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17/03/2024

Changer de paradigme

On ne peut pas passer 5 minutes devant  une radio ou une télé sans entendre la scie du moment : changer  de paradigme. Dans cette déferlante, on se demande si l’usage d’une locution un peu savante n’est pas le cache-misère de changements médiocres ou même nuls. Allons voir ces changements.

De mon temps (très vieux, rigide, assez ennuyeux), il y avait 2 modèles intangibles, le curé et l’instituteur. Dans le village de mon enfance dans le haut-Doubs, le curé déclara en chaire que les filles qui iraient au bal de la fête du village seraient exclues de la chorale. Elles ont été au bal et furent exclues, sans révolution villageoise.

L’instituteur du même village, pour faire entrer dans la tête, à ce qu’il d isait, tirait très fort les oreilles et tapait sur les doigts avec une règle en métal. Voila des pratiques heureusement bien changées.

Apres des dizaines de campagnes, on aurait changé de paradigme pour le tabac. On ne voit plus dans les films la cigarette accessoire obligé des costauds et des costaudes et le cigare n’est plus au top sauf pour Tesson et Dutronc. Surtout le tabac n’est plus toléré dans l’espace public, ni privé. On compte pourtant des dizaines de morts dues au tabac. Et, comme une signature, des dizaines de mégots  répandus sur les parkings.

Pour le climat on a changé de paradigme depuis la COP 21. Pourtant chaque COP suivante ne peut que constater que l’objectif de réduction de la température est inatteignable.. Et le paradigme devient une  incantation.

Dans la famille, on voulait redonner de la place au père qu’on a sommé de prendre son congé parental. Pour les parents séparés, la garde des jeunes enfants étant très majoritairement attribuée à la mère, on a promu la garde alternée. Le bonheur des enfants est trop précieux pour résulter d’une décision momentanée. Il devrait plutôt évaluer la capacité mesurée de tel parent à mériter la garde

Avec Metoo, on a vraiment changé de paradigme, comme le proclament des chantres féministes.  Les femmes en effet prennent davantage la parole et portent plainte d’abus à leur égard. Ce nombre de plaintes signifie aussi que dans les instances politiques, sportives, culturelles et là où est le pouvoir, le très antique droit de cuissage n’a pas beaucoup reculé.

De tout cela, on voit que le paradigme n’est pas très clair et le changement l’est moins encore. Quand sur la route, on comptera moins d’ un millier de morts et que par dizaines de milliers on comptera les vies sauvées de l’alcool et du tabac, les changements sauteront aux yeux et il n’y aura         pas besoin de formule plus ou moins savante pour le dire.

 

17:05 Publié dans Science | Lien permanent | Commentaires (0)

11/03/2024

L'Europe a de la ressourse

En choisissant l’Hymne à la joie, les pères de l’Europe montraient un sens prémonitoire. Ils prévoyaient de jeter un voile joyeux sur les tiraillements entre tiraillements qui risquaient de se produire.

Et nous y sommes. Certains états veulent faire bande à part et cesser leur appui à l’Ukraine sous le sourire amusé de Poutine. Le fringant Bardella propose de démonter le puzzle et d’enfermer chaque état dans ses remparts pour y entonner leur chant favori : « On est chez nous »

En réponse l’Europe n’a pas lancé un hymne, mais a dégainé une joyeuse idée. Autoriser les résidents à amener leur animal de compagnie dans leur EHPAD. Idée illustrée par un EHPAD modèle à Amboise qui a adopté un lapin. Depuis l’arrivée de l’animal le fonctionnement de l’établissement est transformé. Les résidents caressent le lapin, l’emmènent en balade (en laisse ?). Tout en notant ce mieux-être, la directrice évoque les soucis, pour UN lapin, d’approvisionnement en nourriture ou d’évacuation de crottes.

