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05/03/2024

Pensées d'un fondeur repenti

Ce printemps précoce a fait fleurir des volées de cyclistes aussi denses que les primevères dans mon jardin.  Le plaisir des prochaines sorties est décuplé pour moi par l’abandon du ski de fond.

En effet ce sport qui m’a permis de superbes randonnées présente des lacunes. Quand vos skis, dans une glissade effrénée, vous emmènent vers je ne sais quel abîme, vous cherchez les poignées de frein, et il n’y en a pas. Inversement, quand vous montez, vous aimeriez jouer du dérailleur, et il n’y en a pas non plus. Aussi bien, dans ce cas, la vitesse tombe toute seule.

Et cerise sur le grand plateau, le vélo est un des rares sports qui se pratique assis. J’ai dit assis, mais sur une selle de vélo. Cet équipement indispensable sait se rappeler à notre bon souvenir dans les 1ères sorties de manière lancinante. On envierait les fanas, pleins de zénitude, qui roulent en hiver sous la pluie ou par -5, et se font des fesses en béton. Pour les classiques qui respectent la trêve hivernale, après 2 ou 3 sorties, la cohabitation fesse-selle s’apaise.

Entamer la saison c’est entamer les rencontres avec nos ennemis habituels. C’est le tas de sable oublié sur la piste. Ou le chien sans laisse qui gambade loin devant son maitre plongé dans son smartphone. Les voitures, privées de notre présence sur la route, viennent marauder sur nos espaces protégés.

Ces vicissitudes  sont compensées par de grands moments de plaisir.  Dont par exemple la pause casse-croute. Accueillis souvent dans un bistrot bienveillant on peut étaler son séant sur un support plus large qu’une selle. Ce qui facilite les conversations et les commentaires. Sur une pompe qui s’est essoufflée, une clé à rayons miraculeusement retrouvée dans une sacoche.

Mais la discussion s’élève parfois à des hauteurs quasi philosophiques. Une philosophie rustique du type « Rien ne sert de courir… » ou « un tiens vaut mieux… » Aussi bien, on a  accumulé tellement de kms ensemble qu’on sait tout du vélo.    

17:13 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (0)

10/02/2024

Une école qui éduque la rête ezt les jambes

Dans son bref (très bref) passage à l’Education Nationale, Gabriel Attal a eu une bonne idée : développer le sport à l’école. Comment ne pas y penser quand je vois cette 2ieme voie construite devant cet établissement scolaire et que les parents en utilisent une 3ieme pour déposer leur précieuse progéniture.

A continuer ainsi, la précieuse progéniture est guettée par un mal importé des Etats-Unis, l’obésité dès le plus jeune âge. Et la suite qu’on présent en voyant ces jeunes adultes avachis sur leur charriot au super-marché qui les porte de rayon en rayon.

Si l’école s’en occupe, ce n’est plus le moment de tolérer les certificats de dispense de gym pour des raisons de pudeur, voire de religion. Le village du Haut-Doubs qui m’obligeait à aller à l’école à skis sur d’épais manteaux de neige  n’a sans doute plus de neige. Ce ne sont plus les circonstances qui décident, mais les parents, donc l’école

Certes les circonstances m’ont aidé, mais j’ai mis du mien. Après le ski du Haut-Doubs, la scolarité à Vaux voit la revanche du vélo sur cet enfermement assez rustique. Nos fameuses « routes » de l »été, avec le prof, la tête farcie de Tour de France, prévoient des étapes trop longues, du moins pour lui.

A Grenoble,  c’est l’explosion du vélo au boulot. Avec Georges, pas seulement notre dictionnaire du langage cycliste, on se lancera dans des raids à nous étonner nous-mêmes.

Après les « bike-masters », je n’oublie pas ma plus proche voyageuse qui trainera ses sacoches dans les îles européennes ou francophones. Et on poursuit avec le fils. Dans nos périples, de Pékin à l’Equateur, la vision des images offertes fait oublier qu’on pédale.

On va poursuivre avec le club des retraités dont c’était la rentrée cette semaine. C’était aussi la piqure tant espérée. Quel que soit son effet, elle ne m’empêchera pas de jouir de nouvelles trouvailles de sites avec les copains.

Il ne faut pas compter sur les J.O. pour booster la proposition d’Attal. Les exploits des athlètes ne sont que le prétexte à un tsunami commercial, politique et sécuritaire. Je compte plutôt sur ces animateurs que je vois au ski de fond. Après le ski, dans la salle, ils gèrent avec calme et autorité une bande braillards piétinant les gants perdus et le papier des sandwichs. Des leçons que les élèves pourront retenir.

15:44 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (0)

17/10/2023

Et si on essayait de s'en foot-tre

Comme on sait, il n’y a que les imbéciles qui ne changent jamais d’avis. Je suis d’autant plus d’accord que j’ai changé d’avis à propos de ce que je vois sur le  terrain de sport situé sous nos fenêtres. J’y vantais autrefois les gamines et les gamins débutant le foot sous la conduite d’animateurs leur enseignant la discipline et la solidarité.

Hélas, les enfants ont grandi, ou ce sont les grands frères, qui pratiquent maintenant le foot des grands clubs, leur refus des sanctions et toutes les simagrées d’enfants gâtés. Le passage fréquent d’une ambulance ou d’une voiture de police montre assez comment on joue au foot maintenant.

Leur incivilité s’épanouit sur le parking. Pour être près de l’entrée du stade, nos héros (déjà fatigués ?) posent leur voiture sur le gazon, ou sur le trottoir, obligeant les riverains à frotter leurs rétroviseurs. Pour sortir plus près du feu, ces champions du « moi d’abord » empruntent l’entrée en sens interdit, gênant encore mieux la circulation.

Le klaxon est interdit en  France mais largement toléré le samedi pour souligner la joie des nouveaux mariés. Il m’est intolérable pour fêter une victoire de ce club imbécile qui siffle les joueurs non-blancs et entonne des chants racistes. Qui mobilise des milliers de policiers à chaque rencontre avec l’autre club de même niveau mental.

Comme mon épouse qui prétend qu’ils sont toujours par terre, l’avais une sympathie très mesurée à l’égard du rugby. Un sport rude, une certaine machoire tr-s médiatisé  pendant 3 semaines en témoigne, mais qui montre des joueurs acceptant les sanctions sans murmurer et respectant l’arbitre. J’ai du en rabattre sur mes préventions. Mais mon terrain est plus près de Marseille que du Sud-Ouest ber––ceau de ce sport.

Mais dans toute la France, on a vu s’épanouir, ballon rond ou ovale, des clubs de filles dont le jeu est moins rude et plus astucieux.  Ce succès  galvanise les toutes jeunes générations. Je vois des gamines balbutier du rugby sur la pelouse des footeux. Que n’aie-je dans ma fratrie une apprentie rugbywoman à couver des yeux depuis ma fenêtre. Je sens d’ailleurs que, garçon ou fille,  ça semble plutôt vouloir pencher  vers l’intello que vers le muscle. En tous cas je suis sûr qu’ils nous épargneront  les imbécilités des gros bras dont l’intelligence est surtout dans les pieds.

17:32 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (0)