02/09/2016
petite contribution à tous ceux qui souffrent et à ceux qui les soignent
Un peu emmuré à la maison à cause d’une jambe emplâtrée, j’explose mes quotas de télé. J’y ai vu un gars hémiplégique alignant des longueurs de piscine avant les J.O. paralympiques de Rio. Un peu handicapé de mon côté, je compatissais à son effort et surtout à tout ce qu’il va jouer en quelques secondes.
Du moins, il aura eu la chance de mener à bien son projet et peut-être de réaliser son rêve. Qu’en est-il, pendant ce temps-là des handicapés « ordinaires ». On entend souvent qu’un d’eux n’a pas pu entrer dans un restaurant ou une exposition faute de l’accès adéquat. Et on oublie. Ce qui pourtant est vital pour eux, plus qu’une commodité.
Bien placé en ce moment pour y réfléchir, il y a heureusement la présence des soignants. Occupés à des travaux pas toujours enthousiasmants, pour des salaires moins que mirobolants, ils assurent néanmoins leur tâche avec une humanité qui ne se dément pas.
Pour avoir endossé momentanément le statut de handicapé, j’ai compris cet état où on est complètement dépendant des autres. Et c’est là que le soignant se montre attentif, prévenant ce qui manque, sait éviter la gêne du patient pour certains soins et rappelle sans cesse qu’il est disponible.
Dans ces moments où on aurait tendance à verser dans le défaitisme, on peut se réjouir d’une part qu’il y ait des gens blessés gravement qui se battent pour réussir leur projet de vie. D’autre part, que ce monde des soignants, dont le travail n’est pas toujours rose assument leur activité avec une inlassable humanité.
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20/08/2016
Mal aux malléoles
M’en prenant dans mon dernier post à la triche et aux tricheurs, je me réfugiais, pour le naturel, sur mon vélo. Par ailleurs largement vanté dans ces chroniques.
Il n’a pas vraiment triché, mais il m’a trahi. Refusant l’obstacle d’un passage gravillonné, il s’est couché et moi dessous. Lui, pas de mal. Moi, assez du côté des malléoles. Ce qui m’a permis de faire plus ample connaissance avec ces pièces d’anatomie, qui jusqu’alors ne troublaient ni mes jours, ni mes nuits.
Et me voila pourvu d’un plâtre qui m’habille des orteils aux genoux. Un appendice qui n’ajoute rien à ma beauté et que je traite, si l’on peut dire, par-dessous la jambe. Mais il se rappelle à mon mauvais souvenir : son poids ! Pour moi qui aime aller vite, un comble : traîner la patte.
Un accident qui me vaut un vrai garage d’équipements divers, fauteuil, déambulateur et de connaitre des verbes nouveaux : béquiller.
Dans un petit mot pour l’anniversaire de mon épouse, je rappelais son attention assidue auprès de son mari, y compris quand il lui apporte des soucis. Il ne s’est pas passé beaucoup de temps avant d’en avoir confirmation.
Occasion aussi de vérifier que toute la famille s’inquiète quand papy fait des siennes. C’est ma petite revanche. Si, un jour ou l’autre, je disparaissais, je laisserais une trace dans les mémoires. Si un membre de la cohorte des histrions politiques ou médiatiques « lève les galoches », ça ne fera pas un grand bruit, sinon peut-être un « ouf » de soulagement.
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14/08/2016
Les J.O. "j'y vas pas"
Voici venu le temps des jeux, des J.O. Toutes les radios et télés vont bruire, 3 semaines durant, des exploits et records réalisés par les athlètes. Et aussi les habituelles suspicions de dopage. Comment ne pas y penser dans ce climat généralisé de triche. Même les dopages avérés sont bricolés. Celui-ci, à ne pas trop froisser, est pincé pour prise « d’une substance bruleuse de graisses ». Quant aux athlètes russes, pour ne pas offenser Poutine, le C.I.O. se défausse.
Le sport s’est professionnalisé, donc sponsorisé. C’est dire que ce sont les sponsors, l’argent, qui fixent les objectifs, dont nous, les consommateurs, voulons voir des images de plus en plus renversantes. Comme nous acceptons aussi « le jambon au torchon » ou « le camembert moulé à la louche », en croyant revenir à l’authenticité.
Pas étonnant qu’on puisse nous refiler des voitures aux consommations d’essence ou de filtres à particules biaisées. Là c’est vrai, c’est technique et nous sommes un peu démunis. On continue toutefois de se fier à l’incontournable Google, même en sachant qu’il néglige de payer son dû d’impôts.
Doit-on admettre que nous sommes définitivement les sujets du dieu-argent ? N’y aurait-t-il vraiment pas un autre dieu à se mettre, si j’ose dire, sous les genoux ? En tous cas, pas ce monstre dont se réclament les égorgeurs. Pas tellement non plus celui de Rome qui efface nos fautes si , après confesse, on entre dans 4 églises dument répertoriées et surtout si on gravit, à genoux, les 25 marches de la « Sancta scala ».
La lutte, à mon niveau et très prosaïquement, contre tous les tricheurs, c’est de continuer mon vélo avec mes jambes et mes poumons, à laisser tomber le camembert moulé à la louche pour me goinfrer d’un vieux comté bien de chez nous.
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