De quoi pourrais-je encore me ^plaindre

Les années passant, je me surprends  à adopter les 2 défauts principaux des personnes âgées : la litanie des maladies et les occasions de râler. Je me suis assez répandu sur ce blog à propos de ces sujets pour vouloir tenter aujourd’hui de leurs   donner des couleurs plus printanières. .

 Je n’ai de cesse de louer mes parents d’avoir fabriqué un rejeton plutôt costaud et assez résistant. Certes, les divers chapitres de la vie ont provoqué quelques casses mais toujours réparables Mes parents ne pouvaient quand même pas me dispenser des petits ennuis liés ç l’âge que les savants experts d’aujourd’hui savent limiter. En tous cas ils ont permis d’être épargné jusqu’ç maintenant par le top des maladies de l’âge : le fameux Alzheimer.

Au chapitre des occasions de râler, le simple usage du vélo nous en fournit des myriades au 1^er tour de roue sur la piste cyclable. Je préfère me souvenir d’un fait relatif au vélo. J’ai eu la bonne idée de choisir, au moment où l’uniforme obligé des cadres, le costume-cravate, d’aller au travail _ vélo. Pour les yeux un peu médusés de mes collègues c’était : «  Tu fais comment quand tu arrives ? ». Je les rassurais : «  Vous ne m’imaginez quand même pas au bureau en cuissard » !

Dans ces années 70-80 je dois avouer qu’on ne faisait guère référence ç l’écologie. On était simplement heureux de voler quelques heures de le journée pour notre sport favori. A preuve, au prix d’un lever aux aurores, quelquefois par mois, la quasi randonnée, avec le copain Georges, vers chamrousse ou Laffrey, avant de reprendre le costume du  rond de cuir.

Je suis assez fier d’avoir appartenu ç cette cohorte d’usagers  fuyant les pétarades et les fumées d’échappement. Depuis ces temps anciens, la cohorte s’est élargie et s’est  enrichie d’autant de vélos aux multiples déclinaisons. Sur une base 2 roues et un pédalier, on peut avoir un chargement à l’avant de tailles et d’architecture diverses. A l’arrière, les déclinaisons, portées ou tractées, sont relatives au nombre d’enfants ç transporter.

Dans ce tsunami de mobilité, on a vu arriver une revenante, la trottinette. A voir les évolutions acrobatiques de certains pilotes, c’est sûr qu’ils se fichent de savoir que leur engin est issu de la même racine que le verbe trottiner.

On voit que les moyens d’entretenir sa constitution, solide ou fragile, sont nombreux et souvent plaisants. Il est temps de se souvenir d’un mantra favori de ma chère mère. Lorsqu’on louangeait une personne de sa progéniture elle ajoutait vite : «  cessez de la complimenter, elle va devenir orgueilleuse ». Elle dirait ç son fils aujourd’hui : «  Arrêtez de louer sa bonne forme, il va croire qu’il rajeunit »