21/10/2016
Usque non ascendam *
On n’est pas obligé d’importer tous les défauts des américains. Un copiage semble pourtant avéré : de plus en plus de français sont en surpoids et ça commence tôt.
Cela nous donne ce pré-ado, nourri aux Mars et au soda, affublé maintenant d’une gynécomastie. Ce qui pourrait être un atout vers la parité, affichant les mêmes seins que ses condisciples-filles. Peu désireux de montrer ces « appas » il sera dispensé de gym et de piscine : et le cercle vicieux s’installe.
A peine plus tard, il verra son torse se doter d’une autre rotondité au dessus de la ceinture. Ce qu’on dénomme souvent « estomac Kronenbourg » même si cette marque de bière n’en a pas été le matériau principal.
Avant même les anciennes Olympiades on savait le corps et l’esprit très imbriqués. Vont donc souvent avec une silhouette bedonnante de faibles éclats d’intelligence. Aussi bien, quand arrive le temps de la recherche du travail, les quelques molles tentatives aboutissent à l’échec. Accepté par lui comme normal, car dans son seul sport pratiqué, le foot à la télé, après 3 matchs perdus, l’entraineur est viré. Vient donc la phrase-excuse : « On ne m’a rien proposé » !
Dommage bien sûr pour la communauté. Néanmoins munies d’un bulletin de vote, ces proies vont souvent alimenter les récriminations populistes. En réalité, le vrai regret, c’est pour l’individu. Habillé en mollusque, il se prive de la joie qu’on éprouve en atteignant le col à vélo, et le vibrant : « je l’ai fait » !, Le plaisir simple, mais fort, d’un pas difficile en ski de fond, qu’on vient de réussir après beaucoup d’essais. Et surtout, réunis autour d’une table après l’effort, d’entendre que telle randonnée s’ouvre sur des paysages sublimes.
Ne désespérons pas toutefois : il y a des conversions inattendues. En entrant, même sur la pointe des pieds, dans la confrérie des sportifs, notre homme peut découvrir des copains, certes qui ignorent le classement du P.S.G. mais qui ont, et il a aussi, un cerveau, et qu’on peut s’en servir.
* jusqu'où ne monterai-je pas.
10:10 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)
14/10/2016
Pensées vélosophiques
Les laudateurs habituels du principe de précaution souligneront que j’exagère d’entamer une chronique à propos du vélo, un engin qui vient de me procurer quelques longues semaines de repos.
Un repos qui m’a permis justement de me replonger dans la lecture de « La Belle échappée » d’Eric Fottorino, judicieusement sous-titrée « Le Tour de France autrement »
En effet Tour de France car il s’agissait pour les 25 jeunes, pas spécialement cyclistes, de réaliser chacune des étapes du Tour 2012 un jour avant les pros. Et autrement car leur motivation était de passer les cols, lutter contre le vent et parvenir ensemble aux Champs-Elysées. Surtout, sans aucun adjuvant douteux, la solidarité grandissant au fur et à mesure, de soutenir chacun lors des chûtes, des « coups de moins bien », forcément advenus.
Un vélo qui me parle et renforce ma passion cycliste. N’étions nous pas des purs, lorsqu’avec mon épouse, nous passions nos vacances à vélo et sacoches, épluchant les différents Causses, avant les îles, parfois redoublées, Corse, Crète, Irlande.
Quand le genou de ma bien-aimée a jugé bon de faire sécession d’avec ses pédales, avec les mêmes équipements, et maintenant avec mon fils, ce furent les escapades au loin, des U.S.A. en Mongolie, sans négliger une découverte fouillée de multiples pays européens. Aujourd’hui, plus modestement et avec ma petite-fille, nous explorons la Drôme ou la Savoie. Et demain… ?
Après tout ça, même un peu scotché à mon fauteuil, voudriez-vous que je renie ce formidable moyen de déplacement et plus encore de riches rencontres.
15:27 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (0)
08/10/2016
L'étho...quoi?
Ma petite-fille fait de l’éthologie. Elle étudie les mœurs des animaux domestiques ou sauvages pour mieux interpréter leur comportement. J’apprends par la même occasion que cette science s’applique aussi aux humains. Et je me dis que ces cohortes d’éthologues vont nous aider à séparer ce qui est du registre de l’humain et ce qui appartient à l’animal.
Et nous déciller par exemple quand on entend un maître déclarer son chien intelligent, un de ces petits roquets qui aboient sans arrêt, parce qu’il accourt quand il dit pour la 2centième fois, en versant les croquettes : « Qui c’est qui vient manger la sou-soupe à son papa ».Certes, tous les maîtres ne sont pas stupides, mais avec 8 millions de chiens, il doit y avoir un bel échantillon.
Tant qu’à espérer trouver de l’intelligence animale autant se tourner vers notre cousin le plus proche : le chimpanzé. Nous partageons avec lui une grande quantité de gênes. Et certaines de ses mimiques nous feraient fondre. N’empêche que debout, il n’est pas vraiment droit dans ses bottes, pas complètement redressé. Il y aurait là une indication qu’il manque un petit quelque chose et que l’évolution va se poursuivre.
Si ces singes évolués ont l’esprit qu’on leur prête, ils doivent bien rigoler en observant certains humains pratiquant les drôles de manies de beaucoup d’animaux : celle du mâle dominant. Pour peu qu’il ait hérité d’un corps bien fait, éventuellement d’une Rollex avant 50 ans, voila notre hobereau régentant son troupeau de femmes prétendument soumises. Je vous épargnerai la litanie des mondes où ils sévissent. Chacun ne manque pas de connaître dans les cercles qu’il fréquente un de ces repoussants tyranneaux.
11:23 Publié dans Science | Lien permanent | Commentaires (0)