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03/05/2025

Non habemus papam

Non, nous n’avons pas encore un nouveau pape et cela décidemment chagrine beaucoup les médias. Qui, le pauvre François à peine enterré, ont besoin d’un nouvel os à ronger : qui, ou plutôt de quel type sera le nouveau pape.

Tous ces commentaires bien dans le style journalistique. Le mot, le geste à saisir pour fabriquer un portrait inédit. On a entendu ainsi des comparaisons hors-sujet entre Jean-Paul 2 et François. Bien sûr le polonais faisait du bruit médiatique. Je ne lui ai quand même jamais pardonné de faire 2 voyages au Brésil et de n’avoir pas eu un mot pour ses prêtres et son évêque assassinés là-bas. Pour sûr ça n’aurait pas fait beaucoup de bruit.

D’ailleurs tout ce tohu-bohu médiatique étonne un peu. Dans un pays qui revendique haut et fort sa laïcité, avec une église aux messes désertées et aux scandales répétés, vouloir savoir qui succédera à François est curieux. C’est que l’Eglise n’est pas silencieuse. Dans ce monde de chaos, quand le pape dit qu’on doit accueillir les étrangers et respecter chacun, croyant ou pas, on ne peut pas contredire une telle doctrine.

Le pape est aussi un chef d’Etat. Pas tellement de ce minuscule état qu’est le Vatican. Mais surtout, il gouverne par ses évêques répandus dans le monde une religion de 2000 ans toujours vivante malgré de lourds soubresauts. Quand le pape dénonce une politique anti-migrants et  inhumaine le pompeux Trump n’a que sa pauvre réponse habituelle : le traiter de « gauchiste ».

Les divers bruissements dont nous abreuvent les médias sont justement à côté de la plaque. On suppute qui va l’emporter entre les tradis et les progressistes. J’ai passé 8 ans dans un  établissement religieux où j’ai appris assez bien le français et l’histoire, un peu moins bien la religion. Je sais quand même que les 133 cardinaux qui vont s’enfermer dans la Chapelle Sixtine sans aucun contact avec l’extérieur se fichant des bavardages des gazettes comme de leur 1ère soutane.

Pour oublier tout ce bruit, je rêve d’une petite surprise. Nos cardinaux électeurs  votent par exemple  pour un pape mi-figue mi-raisin, de transition comme on dit. Ce qui serait cocasse c’est que ce présumé mou leur fasse une transition inattendue à la Jean XXIII avec la révolution de « Vatican 2 ». Même l’anar Brassens s’était fendu d’une chanson pour la défunte « messe en latin ». C’est dire !

 

 

17:48 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

26/04/2025

Sus aux nantis

Il y a une catégorie  qui fait vite la « Une » des gazettes dès qu’on sent un peu de mou dans le budget : les retraités. Lesquels, avant même qu’on évoque comment on  va les traire, poussent bruyamment des cris d’orfraie préventifs.

Des cris couverts par les citoyens pour qui les heureux bénéficiaires des 30 glorieuses pourraient mettre un peu au pot. En effet, grâce à l’inflation, aussi un travail au-delà de  35 H par semaine, ces boomers se sont fait des salaires de nabab et recueillent aujourd’hui une retraite enviable.

 Puisque riches ils peuvent payer un abonnement à la salle de sport pour  effacer un 1er mou musculaire. Voire un passage au salon de beauté pour un ravalement de façade. Ce sont eux aussi qui meublent les 12 étages de ces monstres marins crachant allégrement leurs tonnes de CO² sur toutes les mers.

Foin des litotes de pucelle effarouchée, donc des ainés,  des seniors, des anciens. Retraité c’est vieux, plus ou moins bien sûr, mais vieux. Et comme vieux on forme le précieux bataillon de ceux qui vont encore voter, plutôt à droite certes. Sinon qui défendra le patrimoine si chèrement acquis.

Devant  les outrances de ce tableau, j’ai envie, en toute subjectivité, d’apporter quelques correctifs. Et d’abord de langage. Au lieu du global  LES retraités, je préfère DES retraités. Evidemment des retraités vivent beaucoup mieux que  chichement. Mais d’autres aimeraient bien vivre au moins chichement. Ce sont les maltraités du travail, les temps partiels, les carrières discontinues, souvent des femmes. Pour ces personnes, la solution : un boulot après la retraite. Qui n’est pas là « pour mettre du beurre dans les épinards » mais de pouvoir quelquefois acheter du beurre plutôt qu’un substitut.

