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15/07/2017

Au départ, on a bien, tout compris, 206 os (le 10 juillet)

Le Tour de France qui me mobilise assez quotidiennement ce mois de juillet a décrété son jour de repos. C’est dire que se poster devant la télé me fournirait peu d’émotions. Un bon jour pour écrire donc.

Ecrire sur quoi ? Mais sur le vélo justement, puisque paraphrasant Terence : Rien de ce qui est cycliste ne m’est étranger. Et pourquoi pas sur les évènements du Tour, dont sa dernière étape. On nous la promettait entre Nantua et Chambéry  terrible. Et elle le fut, par cette enfilade de cols et par les chutes spectaculaires.

La plus terrible : sans doute celle de Geraint Thomas, propulsé dans le décor à 90 à l’heure ! Elle me parle déjà par sa violence. Un peu aussi, je dois dire, par le résultat : clavicule et hanche cassées. Parmi mes divers avatars, j’ai aussi réussi ce doublé, mais en 2 fois. La clavicule par le ski, la hanche par le vélo. Ajoutant ainsi quelques pièces métallo-plastiques dans mon corps.

Avec une question quasi identitaire : est-ce encore vraiment moi, reconstruit de ces divers éléments en kit ? Et cette autre question qui pourrait surgir après ma mort. Imaginons une dame un peu rapiat se souvenant de ma remarquable plastique et exigeant qu’on me déterre pour une recherche en paternité (idée folle évidemment mais jusqu’où n’irait-on pas par esprit de lucre). Idée encore plus folle si le préposé à l’opération prélève du plastique au lieu de l’os originel !    

Franchement ce n’est pas cette perspective qui va hanter mes nuits. J’ai de meilleures raisons de tâcher de garder intacts ce qui reste en original de mes 206 os. D’abord les remarques de mes proches qui préfèrent les visites ailleurs qu’à l’hôpital. J’avoue que moi aussi, j’en suis à enclencher la pédale douce. Observant que certains passages, que j’eus autrefois traités par-dessous la jambe (sans jeux de mots) de collets se sont mis à me résister. Cyclons, cyclons, mais en papy, puisque je le suis !

 

10:56 Publié dans santé | Lien permanent | Commentaires (0)

30/06/2017

Bavassons un peu

Aux approches de mon anniversaire (un peu au-delà des 80) j’ai la chance de pouvoir compter sur un avenir assez serein, du moins au plan physique. Ce dernier régentant tous les autres, je peux me laisser aller à une certaine euphorie. Non sans jeter, précautionneux, un œil vers un avenir très pratique : vivrons-nous demain, encore dans cette grande maison ? 

En tous cas je ferai tout mon possible pour  ne pas échouer dans un de ces mouroirs qu’on appelle EHPAD. D’abord à cause de mon allergie à l’enfermement. Déjà dans mes années  de prisonnier en pensionnat, je faisais  le mur plus par principe que pour la mauvaise cigarette-prétexte. En pire aux yeux des « bons » élèves, j’escaladais quelquefois le toit de la chapelle, où l’ajout du risque me procurait un ersatz de liberté.

Je crains surtout, nouveau pensionnaire de l’EHPAD, d’être affublé de cet immonde bavoir, incontournable fanion de la vieillesse. Sûr, un vieux, ça tremble, ça godaille, bref ça bave. Encore heureux qu’on nous épargne la bavette à poche, façon kangourou, réservé quand même aux vrais bébés.

Pour conforter mon allergie, dans ces endroits, on se plait à bavasser, c’est-à-dire à dégouliner de bave dans un flux de paroles pas toujours de grande finesse. Des conversations assez souvent trempées, malheureusement, dans la fameuse « bave du crapaud ».

L’étendue de ces diverses turpitudes me fait préférer le sens figuré : en baver. Ce que je fais avec un plaisir assez masochiste, l’hiver sur des skis et l’été sur un vélo. Ce pourrait être d’ailleurs une assez heureuse fin qu’un jour en en bavant sur une route, je me  fasse terrasser par la grande faucheuse, un fameux pied de nez aux sorcières de l’ EHPAD.  

