Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

06/10/2017

Vis reparata placent

Loin des chevauchées cyclistes dans des contrées lointaines, ou du statut officieux de meilleur skateur de la section ski de fond, je me contente des plaisirs simples de mon âge. Celui que je célèbre aujourd’hui ferait sourire les jeunes : on m’a fixé la date du dévissage de mes broches de cheville. Je me doute que certains estiment qu’on peut trouver son plaisir par d’autres chemins.

Mon bonheur est tout simple : me permettre, grâce à une date « d’opération » tôt, de pouvoir skier normalement cette saison, et d’abord de pouvoir enfiler mes chaussures. L’homme de l’art m’a aussi permis de pédaler en appartement pendant la période de récupération des os malmenés.

Il y a quand même une ombre à ce joyeux tableau. A mon épouse qui a déjà tellement donné, je vais encore infliger du boulot supplémentaire. Car il y aura des allers et venues vers l’hôpital, et je connais déjà le conducteur de mon ambulance privative.

Je pense aussi à mes enfants, (dont je me réjouis qu’ils me manifestent un véritable amour filial et non de circonstance), mais dont je vais perturber les programmes en accaparant indument leur attention avec ce nouvel alea.

Puis il y a les longues séances de salles d’attente si bien nommées. On en a eu une belle illustration dans le fameux rendez-vous ci-dessus : 3 heures sur une chaise assez dure pour une consultation d’un petit quart d’heure.

Je vais aussi embêter les copains. Cela servirait à quoi les copains s’ils n’allaient pas voir les sportifs en phase de repos. Avec les affres habituelles : qu’est-ce qu’on va bien pouvoir lui emmener ? Pas des fleurs, un peu funèbre ; les revues cyclistes, mais lesquelles n’a-t-il pas lues ?

Méditant sur tous les ennuis que je provoque, je vois bien la solution idéale : ne rien me casser dorénavant. Croyez-moi : j’aborde maintenant les ronds-points avec la prudence du chat essayant de voler un morceau de gâteau dans le dos de son maître. Et comme j’ai déjà eu affaire au chauffard qui ne voit pas les vélos, statistiquement, je ne devrais plus le rencontrer, ni même un de ses sosies. Alors « viva », la voie est libre pour moi, et pour mes proches.

 

09:38 Publié dans santé | Lien permanent | Commentaires (0)

28/09/2017

"A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire" (Le Cid)

Télés et gazettes nous intimaient quasiment l’ordre, la semaine passée, de nous réjouir  de la merveilleuse réussite : l’obtention des J.O. à Paris en 2024. A mes yeux cette « victoire », même obtenue à Lima, « c’est pas le Perou » !

En effet, après le retrait de Hambourg, Rome, Toronto, Boston et Budapest, il ne restait que 2 candidats. Et comme Los Angeles, très sportivement, et avec 83 millions du CIO, a choisi 2028, Paris pouvait gagner 2024 par abandon.

Mais pourquoi donc toutes ces villes ont renoncé à la gloire de J.O. chez elles ? Tout simplement parce qu’en regardant les jeux passés, elles constatent que c’est beaucoup trop cher et qu’à chaque fois on explose les budgets : Londres +127%, Pekin +130%, Athenes +107%. Sentant plus que de la réticence des citoyens  payeurs, on s’abstient. Et si on demande leur avis aux citoyens, comme à Hambourg, ils votent non. Dommage qu’Anne Hidalgo, quand elle était contre, n’ait pas fait pareil !

On m’oppose les retombées positives pour la ville-hôte. Curieux qu’on trompette que Paris est la ville la plus visitée au monde et qu’elle ait quand même à gagner en notoriété ! Ceux qui vont gagner le plus ce sont les personnalités qui vont beaucoup voyager et manger (bien) à l’œil. Et quand même les sportifs : une médaille peut valoir une rallonge du sponsor.

Ce qui est moins positif, ce sont les rallonges d’impôts, même si le vocabulaire des élus sait assez bien présenter les choses joliment. Par ces temps de chasse au CO2, on ne dit surtout pas  le montant de son augmentation due aux travaux, aux embouteillages induits par les chantiers.

Cent ans après Coubertin, on a surtout perdu l’esprit des jeux qui se sont abandonnés aux sponsors et à l’argent. Les records les plus prévisibles seront ceux du dopage puisque on ne le traque pas vraiment. Avec le piteux aveu officiel que ce serait malséant de s’en prendre au peuple et à ce qu’il aime. Foot, continues de nous abrutir  de tes déferlements de millions, on ne t’embêteras pas !

Après l’annonce de ce triste avenir, je vais enfourcher mon vélo et croiser sur mes chemins favoris des cohortes de congénères pour qui leur sport est tout simplement du sport.    

15:55 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (0)

16/09/2017

A fond le fond

Si je dis que je me réjouis parce qu’on a lancé la saison de ski de fond, vous craignez que je ne  galèje. Pas du tout : ça se passe en 2 étapes, dimanche dernier et lundi prochain.

Dans la réunion des skieurs de dimanche, il y avait bien le diptyque de la tête  et des jambes. Ces dernières se contentaient de frétiller sous la table tandis que les cerveaux phosphoraient. Sur la gouvernance de la section, comment satisfaire nos adhérents, sur la recherche de nouvelles stations.

Cela se passe à Gresse, lieu de joyeuses pérégrinations dans la neige en hiver. Ce dimanche elle n’était pas là, mais la bruine et le froid de cette altitude en donnait un quasi apéritif. Mais on s’en moquait, bien à l’abri chez l’ami Jean, occupés à déguster les diverses trouvailles culinaires que chacun avait préparées.

Qui dit réunion, dit compte-rendu, des infos qu’on met sur le blog du ski de fond. Ma présumée compétence sur ce mode d’écriture me désignait « normalement », disaient-ils, pour le rôle d’écrivain. Mes vieilles jambes n’étant plus guère en mesure d’épater les copains, j’essaie de faire bonne figure avec la tête.

L’étape du lundi m’emmènera chez le chirurgien. Qui est d’accord pour retirer les broches et plaques qui se font sentir dans mes chaussures de ski. Je vais pouvoir abandonner celles que j’avais bricolées, avec des trous ad-hoc. La neige y pénétrait largement sans me donner l’illusion de la glace posée sur les plaies enflammées.

Pour dire qu’on se sent tout à fait prêts, le garçon qui préside aux destinées de notre club,  libéré par EDF à 55 ans, n’a pas fini, par sa simple présence, de nous montrer que nous ne sommes pas encore des « has been » !     

10:34 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (0)