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05/08/2019

Avenir, à nous deux!

Dans un dernier post, j’évoquais ma fréquentation des docteurs et de leurs lieux d’exercice. Par hasard, cette semaine était marquée par une sorte d’acmé des  rencontres avec eux.

C’était d’abord pour les yeux et apprendre que le souci de mon oeil gauche se porte bien, merci ! Je vais donc éviter les 3 séances de réparation, pas vraiment douloureuses, mais fastidieuses ( dès qu’on met le pied dans un bloc opératoire). Et c’est parti pour les nouvelles lunettes à voir moins mal.

Pour rester dans la tête, c’était aussi le tour des oreilles et de leur correction artificielle. L’homme de l’art a réglé cela promptement à ma satisfaction mesurée. En effet, je pourrai moins faire le sourd quand on me dira que la couleur de ma chemise tranche avec celle du pantalon. Ni regarder ailleurs lorsqu’on soulignera que je ne bois pas assez. D’eau bien sûr, que je bois avec modération pour ne pas rendre jaloux mes « communards ».

Histoire de compléter le tableau, la date du massage offert par nos petits-enfants tombait justement là. Les yeux mi-clos, on va pouvoir rêver aux tellement sympathiques massages thaïlandais. Le sourire et le parler par gestes expressifs des opératrices de Bangkok en moins!

En retraité pépère, qui acquitte sa CSG, j’ai payé tout ça sans même attendre la 2ème étape d’amélioration de prise en charge de la sécu pour ces prestations. Complètement remis à neuf, des organes d’origine aux prolongements artificiels, nous voici prêts pour de nouvelles aventures. Justement, notre maison à roulettes, que divers aléas ont laissée au chômage depuis quelque temps, n’attendait que cela pur se dégourdir les roues.

10:04 Publié dans santé | Lien permanent | Commentaires (1)

23/05/2019

redondance

J’évoquais encore récemment la perte, bien lointaine, de mon dernier cheveu noir (ou blanc d’ailleurs l’alopécie n’étant pas raciste). Ce qui ne signait pas un bulletin de santé de prime jeunesse. Je vous entends maugréer avec les histoires de vieux. Ils ne savent parler que de ça et de leurs maladies.

J’aimerais m’en dispenser mais ce sont les autres qui m’y ramènent en soulignant cet état avec d’ailleurs une bienveillance appuyée. Ainsi j’ai sursauté la 1ère fois qu’un ou une m’a proposé sa place assise dans le bus. A croire que ma silhouette réclamait sans doute urgemment qu’on lui procure une position plus adéquate !

Je viens d’avoir une resucée de cette bienveillance parfois pesante. Alors que je cherchais à payer ma baguette, la jeune serveuse est venue grapiller dans ma main les pièces voulues pour un compte obtenu plus sûrement et plus vite. Je l’entends d’ici raconter l’histoire à son copain le soir : « Y’avait un vieux à la boulangerie qui voulait me payer ; j’ai choisi les pièces dans sa main, sinon, on y serait encore ! »

Même mes proches entament de subtiles manœuvres de contournement pour pallier mes présumées faiblesses. Je crois que j’ai encore la capacité de conduire notre voiture. Pourtant depuis peu, mon épouse, de 2 ans seulement ma cadette, sous le prétexte de mon dos, de mon bras, accapare souvent le  volant. Je vois bien qu’elle se sent mieux avec  sa conduite qu’avec la mienne.

Même mon fils, qui n’est pas censé me surveiller à vélo où je compte sur lui quelques bons milliers d’heures de selle supplémentaires s’y est mis. Au prétexte que je n’avais pas choisi la bonne piste dans un espace à peine moins grand que la Concorde, il suggérait que ce pédaleur, moi, si on n’y prend garde, est bien capable de prendre une bretelle de piste cyclable à contre-sens. Ce n’était pas exactement ses termes, mais bien le souci.

Malgré les égratignures que cela fait à mon ego, assez satisfait de lui en général, je ne peux pas éviter le constat : j’appartiens désormais à la catégorie nommée hypocritement des « personnes d’âge ». Etre vieux en revanche  suscite beaucoup de sollicitude.  C’est pourquoi, au lieu de se lancer dans les chères pilules ou les régimes drastiques pour retarder les atteintes de l’âge, laissons-nous filer, peinards, vers la vieillesse. On voit que ça a du bon !

16:32 Publié dans santé | Lien permanent | Commentaires (0)

16/05/2019

J'avais 12 ans

Au cours d’une recherche un peu erratique dans ma bibli, je suis tombé sur ce Jean-Louis Fournier : « Mon dernier cheveu noir ». Faute d’une fouille dans mon passé capillaire, je ne peux dater pour moi  ce même évènement. Par contre, comme pour lui, cela m’a renvoyé à mon enfance lorsque  j’étais un peu joufflu et pourvu d’ une abondante crinière noire.

Et tout particulièrement à mon entrée au petit séminaire de Vaux sur Poligny. Muni pour tout viatique des paroles du vicaire qui avait emporté l’affaire dans mon dos avec ma mère : « Tu verras, il y a une jolie rivière, la Glantine, et tu auras un beau missel », je m’attendais quand même à quelques changements.

Dont celui des cours. Venant d’une 6ème « moderne », avec maths, physique et Anglais, j’allais m’en payer une autre avec l’incontournable trilogie français-latin-grec et allemand. Mais pas vraiment le nouvel emploi du temps du type goulag ! Levés à 5h15, suivi immédiatement du « décrassage » dans la cour, en chemise, pull interdit. Dans ces régions, au petit matin il peut faire des -10 à -12°. Après de rapides ablutions au dortoir, c’est la méditation, suivie d’une étude, puis de la messe, ce qui nous mettait au petit déjeuner vers 8 heures.

Quand j’évoque cela devant de jeunes générations, j’ai une petite attention polie, mais plus souvent un sourcil interrogateur : « Mais qu’est-ce que vous pouviez bien aller faire dans cette galère ? » Question sans réponse. Les p’tits jeunes ne peuvent pas savoir que ces drôles de rythmes sont l’armature du bati d’un inaltérable jurassien fait pour durer.

Ils ne se doutent pas non plus des milliers d’histoires qui pourraient émailler de longues veillées. Par exemple celle-ci, rare et donc extraordinaire, de l’envoi en vacances pour 3 semaines à la venue d’une épidémie d’oreillons pour éviter la pandémie totale. Assortie de la part de la sœur-infirmière, faisant allusion aux dommages irréparables que peut faire cette maladie aux testicules, : «  Pour vous, prêtres, ça n’a pas d’importance ! »

Ce qui nous faisait bien rire à l’époque. On en rirait moins aujourd’hui, constatant que les bourses de certains clercs n’ont apparemment pas connu de sévères attaques des oreillons.

10:30 Publié dans santé | Lien permanent | Commentaires (2)