 Les retraités forment aussi le gros troupeau du bénévolat. Bien sûr, ils ont du temps à donner aux associations parfois jusqu’à l’usure. Quand vient le moment de dételer, ils souhaiteraient un relais. Mais ces sœurs Anne ne voient rien venir. Sans trop de soucis pour les grosses structures qui d’ailleurs  emploient des actifs sous différents statuts. Mais souvent mortels pour  la petite association indispensable dans sa zone de bienfaisance.

Dans la pénurie budgétaire la ministre n’a que ces fameux 10 % à se mettre sous le stylo. Si les aides en temps ou en argent données aux enfants ou petits-enfants ne peuvent pas être considérées comme des frais ex-professionnels prenons cette pilule mais plutôt appliquée aux heureux retraités qui vivent mieux que chichement.

Sans syndicat, ni miette de ministère attribuée, ce groupe est souvent moqué.  Après une vie de labeur parfois ponctuée de déboires, ils gardent des habitudes qui datent. Ils s’essoufflent  dans la course-poursuite du progrès électronique. Mais j’aime bien ces maladroits en tous cas  mieux que ces jeunes adultes drogués du smartphone qui les retranche, physiquement et mentalement, du reste du monde. 

15:57 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

19/04/2025

Heures maussades de jours pluvieux

En proclament le « Liberation Day » Donald Trump  décrète le bonheur pour ses concitoyens. Enrichis, sans impôts, des produits  labellisés américains à foison, il leur offre une cure de jouvence. Il faut être forcené républicain pour y croire et des américains, même pas latinos ou noirs, ont émis des doutes.

Sans interférence de ce Président, de ce côté de l’Atlantique, on a de gros soucis. L’envahissement de la drogue par exemple. De plus en plus souvent, on note après un accident que le chauffeur était sous l’emprise de stupéfiants. Même pour des chauffeurs de cars véhiculant des personnes, voire des enfants.

Ce qui me stupéfie par contre  c’est d’apprendre qu’une commune de notre riante et accueillante France a décidé de déplacer une école exposée à un point de deal, mais pas le point de deal. Si j’étais LR, je ne voterais pas Retailleau.

Privé de voiture, je prends le bus. Mon dernier voyage m’avait placé près de 4 jeunes femmes, dont deux avaient revêtu la burqa intégrale, que Fournel appelle les « boites aux lettres ». J’ai senti, au sens propre, que cet habit protégeait bien la pudeur mais plutôt mal la transpiration. Avec une question subsidiaire : quel degré de déshabillage Allah tolère-t-il quand on prend sa douche ?

Nous venons de réussir un challenge : trouver un généraliste après la retraite de notre médecin. En 3 mois et demi un beau score parait-il ! De bonnes âmes, arguant de la  célérité toute modeste de l’Ordre des médecins se penchant sur le « numerus clausus » promettent du mieux. On pourrait bientôt obtenir un R-V chez le médecin avant même qu’on soit guéri de son mal.

Les américains nous jettent à la figure leur 1er amendement leur permettant toutes les libertés dont celle d’expression. On pourrait presque regretter que notre constitution nous offre la même quand on voit les âneries déversées par la TV dans son « obligation » de couvrir 24 H par jour. On a aussi la liberté, quand les députés n’ont pas envie d’argumenter, de décocher des centaines d’amendements qui bloquent le vote par manque de temps. 

Même dans ma très lointaine enfance il y avait des bagarres entre bandes,  disons façon « guerre des boutons » Les ados d’aujourd’hui se sont mis à la page. Un débat qui tourne mal se solde trop souvent par un coup de couteau voire par un coup de feu. Drôles de maisons où les armes à feu ne sont pas mieux rangées qu’un balai ou une bouteille de coca.

J’aimerais terminer par un message d’optimisme à l’usage des parents  d’un enfant désespérant. Si un gamin est vulgaire, grossier, agressif et d’équilibre mental qui laisse à désirer, gardez le moral. Ce comportement peut éventuellement conduire le petit monstre à devenir Président d’un grand pays. Cela s’est déjà vu.

17:34 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (1)