A ce stade, le projet n’a pas de limites (un cheval ?). A part les souris, les lapins et quelques serpents, la grande partie des élus sera chats et chiens De ce que j’observe dans mon quartier, quand un chien aboie, tous les chiens du voisinage entament leur partition pour un ensemble très agressif. J’observe aussi leur manie de déposer leurs crottes où il ne faut pas. Gare aux couloirs de l’EHPAD où les semelles et les roues des fauteuils vont s’emplâtrer. A la place de la télé, les résidents seront occupés à nettoyer leurs semelles.

Le parti animalier qui a le vent en poupe pour les prochaines élections nous apportea sans doute sur ces détails d’utiles précisions. Un autre candidat s’est manifesté aussi : le patron des chasseurs. Cet impétueux qui se voit président d’une NRA française va demander qu’on puisse apporter son fusil. Alors gare ! Avec les gestes mal assurés des gens âgés, un coup est vite parti. Si c’est sur un lapin, pas de souci : il y aura du civet au déjeuner.

Si c’est sur un résident, c’est plus compliqué. Est-ce que l’U.E. participera aux frais d’obsèques et fera donner l’hymne à la joie pour réconforter la famille et les résidents  ?

09:16 Publié dans Science | Lien permanent | Commentaires (0)

26/02/2024

Quand l'élite se délite

On vient de voir apparaître un neveu Kennedy qui se présente en candidat à la présidentielle américaine. Pourquoi pas ? Le très drôle c’est qu’il  que d’après les sondages (quels sondages il va battre les 2 candidats actuels : Qu’on se rassure : je ne vais pas commenter la politique américaine qui nous envoie assez d’infos dérangeantes.  Ce jeune candidat ( 70 ans) illustre mon propos d’aujourd’hui : le fossé énorme entre ces  personnes qu’on appelle élites et les gens ordinaires.

Restons avec la politique. Il suffit de voir Macron, ou un de ses prédécesseurs tenter d’expliquer, avec les mots ciselés à l’E.N.A., la P.A.C. à des agriculteurs venus de Moiron par exemple. Même en se  contrôlant, ces élites n’arrivent pas à masquerr la suffisance qui les habite. Et de déchainer par vagues des gilets jaunes, des bonnets rouges et, de toutes manières, des gens qui voudraient qu’on les considère.

Se plaçant au dessus de la loi, prenant l’avion en prêchant le train, roulant à 180 K/H en fustigeant les chauffards. Ils s’autorisent évidemment quelques privautés avec le personnel féminin. Même ce maire d’une petite bourgade, gagné par le prurit du pouvoir, harcèle sa secrétaire.

Les intellos que les médias sollicitent, porteurs présumes d’une intelligence supérieure, ne manquent pas de le faire savoir, leur dernier livre en bandoulière. Pour eux, un bac avec mention à Dijon ne peut pas saisir ce qui sort d’un cerveau modelé à Stanislas ou à l’école alsacienne. Et de semer, ici ou là, quelques mots incompréhensibles si on n’a pas fait 3 années de grec.

Pour se pencher vers le peuple, les pontes de la télé ont proposé des émissions populaires. Mais l’ensemble du plateau, pris d’un coup de parisianisme, s’offre des bouffées de quant-à-soi et rigole de bon cœur à l’évocation d’actions auxquelles eux seuls ont participé.

Cette jouvencelle qui se sent dans l’élite puisqu’elle est à la télé à Paris, nous déverse des flots de commisération à l’égard de ces pauvres « personnes z’âgées », mal à l’aise avec l’internet. Ces personnes en effet, munies d’un téléphone capable de téléphoner à un humain se dispensent du détour par Doctolib pour un rendez-vous.

Le fossé entre le haut et le bas est donc infranchissable ? J’aurais bien une idée : remplacer le stage des futurs énarques à la Préfecture pour le faire dans une ferme berrychonne. Ou bien, à l’instar  de certaines prépas, inaugurer la rentrée par une randonnée en montagne où ils feraient cuire leurs patates sur un feu de bois. Mais, sans doute, « je fais un rêve ».

17:17 Publié dans Science | Lien permanent | Commentaires (0)