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11/08/2017

"quand l'heure de la retraite sonne" (J.Ferrat)

J’aimerais traiter aujourd’hui d’un sujet qui m’est cher : le retraité. Lui redonner des couleurs, d’une certaine manière le réhabiliter. Lui qui est victime au pire d’indifférence et plus souvent d’acrimonie.

Il partage déjà une double peine : retraité et souvent vieux. On a beau décorer ce dernier de divers ersazts : sénior, ancien, ils masquent mal la sorte de morgue dans laquelle on les tient, l’un et l’autre.

Une légende classe volontiers le retraité parmi les riches. Ce qui est excessif. Ce n’est pas avec une modeste retraite, épisodiquement revalorisée par maigres touchettes qu’il peut prétendre à la fortune. En réalité, s’il parait aisé, c’est qu’il dépense moins. Souvent dispensé de loyer, il économise maintenant sa carte de transport. Et ceux qui allaient au travail à vélo s’égaient  maintenant avec leur machine sur des chemins buissonniers.

C’est encore cette même légende qui en fait des contribuables évidents. Faute de s’en prendre à un salaire disparu, on mord dans leur CSG qu’on croit florissante. En outre même râleurs, isolés, ils ne bousculent pas les gouvernements.

On ne rend pas suffisamment grâce à ces acteurs économiques de 1ère importance. Déjà, en laissant leur place, ils créent un emploi.  En outre, qui d’autre, dans les jours de semaine, irait remplir les cars de joyeux lurons partant notamment vers de bruyantes ripailles.

On ne devrait pas discriminer le retraité. Beaucoup en rêvent déjà dans leur vie professionnelle. Certains même anticipent le statut et observent quelque retrait dans leur activité. Des mauvaises langues ne manqueront pas de citer à ce propos les fonctionnaires. Pour moi qui fréquente assez souvent les hôpitaux, que deviendrais-je si on me privait des soins attentifs et permanents des aide-soignantes et infirmières qui m’y dorlotent.

09:47 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

05/08/2017

"Panem et circenses"

Radios et télés viennent de décréter la liesse générale : Paris (la France ?) obtient les J.O. de 2024. J’ai plutôt envie de bouder cette liesse obligée parce que les arguments en leur faveur sont viciés (et vicieux).

Commençons par le budget réputé modeste : 6 milliards quand même. Comme nous, français, on est plus malins que les autres, on va les tenir les 6 milliards. Je ne vois pas bien pourquoi quand les londoniens, partis de 5 milliards ont fini à 15, pour ne pas parler de Rio ou de Pekin. Quand bien même on les tiendrait les 6 milliards, Paris (et la France) ont tant d’argent que cela à dépenser ?

L’autre argument-choc : on va créer des emplois. Probable en effet qu’on en crée pour les préparatifs, mais après ? On ne va pas garder des gens à continuer de préparer un évènement qui a eu lieu. Quant aux finances des collectivités, asséchées par l’évènement, elles n’auront plus, pour longtemps, de quoi créer quoi que ce soit.

Reste le formidable enthousiasme généralisé. Pour ceux qui trempent dedans, c’est probable. Mais une fois qu’on a assisté à la enième médaille de T.Riner et aux médailles manquées par les autres ( les français, imbattables dans les matchs amicaux, ont un coup de moins bien quand arrivent les épreuves internationales), le citoyen de base ne se lassera-t-il pas ?

C’était décidemment la semaine de la liesse généralisée. Radios et télés nous en ont remis une resucée pour un autre évènement de portée planétaire : Neymar arrive au P.S.G. moyennant 220 millions d’euros ! Par ces temps de disette, ce n’est plus seulement indécent (comme le sont souvent les facéties de ce foot pourri de fric), mais c’est révoltant.

Dans notre pays, où il y a encore beaucoup de gens qui ne sont pas sûrs de trouver leur pain d’ici la fin du mois, croit-on qu’on va leur faire manger ces jeux-là ?

Un peu hébété devant cette déferlante scandaleuse, je garde un petit espoir. Que nous arrive dans cette bouillasse d’immoralité un qu’on n’attendrait pas, une grande gueule : un Coluche ou l’abbé Pierre de 1953.

15:41 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (2)

28/07/2017

Ma campagne d'Allemagne

A l’occasion d’une pérégrination vers une rencontre familiale, mon épouse très voyageuse avait proposé que nous passions en Allemagne. En réalité moins pour ses paysages ou ses habitants que pour acheter des chaussures. Pourquoi des chaussures là-bas ? Pas tellement parce que là-bas on est plus familier des grandes pointures, mais plutôt à cause des prix bas.

La frontière à peine passée, notre 1er souci sera la signalisation. Terminées les nationales rouges, les départementales jaunes, nos repères habituels. Ici, toutes les routes sont pareilles et les noms des agglomérations, petites ou grandes, inscrits dans le même cartouche jaune. Des noms aux syllabes inaccessibles aux cerveaux franchouillards, se terminant invariablement par « heim », ce qui facilite le repérage !

On réussit quand même à se poser dans un village de gentille apparence au parking du stade. On voit bien que se prépare une fête au concert de coupe-fils, à plusieurs musiciens, qui accompagne notre diner. On n’avait pas remarqué que notre engin déparait pour la fête –dans 3 jours- ! Ce que vient nous signifier en bon allemand un jeune homme. On a beau essayer à la voix, avec les mains, d’implorer une seule nuit, on obtient le même « nein ».

Ce qui va nous pousser jusqu’à Schopfheim. On y trouve le bivouac et au matin ce pour quoi on est venu : un magasin de chaussures.  Notre choix est plutôt rapide surtout considérant qu’on s’arrête sur 4 paires. Le goût chez mon épouse de  la négociation l’oblige à parler remise (4 paires !) Là encore, les multiples essais, y compris de gestuelle corporelle, aboutissent au même « nein » déterminé de la veille.

Je suis obligé d’avouer que ma relation de la « campagne allemande » n’est pas très positive. Peut-être cette vieille acrimonie de n’avoir pas obtenu, en 7 ans, quelques rudiments de cette langue. Avec le souvenir de notre professeur, auteur de cet inénarrable : « On perd son savon à savonner les oreilles d’un âne » !

 

15:23 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (0)