17/01/2020
jeune, âgé, plus âgé, (senior en latin)
De plus en plus nombreux, prolifiques, ils croissent encore
Pour amortir les signes de vieillesse, ils ont le cache : séniors
Bien sûr qu’ils datent, ils arguent de leur naissance
Pour réclamer du respect, même de la reconnaissance
Bredouillant en remord la radio, le papier du journal
Les chansons d’avant avec du texte, depuis sans égal
Sourds, celles d’aujourd’hui, ils ne les entendent pas
Bonnes à ranger dans les bruits qui les lassent, le fracas
Pour les jeunes, pour leur terre future, ces combats
L’arthrose et les neurones fatigués ne les permettent pas
Des armes de ce temps, impuissants, déconnectés
Ils lassent leur parentèle, toujours une aide à quêter
Pauvre Hugo, à vouloir jouer « l’art d’être grand-père »
Ils semblent à leurs proches de vrais vieux pépères
Incollables sur les maladies, ils les ont toutes eues
Leur nouvel horizon, en parlent, parlent, toute honte bue
Surjouant leur fin prochaine comme une délivrance
La dernière super molécule les met quand même en transes
Ce serait le moment du lâchez prise, du refus des abus
Depuis longtemps leurs proches n’y croient plus.
15:53 Publié dans santé | Lien permanent | Commentaires (0)
09/10/2019
Des chiffres en avalanche
Si un chômeur me demandait mon avis pour un emploi, au lieu de l’inviter à traverser la rue, je l’inciterais à viser un poste de statisticien. Ces gens-là en effet sont incontournables et publient des chiffres impressionnants à chaque instant. On lit 300 femmes battues à mort par leur conjoint, 3000 tués sur la route, près de 80000 morts dus au tabac, sans parler de ceux qui sont dus à la pollution, à la grippe.
Tous ces décès dramatiques sont classés grande cause nationale. C’est-à-dire que les medias à grand renfort d’experts, pendant une semaine, pour autant qu’un ancien président ne décède pas à ce moment-là, vont se chamailler sur les chiffres, les causes, et puis plus rien. Comme les chiffres sont sensiblement les mêmes l’année suivante, on peut penser que les experts sont brillants sur les causes et moins sur les solutions. La France serait-elle un cimetière de grandes causes nationales.
Je voudrais revenir justement sur une cause oubliée souvent : l’alcoolisme. Pour son importance d’abord. Près de 50000 morts, ce n’est pas rien. C’est vrai que les alcooliques s’éteignent pour des raisons variées, cancer, cardio-vasculaires, suicides, qui ne sont pas forcément publiées comme rapportées à l’alcool. Et puis, la France est quand même un haut lieu de la gastronomie, dont le vin, qu’on doit absolument ménager.
Quand on en parle pourtant, il y a un absent de taille dans le propos : le lobby alcoolier. Evidemment, il ne se montre guère mais il est là à chaque occasion, pour chanter les vertus du vin. Il y a toujours une grande voix, un professeur de médecine par exemple, pour prétendre, « scientifiquement », que le vin, le tanin du rouge par exemple, est bon pour la santé.
Il sait aussi sponsoriser la fête de rentrée d’une grande école et pas seulement avec de l’eau minérale. Sûr que les futures élites du pays auront plus tard un souvenir plus sympathique que grondeur des produits qu’on leur a offert. On me dit : il y a la loi. Certes, parlons-en de la loi !
On vient de proposer justement d’aménager la loi qui interdit l’alcool dans les enceintes sportives. Bien sûr au nom de la sympathique convivialité qui entoure un succès sportif, ou même l’échec. Et d’ailleurs, on ne ferait que légaliser la tolérance qui n’a pas attendu cette modification pour déborder.
On ne parle pas beaucoup non plus des proches de l’alcoolique. Une petite touche d’empathie du style : « les pauvres, c’est pas de chance ». On commence à reconnaitre le rôle important des aidants qui se sacrifient auprès d’un malade confronté à une grave maladie. Devant un proche confronté à la maladie alcoolique, l’aidant hésite sur son rôle.
Le lobby alcoolier s’est trouvé un allié de poids : Trump. En menaçant de taxer le vin français, il a déclenché une vraie bronca. C’est sûr : il s’attaque à un fleuron de notre patrimoine que chaque français se doit de défendre. En outre, quand il s’agit de répondre aux outrances de ce bouffon, c’est l’unanimité assurée.
15:40 Publié dans santé | Lien permanent | Commentaires (0)
05/08/2019
Avenir, à nous deux!
Dans un dernier post, j’évoquais ma fréquentation des docteurs et de leurs lieux d’exercice. Par hasard, cette semaine était marquée par une sorte d’acmé des rencontres avec eux.
C’était d’abord pour les yeux et apprendre que le souci de mon oeil gauche se porte bien, merci ! Je vais donc éviter les 3 séances de réparation, pas vraiment douloureuses, mais fastidieuses ( dès qu’on met le pied dans un bloc opératoire). Et c’est parti pour les nouvelles lunettes à voir moins mal.
Pour rester dans la tête, c’était aussi le tour des oreilles et de leur correction artificielle. L’homme de l’art a réglé cela promptement à ma satisfaction mesurée. En effet, je pourrai moins faire le sourd quand on me dira que la couleur de ma chemise tranche avec celle du pantalon. Ni regarder ailleurs lorsqu’on soulignera que je ne bois pas assez. D’eau bien sûr, que je bois avec modération pour ne pas rendre jaloux mes « communards ».
Histoire de compléter le tableau, la date du massage offert par nos petits-enfants tombait justement là. Les yeux mi-clos, on va pouvoir rêver aux tellement sympathiques massages thaïlandais. Le sourire et le parler par gestes expressifs des opératrices de Bangkok en moins!
En retraité pépère, qui acquitte sa CSG, j’ai payé tout ça sans même attendre la 2ème étape d’amélioration de prise en charge de la sécu pour ces prestations. Complètement remis à neuf, des organes d’origine aux prolongements artificiels, nous voici prêts pour de nouvelles aventures. Justement, notre maison à roulettes, que divers aléas ont laissée au chômage depuis quelque temps, n’attendait que cela pur se dégourdir les roues.
10:04 Publié dans santé | Lien permanent | Commentaires (1)