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30/07/2020

Et 1, et 2, et 3.

Il y a 4 ans nous sommes devenus arrière-grands-parents par l’arrivée d’un petit garçon. Complété récemment par une petite fille. Malgré toute l’admiration que nous pouvions avoir pour ces bambins, moins que les parents, que les grands-parents quand même, nous éprouvions une sorte d’incomplétude (ça se dit incomplétude ?). Deux, c’est moins que trois. Un trépied qui  n’a que 2 pieds ne tient pas.

Heureusement cette espèce de manque vient d’être comblée par l’arrivée d’un 3ème bambin. Foin de la symbolique du 3, qui inaugure les nombres premiers, des 3 principes de vie, passé, présent, futur, des 3 rois mages, des 3 religions monothéistes, dieu en notre royaume, nous possédons notre trinité.

J’oublie un peu mon absence de féminisme qui me ferait voir dans ce nouveau match les garçons mener 2 à 1. Déjà âgé de 4 ans ou tout récent, ce sont d’adorables jeunes pousses qui viennent d’éclore. Malheureusement pas dans la meilleure des atmosphères, avec le monde qu’on leur prépare. L’étagement en âge nous fait mesurer à quelle vitesse le plus dépendant de quelques jours devient autonome en peu d’années. On devine l’ossature des futures contestations qui ne vont pas manquer d’advenir.

On aimerait se projeter vers ces moments, jeunes ados par exemple, où on pourrait lancer avec eux des grands jeux, des expéditions mémorables, le tour du Vercors à vélo. A nos âges, le risque est grand qu’on ne puisse pas y participer. Une bonne raison de jouir de ce qui nous est offert aujourd’hui.   

17:00 Publié dans santé | Lien permanent | Commentaires (2)

09/07/2020

Mon vieux Georges

Nous entrons dans une zone d’âge dans laquelle nous déplorons de plus en plus souvent le départ d’amis chers. Moins définitif mais tout aussi triste, on peut assister à une entrée en déliquescence de ceux-ci. C’est le cas de mon ami Georges rencontré la semaine dernière. Le fantôme qu’il est devenu faisait remonter en contre-chant à mon esprit les nombreux pans heureux de notre histoire 20 durant.

Je fais la connaissance de Georges lors de son embauche, malgré quelques avis contraires, dans notre usine papetière. Bientôt plus personne ne le regrettera. Dans cette ambiance de travail intense, Georges joue très vite une sorte d’animateur social qui pétille d’idées. Par exemple, on meuble la pause de midi par des tournois endiablés de tennis de table. En ancien coureur de demi-fond, Georges entraîne les autres sur de longs footings.

On remplit aussi les week-ends. Une fois, c’est la montée pédestre au Grand-Veymont, suivie d’un barbecue à Gresse. Une autre fois c’est à vélo, grande marotte de Georges, que des ouvriers échappent à leur 3X8 habituel pour aller pique-niquer sur le plateau d’Autrans. Un week-end agrandi permettra à Georges de nous emmener en Beaujolais. Bien sûr pour quelques caves, mais surtout pour les nombreux cols que recèle ce vignoble.

Le langage très fleuri de Georges  fera souvent oublier les jambes fatiguées. Celui du vélo bien sûr où le méchant col devient une « bosse ». On apprend vite que « se mettre la selle dans le c… » n’est pas la sortie dominicale pour acheter les croissants. Hors du vélo, on saura qu’il faut faire le deuil de celui qui « a levé les galoches » plus quelques autres formules moins orthodoxes !

Mon souvenir ne serait pas aussi vif sans quelques gâteries que Georges m’avait réservées. Telles ces 40 ou 45 kms à vélo pris avant le boulot, en direction de Laffrey ou du Vercors selon le vent. Maître es vélo, il me lance, avec ses copains de Claix, dans les 260 kms et les 5 cols du B.R.A. Ainsi élancés, ce sera 5 ou 6 fois, les 200 kms du Tour du Vercors. L’apogée, avec départ à 1H du matin sur le cours Jean-Jaurès, les 465 kms de Grenoble-Nice. D’ailleurs prolongés d’une quarantaine de kms pour trouver un lit à Menton.

A tous ses talents Georges ajoute une belle compétence sur le travail du bois. En plus de  divers apports au moment de notre maison, il nous sculpte, pour le fun, dans du noyer, son bois fétiche, 3 œufs. Un œuf en bois était souvent l’outil utilisé par les ménagères pour les aider dans la reprise des chaussettes. Evidemment nulle chaussette ne connaitra jamais chez moi le soutien d‘un œuf. Sagement dans leur coupe, ils seront le remord d’une vocation vers le travail du bois jamais vraiment entreprise.     

