas à ce titre que Robert Badinter essuira les attaques les plus nombreuses.

Avocat devenu Garde de Sceaux, il est souvent résumé par son action pour l’abolition de la peine de mort. Les français et leurs représentants ne sont pas unanimes sur ce sujet. Mais la puissance de sa démonstration de la sauvagerie de cette sanction lui a permis de gagner. Tout au long de sa vie, il montrera une constante détermination à condamner les violences quelles qu’en soient les raisons.

A part Idiss cité plus haut, Badinter a         écrit beaucoup de livres tournant autour du thème de la justice qui lui ont ouvert les portes de l’Académie. Mais probablement le texte de lui le plus lu est- sa plaidoirie à l’Assemblée Nationale contre la peine de mort.

Une belle histoire qui se conclue au Panthéon mais nous laisse un peu  déçus. En effet, par ces temps de turbulences, on aimerait pouvoir compter sur une personnalité de cette trempe. On ne voit guère émerger une telle personne, sauf quelques forts-a-bras qui voudraient se croire au niveau.

15:05 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)