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12/04/2017

Sus à la mélancolie!

Mes yeux se portaient sur cette friche nettoyée et promise, me dit-on, à la construction prochaine d’une maison destinée aux personnes âgées. Pour ne pas risquer de sombrer dans de moroses perspectives, je suis parti en balade partout où le printemps s’épanouissait.

Par les fleurs bien sûr. A côté de notre cerisier toujours précoce en l’occurrence, les fleurs épanouies du cimetière lui donnaient un air pimpant et presque guilleret.

Dans le parc, les boulistes, s’agissant de quelques dames « légères et court vêtues », s’adonnaient à leur jeu en jouissant du soleil. Moi aussi, il y a quelques jours, je réalisais mes 1ers kilomètres à vélo en cuissard à manches courtes et les mollets se cuivrant au soleil.

Rentrant au bercail, les canettes de bière, abandonnées dans notre cour, indiquaient assez que les footeux avaient repris leurs activités d’été et leurs mauvaises habitudes. Pour être juste, celles-ci concernent davantage les supporters que les joueurs.

Gagnés par cette exubérance,  nous avons commencé à transformer notre camping-car de l’état hivernal à l’état estival. Après une ultime mise au point d’une batterie souffreteuse, on était prêts à admirer les beautés de notre hexagone dans  notre maison à roulettes pour un 1er contact. Pour nous confirmer, quand beaucoup radotent que la France va mal, qu’elle recèle de fameuses richesses tant de paysages que d’habitants.

14:20 Publié dans santé | Lien permanent | Commentaires (0)

23/03/2017

La sarco-quoi?

Malgré une puissante détermination, j’ai bien vu, au cours de ma courte saison de ski de fond comme à la 1ère sortie-vélo avec les copains, que le rendement n’y était pas, que ça manquait de jus.

C’est dû, paraît-il, à la fonte des muscles liée à l’âge et cela porte un nom savant : la sarcopénie. De pouvoir nommer mon mal ne me fait pas même  une belle jambe ! Celle-ci en effet, privée des galbes musculeux qui en faisaient le charme,  apparaît plutôt « raplapla ».

Par contre, parmi les congénères occupés à leurs décomptes de pilules du matin et du soir, je ne ferai plus figure de l’alien hors du coup. Avant qu’ils aient consulté les dictionnaires, je ferai partie du club de ceux  « qui en ont à dire sur les soucis de santé », plus conforme à mon statut d’octogénaire. 

Attention aux homonymes : ne pas le confondre avec cet autre mal qui sévissait il y a peu encore : le « Sarko-pénible ». Bien que le porteur du virus ait un peu reculé dernièrement, on voit que c’était verbalement transmissible. A écouter quelques candidats de la présidentielle, il semble qu’en mutant le virus n’ait rien perdu de sa verdeur.

Pour m’en soustraire, avec les quelques muscles qui me restent, un vélo pomponné et des pédales mises aux normes foisiniennes, j’ai bien l’intention d’abattre quelques kilomètres. Devant les copains, revenus de leurs recherches dans les dictionnaires, j’aurai quelques raids à afficher  à les faire pâlir d’envie. 

10:21 Publié dans santé | Lien permanent | Commentaires (0)

25/02/2017

Il est bon d'être ancien et mauvais d'être vieux (V.Hugo)

Notre époque n’est pas avare de paradoxes. Celui  qui me titille, et il est vrai que je me sens « impacté » comme on dit aujourd’hui, concerne les personnes âgées. Au moment où médecine, sport, nourriture amplifient le groupe qu’on appelait 3ème âge, sans qu’on cherche délibérément à les faire disparaître, on ne peut pas dire qu’on les traite en citoyens ordinaires.

Et cela commence à l’endroit où l’âge nous emmène plus souvent : l’hôpital. Un minuscule exemple. Le chirurgien qui a réparé ma cheville, très savamment il est vrai, m’a d’abord dit de façon entendue, bien qu’assez enveloppée, qu’à mon âge, j’allais embarquer mes broches et plaques dans la tombe. Trois mois après, il faut que j’indique la gêne causée pour mes activités d’encore jeune-vieux, et là : « pas de problème, je vous les enlève dans un an »

Il n’y a pas que le monde médical pour vous rappeler que vous avez dépassé la date de péremption. La politique s’y entend aussi. A la primaire de la droite, ses « amis » Fillon et Sarkozy ont lourdement taclé Juppé sur son âge. A l’inverse, la capacité présidentielle de Macron semble largement due à sa relative jeunesse.

J’avais admis que mon art d’être grand-père ne valait pas celui de Victor Hugo. Du point de vue littéraire évidemment. Mais ayant appris à faire  tenir à skis et à vélo presque  tous mes petits-enfants, je m’étais vu un peu de capacité dans ces domaines. Mais comme je m’enferre dans le ringard ski de fond quand ils en sont au snowboard, que j’ai aussi commis quelques chûtes à vélo récemment, mon référentiel-sport est assez  discrédité.

Les magazines aussi se fichent de nous. « Pleine vie » est la référence des vieux même quand on les appelle séniors. Que place systématiquement l’éditeur en page de couverture : une jeunesse de 30 ans au plus ! Bien qu’on se prive alors de la vue appétissante d’une sexagénaire encore affriolante, cela doit participer à la manie des slogans en cours, « la vieillesse heureuse », « ma silhouette assumée » dont les vieux, justement assumés, se moquent comme d’une guigne.

09:12 Publié dans santé | Lien permanent | Commentaires (0)