 

Mon souvenir ne serait pas aussi vif sans quelques gâteries que Georges m’avait réservées. Telles ces 40 ou 45 kms à vélo pris avant le boulot, en direction de Laffrey ou du Vercors selon le vent. Maître es vélo, il me lance, avec ses copains de Claix, dans les 260 kms et les 5 cols du B.R.A. Ainsi élancés, ce sera 5 ou 6 fois, les 200 kms du Tour du Vercors. L’apogée, avec départ à 1H du matin sur le cours Jean-Jaurès, les 465 kms de Grenoble-Nice. D’ailleurs prolongés d’une quarantaine de kms pour trouver un lit à Menton.

A tous ses talents Georges ajoute une belle compétence sur le travail du bois. En plus de  divers apports au moment de notre maison, il nous sculpte, pour le fun, dans du noyer, son bois fétiche, 3 œufs. Un œuf en bois était souvent l’outil utilisé par les ménagères pour les aider dans la reprise des chaussettes. Evidemment nulle chaussette ne connaitra jamais chez moi le soutien d‘un œuf. Sagement dans leur coupe, ils seront le remord d’une vocation vers le travail du bois jamais vraiment entreprise.     

 

16:26 Publié dans santé | Lien permanent | Commentaires (0)

19/06/2020

L'exutoire commode : râler

Dans une récente interview on a pu voir Maitre Henri Leclerc hésiter sur une question et finir par lâcher : « les français sont un peuple de râleurs ». Que cette tare nationale laisse presque coi un avocat de la trempe de Maitre Leclerc, réputé pour la précision de ses interventions, interpelle. Il faut dire que cette spécificité française a connu des sommets avec la pandémie.

Et que certains sujets qui méritaient un traitement raisonné en ont manqué. Celui des écoliers par exemple. Pour un virus dont on ne savait rien il y a 6 mois, l’éducation nationale a joué la prudence. Certes en angoissant tout le monde avec l’importance du virus et avec des procédures compliquées et peu applicables. Ce n’est qu’à la fin du confinement qu’on a pu établir que les enfants (jusqu’à 12 ans) n’étaient ni contaminés, ni contaminants. Ce qui ne condamne nullement la prudence auparavant.

Dans ce maelstrom d’infos bombardées, les cohortes de ceux qui savent  après ce qu’il fallait faire avant se sont répandues sur les ondes et les journaux. Beaucoup de ces bavards sans grande culture s’en sont décerné une dans  le domaine médical. La bande d’excités signant une pétition, exigeant de soigner par la chloroquine, aux effets positifs toujours inconnus à ce jour, est un des pics de la stupidité ambiante. Parmi eux devaient se trouver des pourfendeurs virulents du Médiator, dédié au diabète et dévoyé en  coupe-faim, quand ils ont connu ses méfaits.

J’ai aimé le cri de cet automobiliste râleur fustigeant le vélo, le cycliste qui n’achète pas de voiture, pas d’essence, ne paye pas d’entretien, pas de péage. Ce vilain citoyen pouvait répondre qu’à user ses fonds de culotte sur la selle, il devait en acheter d’autres et même des barres chocolatées contre les calories perdues. Il a fait mieux en désignant à la vindicte le piéton qui n’achète même pas de vélo.

Je comprends assez les producteurs de festivals râlant après l’ouverture du Puy du Fou prévue avec les contorsions  nécessaires des acteurs et des spectateurs. Le vicomte De Villiers aurait-il  laissé derrière lui une telle trainée politique pour qu’on doive, électoralement parlant, tant le ménager !

Pour finir, j’ai un spécial râleur. C’est un retraité qui vitupère en craignant qu’on augmente ses impôts à cause du Covid et qu’il a déjà beaucoup donné, la CSG et tout  le reste. Il devrait  plutôt se réjouir d’avoir des revenus suffisants pour payer des impôts. En outre, l’augmentation n’est pas actée et surtout pas vers les seuls retraités. Il pourrait aussi se souvenir qu’il a vécu « les 30 glorieuses », l’emploi sans souci, les salaires qui augmentent… Pour un peu, je me mettrais à râler à propos des retraités qui manquent de civisme !

10:26 Publié dans santé | Lien permanent | Commentaires (0)