Aux approches de mon anniversaire (un peu au-delà des 80) j’ai la chance de pouvoir compter sur un avenir assez serein, du moins au plan physique. Ce dernier régentant tous les autres, je peux me laisser aller à une certaine euphorie. Non sans jeter, précautionneux, un œil vers un avenir très pratique : vivrons-nous demain, encore dans cette grande maison ? 

En tous cas je ferai tout mon possible pour  ne pas échouer dans un de ces mouroirs qu’on appelle EHPAD. D’abord à cause de mon allergie à l’enfermement. Déjà dans mes années  de prisonnier en pensionnat, je faisais  le mur plus par principe que pour la mauvaise cigarette-prétexte. En pire aux yeux des « bons » élèves, j’escaladais quelquefois le toit de la chapelle, où l’ajout du risque me procurait un ersatz de liberté.

Je crains surtout, nouveau pensionnaire de l’EHPAD, d’être affublé de cet immonde bavoir, incontournable fanion de la vieillesse. Sûr, un vieux, ça tremble, ça godaille, bref ça bave. Encore heureux qu’on nous épargne la bavette à poche, façon kangourou, réservé quand même aux vrais bébés.

Pour conforter mon allergie, dans ces endroits, on se plait à bavasser, c’est-à-dire à dégouliner de bave dans un flux de paroles pas toujours de grande finesse. Des conversations assez souvent trempées, malheureusement, dans la fameuse « bave du crapaud ».

L’étendue de ces diverses turpitudes me fait préférer le sens figuré : en baver. Ce que je fais avec un plaisir assez masochiste, l’hiver sur des skis et l’été sur un vélo. Ce pourrait être d’ailleurs une assez heureuse fin qu’un jour en en bavant sur une route, je me  fasse terrasser par la grande faucheuse, un fameux pied de nez aux sorcières de l’ EHPAD.  

09:13 Publié dans santé | Lien permanent | Commentaires (1)

08/05/2017

"Comme un loir"

« Sur mon brin de laurier, je vivais comme un loir » Sans même me targuer, comme Brassens, d’une quelconque renommée, je me prélassais dans une  béate tranquillité. Quand une idée aussi fulgurante qu’importune a fait chauffer mes neurones : j’étais dans l’âge de la vieillesse.

Les radicaux du fait objectif et imparable se gausseront : quand on a fêté, somptueusement, ses 80 ans, n’importe qui pour ne pas dire le 1er imbécile venu, comprend qu’il n’a plus 50,60, ou même 70 ans. Une case de mon cerveau avait du disjoncter.

Le pire peut-être, c’est que j’ai souscrit aux usages de cette décennie en établissant avec soin « mes volontés ultimes ». Sans y mettre toutefois trop de désinvolture, mon crayon courrait sur le papier sans ressentir le moindre état d’ urgence.

Pour être un peu moins l’imbécile de tout à l’heure, j’avais noté quelques indices. Par exemple, la difficulté de certains mots à se présenter quand on en a besoin. Mais pas de panique : d’autres aussi jeunes souffrent du même mal. Et puis entre nous, on n’a pas besoin tous les jours de savoir comment s’appellent les habitants de Chatellerault !

Un indice m’a quand même un peu parlé, à vélo il est vrai. Au retour de randonnées avec les copains, de 70 à 90 kms, classiques dès avril, j’ai bien vu, senti, que je n’avais pas la démarche du  cabri, prêt à caracoler vers d’autres horizons.

J’en étais là de mes indices, prêt à accepter une réalité simple : vieux et un peu cabossé. C’est là que mon fils m’a proposé la randonnée cycliste si souvent faite au printemps. Me supposant pédaleur (quasi) comme l’année dernière, ou avant-dernière, ou même antérieures. Il me reste à dénicher les cartes, démêler les Booking et les Trivago et à endosser ce costume de papy octogénaire avec quelques constituants encore verts. 

 

17:44 Publié dans santé | Lien permanent | Commentaires (0)