11/02/2017
Saint-Valentin
Je ne pouvais pas laisser passer sans un mot le 14 février, le jour de la fête des amoureux. Un seul jour pour une telle cause, coincé entre la journée mondiale du Nutella (5/02), celle de l’ours polaire (27/02), celle du macaron (20/03), c’est un peu juste, me disais-je !
Mais peut-être suffisant pour ceux qu’on considère comme amoureux aujourd’hui ? Ceux par exemple qui pensent s’être trouvés en « speed dating » ou en 2 ou 3 échanges sur internet. Ma grand-mère opérait comme ça, mais sur le marché. Elle soupesait une patate ou un navet, l’examinait puis : « vous m’en mettrez une livre ». Seulement elle le couvait, son produit, chèrement gagné. Elle ne le jetait pas, pour tel prétexte futile, quelque temps plus tard.
On va encore évoquer ma ringardise mais je crois que les vrais amoureux ont pris le temps de construire non seulement un attelage équilibré, mais dont la durée sera émaillée de jolies surprises et de petits bonheurs. Ce qui ne condamne pas quelques divergences, mais bien distribuées comme les dissonances en musique, qui épicent l’éventuel engourdissement de la relation.
Alors, pourquoi pas, une grande et unique journée, chaque année, comme le point d’orgue d’un cheminement serein et amoureux. J’aimerais toutefois, si les amoureux n’ont droit qu’à un jour de fête, qu’il soit l’occasion pour ceux-ci d’un grand raout où on verrait grossir des nuages de phéromones en envoyant des « je t’aime » aux quatre vents. .
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03/02/2017
Sciences Po en cours de rattrapage, j'en veux!
Après la désignation de Benoit Hamon à la primaire de la gauche, un commentateur de déclarer : « maintenant, l’horizon s’éclaircit ». Il venait de fumer la moquette, cet exégète, car à voir le nouveau quintet désaccordé de candidats à la présidence, cela me rendait plutôt perplexe.
Dans les élections précédentes en effet, les choses étaient assez simples. Deux candidats, de deux partis, émergeaient au 1er tour avec un 23-25 %, avec une flopée de petits satellites glanant quelques pourcents. Au 2ème tour, un des deux, grossi de quelques satellites, atteignait les 50% et devenait Président.
Aujourd’hui, on nous présente une femme qui, comme d’habitude, cristallise les rancoeurs au 1er tour mais n’imprime pas au second. Celui qui a émergé haut de la primaire de la droite vient d’entrer dans des turbulences judiciaires. Le dernier vainqueur de la gauche, justement, va représenter un P.S. qu’il a contribué à disloquer.
L’évadé du P.S., le plus ancien et le plus tonitruant, est plus décoré du costume d’excellant tribun que de celui de Président. Quant au jeune premier, porté par des sondages dignes de Miss Univers, censé tirer les marrons du feu, ses ni-ni ne positivent pas un programme encore fluet.
Un truc à ce que chacun se trouve à moins de 20%. Les électeurs ne votant pas comme les sondages, qui pourra alors glaner assez de satellites pour virer en tête et devenir LE président DES français ? Question très ouverte ! Au point de se demander si le 23 avril, je n’irais pas me réfugier à Vassieux. Je sais là une maison accueillante. En outre, je pourrais peut-être y rencontrer, au gré d’une promenade, Daniel Pennac. Qui m’évoquerait forcément la truculente tribu Malaussène, et effacerait de mon esprit les folkloriques, mais moins truculents, du fameux quartet.
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28/01/2017
Quelles acrobaties ?
Pour nous faire oublier le spectacle affligeant que nous offre notre monde, entre les foucades de Trump et les dérapages pas bien controlés du couple Fillon par exemple, nous étions hier au cirque. Un vrai celui-là, sous chapiteau toile où on se les gèle. Le grand Cirque de Saint-Petersbourg qu’il s’appelle présentant des stars de Russie, (sans proposition de Monsieur Fillon).
Ce matin, l’odeur des fauves évanouie, de nouveau les pieds sur terre comme les acrobates d’hier, on ne savait où tourner les yeux. Je les ai tournés sur moi. Même haïssable ce moi, comme on me le serinait chez les bons pères, citant à l’envi Pascal, c’est l’occasion de ramener à de plus justes proportions la rumeur selon laquelle je me casse beaucoup.
En effet, après les vœux familiaux non dénués d’ironie, ce sont les copains du club qui m’accueillent à la fin d’une séance de ski : « Tu reviens avec des chevilles intactes » ? J’admets que les dernières années, j’ai cassé du bois. Mais ramenés à une vie très active ( en 15 ans parmi ces skieurs, je n’en ai trouvé aucun qui ait fait la Vasaloppet, ni même la Transjurassienne sans parler des kms à vélo), ce fameux bois cassé ne fait même pas un accident par décade.
Et dans ce grand cirque où on barbote chaque jour, je me dis que du moins on ne pourra pas me taxer de ce jugement définitif, lâché sur un livre, un film, ou une personne : « Maurice, pfuittt, il casse rien » !
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