Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

16/12/2016

"Petit papa Noël, quand tu descendras..."

Voici revenuesl les hordes dépensières toutes vibrionnantes de la chasse à l’incontournable cadeau de Noël. Elles m’évoquent un livre parcouru dans ma jeunesse étudiante d’un monsieur Tchakhotine. Avec le temps beaucoup de détails m’ont échappé, mais je revois bien le thème : la foule se précipite d’un seul cœur là où la « propagande » a résolu de l’emmener.

Je ne suis pas sûr que nos as du marketing aient lu Tchakhotine, mais le résultat est quand même là. Abêtis par le réflexe conditionné : Noël=cadeau, les parents ne tiennent plus en laisse des gamins sûrs que cette fête leur donne pouvoir d’exiger. Complètement insensibles, et ignares, de ce que représente cette fête, enfants-rois morveux, ils trépignent, hurlent, bousculent sur le chemin de l’objet convoité.

Assez malins aussi, ils font croire qu’ils croient encore au Père Noël pour jouir de cette abdication annuelle. Nous autres, vieux rationeux, on ne croit plus beaucoup aux merveilles de sa hotte. Un type qui nous régale pour cette fin d’année d’un Trump, d’un Brexit, d’une promesse d’une droite extrême l’an prochain, comment s’esbaudir !

On va dire que je patauge dans mes ronchonnades  coutumières. Que nenni ! Je sais voir des citoyens, pas forcément riches, se délester d’euros pour un Telethon, un brave type bravant les menaces pour accueillir des migrants en vallée de la Roya. J’applaudis un B.Picard réalisant l’exploit d’un tour du monde en avion à énergie solaire. De quoi affronter l’avenir avec un peu d’optimisme.  Au point de croire, sur la phrase du même : « quand on me dit que c’est impossible, j’essaie de le faire », qu’un ex-ministre voulant « réconcilier » la gauche pourrait gagner son pari !

15:26 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

09/12/2016

"Maladies. Essayages de la mort" (J.Renard)

Dans mon club de retraités sportifs ou dans la rencontre avec les anciens de la classe, il nous faut faire le constat chaque année que l’un ou l’autre manque à l’appel.  A la tristesse, feinte ou sincère, pour le « cher disparu », peuvent s’ajouter des pensées davantage positives.

Ainsi ce casse-pied réputé tel aura enfin permis à sa femme de respirer un petit air de liberté. On lui voit donc dans les rencontres qui suivent une allure assez épanouie. On peut dire aussi, par ces temps de disette, que la sécu va pouvoir cesser d’allonger des euros de lourds médicaments qui accompagnaient  une fin qui ne finissait pas de finir.

Du moins, pour beaucoup de ces malheureux, on leur accordera ensuite l’épithète d’une « belle mort ». C’est réconfortant pour ceux qui restent, affolés à la perspective toujours possible d’une de ces maladies bien de notre époque, Alzheimer  par exemple, qui pour le coup n’en finissent pas de finir. Le mal absolu qui offre tout de même un petit bonus : celui, assez souvent, de ne pas être conscient de sa déchéance.

Deux de mes copains n’ont pas cette chance qui viennent d’entrer dans des ennuis irrécupérables et qui ont tout loisir d’observer leur décrépitude. Comment pourrait-on alors se plaindre quand on a une tête et des jambes qui fonctionnent à peu près. Une machine qui a déjà bien roulé, qui connait quelques pannes de temps en temps, mais qui marche encore vaille que vaille.

11:14 Publié dans santé | Lien permanent | Commentaires (0)

02/12/2016

Usque non ascendam-2.

Aujourd’hui je ne traduirai pas, l’ayant fait dans une chronique précédente. L’ascension ultime visée ici est celle de l’intelligence. Je l’ai déjà dit : je me méfie des gens trop intelligents. On dira que je m’exprime en revanchard, jaloux de ne pas être de la confrérie. Quoi qu’il en soit, même avec mon intelligence moyenne, je pense avoir raison.

Prenons la fine fleur de nos grandes écoles : Polytechnique. Depuis des décennies, les polytechniciens règnent sur E.D.F. Ils ont couvert la France de centrales nucléaires, l’énergie « la moins chère et la plus sûre ». Tellement sûre qu’ils ont imaginé une technique plus sûre. On se croirait dans le sketch de Coluche avec « Omo qui lave encore plus blanc ». Si on achève un jour l’E.P.R. de Flamenville, on en jugera.

Autre secteur réservé : la S.N.C.F. Là, nos polytechniciens ont jeté leur dévolu sur le T.G.V. à tout va. Même pas le plus rapide du monde ! On a donc laissé les autres voies à l’abandon. Et nos ingénieurs, dans leur grande suffisance, continuent de proclamer la super-sécurité du rail. Ils ont juste causé 4 morts à Bobigny !

Si ces domaines publics en sont là, ils le doivent à d’autres intelligents, les sortis de l’E.N.A. en politique. Sans multiplier les exemples, la seule promotion « Voltaire » nous démontre qu’on peut être assez intelligent pour réussir l’ENA, mais pas assez pour une bonne gouvernance.

Restent les recalés de la super intelligence : les experts réfugiés sur les plateaux de TV et les studios de radio. L’excellence de leur esprit s’est démontrée dans leurs pronostics pour l’élection de Trump, le Brexit, l’émergence de Fillon, la sortie de Hollande. On comprend mieux les errements de la politique quand on sait qu’ils en sont les conseillers.

Alors, gloire aux intelligences médiocres ? Surement pas ! Il y a d’autres intelligences, celles par exemple des enseignants. Ils ont souvent assez d’intelligence pour dispenser leur savoir avec pédagogie. Cela ne rend pas forcément les élèves plus intelligents, mais cela leur apprend à se servir de leur intelligence, à quelque niveau qu’elle soit.

15:21 Publié dans Science | Lien permanent | Commentaires (0)