02/01/2019
Où l'on voit que ça ne sent pas très bon
Dans cette dernière édition de mon blog, je souhaitais me montrer guilleret, dans une tonalité primesautière, bref, comme le suggère son intitulé : smoothy. Malheureusement l’actualité le tire vers le hard. Il faut toute la sagesse de mon âge pour ne pas sortir de mes gonds à chaque séquence de news. Comme par exemple, quand on dit et fait n’importe quoi juste pour se singulariser.
J’apprends ce matin la dernière nouveauté : l’édition d’un nouveau magazine qui s’appellera « Flush ». Ce qui signifie exactement : tirer la chasse d’eau aux toilettes. Pour couronner ce summum du bon goût, il y avait l’interview de la rédactrice. Qui se prévalait d’un marché important, puisque à l’instar des cercueils, chaque humain a droit au fameux siège. Du moins si on ne fait pas partie des dizaines de millions dépourvus de cette hygiène.
Par contre, elle se gardait bien de préciser la teneur des textes à venir. Dommage, car dans un tel contexte, on peut s’attendre à un niveau en dessous de la « littérature de gare », c’est-à-dire une « littérature de chiottes ».
Les lecteurs pointilleux pourraient s’offusquer en l’occurrence de l’emploi du mot littérature. Mais dans la rubrique « on n’ose tout pour se distinguer », j’ai repéré ce titre d’une finesse exquise : « Comment chier dans les bois ». Et pas au seul usage de quelques dérangés, puisque Amazon rassure les amateurs : il dispose encore de nombreux exemplaires neufs.
Dans ce genre choisi, la culture n’est pas que littéraire, elle peut être scientifique. On connaissait l’histoire de naufragés réduits pour survivre à boire leur urine. Il n’en fallait pas plus pour ériger cela en médoc : l’urinothérapie. Pour illustrer ce retour à l’enfance où on ne craint pas de mettre les mains dans le caca, des illuminés vantent aussi la coprophagie, dons pas seulement l’urine, mais aussi la crotte, sans préciser le meilleur effet thérapeutique.
Ce qui m’aide à maitriser mes nerfs dans ce magma bourbeux, c’est d’avoir vécu l’époque heureuse où Madame de Gaulle pouvait faire interdire à la radio les célèbres « colonies de vacances » de Pierre Perret dans lesquelles les colons jouissaient de faire pipi dans le lavabo !
15:43 Publié dans santé | Lien permanent | Commentaires (0)
20/09/2018
ô rage, ô désespoir, ô vieillesse ennemie (Le Cid par Corneille)
Les typhons ravageurs aux 4 coins du monde, l’inexorable montée des populismes ne nous dessinent pas des horizons très sereins. Au cas où j’aurais l’impudence de grapiller une bouffée d’optimisme, un article récent m’a renvoyé dans mes cordes. Un professeur( j’ai remarqué que ce sont toujours des professeurs qui délivrent des oracles) affirmait, de façon péremptoire : 40 % des octogénaires SONT (et pas seraient) atteints de la maladie d’Alzheimer.
Forcément, passés les 80, cette affirmation interpelle. Suis-je dans les 60 ou déjà dans les 40 % ? Au plan physique, la fréquence, accélérée ces derniers temps, des rendez-vous médicaux pointait un coup de moins bien. J’avais été obligé d’accepter dans mon club de ski de fond de quitter le groupe des skateurs pour rallier celui, plus débonnaire, des tenants du style classique. Quant à mon inséparable vélo, j’ai bien vu que je devais ajouter, chaque année, 1 ou 2 dents à la dernière couronne de ma roue libre. Jusqu’ à l’apogée du vélo électrique.
Mais le moindre tonus physique s’accompagne-t-il, en parallèle, du déclin mental ? C’est vrai que la recherche d’un nom propre s’apparentait parfois à « voyage en terre inconnue ». Mais j’en connais beaucoup, et des plus jeunes, affligés de ce handicap. Plus sournois, je voyais mon épouse, aux neurones plus jeunes il est vrai, me mettre quelques pâtées au scrabble.
La scrabble, univers des mots. Faute au déclin mental peut-être, je préfère les manier par écrit. Comme dans ce post, mon esprit amolli a ainsi plus de temps pour chercher le plus adéquat. A l’oral, je resquille en me cachant dans le groupe des « taiseux ». Sauf lorsqu’il s’agit d’un de mes sujets-repères, les chiens, le vélo, le camping-car où mes proches, même ceux à forte voix, auraient, disent-ils, du mal à m’arrêter.
Concentration sur les thèmes familiers, n’est-ce pas le symptôme de la maladie ? Devrai-je m’en échapper en potassant la physique quantique. Ou trouver, comme ma belle-fille, des jouissances inédites dans des équations à 4 inconnues ? En tous cas, tant que le diagnostic n’est pas clairement posé, je continuerai de me servir de ma tête et de mes jambes avec l’idée de rester le plus longtemps possible dans le groupe des 60 %.
10:08 Publié dans santé | Lien permanent | Commentaires (0)
23/03/2018
Il n'y a pas que G.Enders
Voici un post qui illustrera l’idée que les vieux retombent en enfance, en petite enfance même, puisque je vais parler du caca. En fait des tuyaux qui le véhiculent : l’intestin. Car depuis « Le charme discret de l’intestin » de G.Enders, cet organe qui avait vocation à rester caché se voit propulsé en tête des reportages et des revues pas même médicales.
C’est d’ailleurs dans une revue de sport que je l’ai retrouvé. On y détaille ses 100 000 milliards de bactéries qui peuplent sa faune. Du coup on ne dit plus la faune intestinale, mais le biotope, nettement plus médical ! Bien sûr, des bactéries, il y en a des mauvaises et des bonnes. Ce sont ces dernières qui se chargent de la dégradation des aliments et produisent la sérotonine, « l’hormone de le sérénité ».
Une particularité qui vaut à l’intestin le nom par certains experts de « 2ème cerveau ». Car par les échanges avec le cerveau, celui du haut, le vrai, ces bons produits joueraient sur l’humeur et le comportement. Dans le bon sens évidemment !
Tellement intéressantes ces bactéries qu’on a eu l’idée de faire ingérer des selles de sujets sains à des malades. Et revoila le sport et le dopage ! Booster un sportif avec les selles d’un costaud. Par le haut ou par le bas, peu importe ! A ceux que cette coprophagie dégoute, on répond que des animaux le font souvent. Encore une belle occasion de faire la bête !
En dépit de toutes ses qualités, que ce paquet de viscères, bref l’intestin, puisse être pris pour un cerveau, même le 2ème, me chiffonne un peu. Quand on rencontre un texte bien pourri, dont on dit : « c’est de la merde », se pourrait-il qu’il ait subi l’influence de ce cerveau-la ?
20:36 Publié dans santé | Lien permanent | Commentaires (0)