23/03/2016
Une petite saynète de la vie villageoise
Que ne vîmes- nous pas ce matin, les yeux encore enfarinés d’une « gras mat » du dimanche ? Précipités dehors par un téléphone agressif, nous sommes « accueillis » par une sorte de gorgone en furie. A y voir plus clair les serpents autour de la tête seraient plutôt une tignasse ébouriffée. Donc plutôt une harpie qui hurle après nous. Ca vaudrait la peine de comprendre !
Dans les phrases saccadées par la colère, nous saisissons que des chenilles, écrasées sur le chemin qui sépare nos maisons, doivent venir de chez nous. On sait les chenilles processionnaires férues de procession vers des buts imprévisibles. Donc, pourquoi pas de chez nous à chez elle. On s’empresse d’indiquer qu’on va mettre bon ordre à ce débordement.
Mauvaise réponse ! On a commis là une sottise aux conséquences irréparables. Ces drôles de bêtes vont migrer dans son jardin, sa maison ( ?) et déclencher des séquelles graves. On parle de transports au cerveau (pas les chenilles, la maladie). Et les chiens des « petits », qui ne sont pas là, pourraient en mourir.
On finit par comprendre le but de ces lamentations. En qualité de 1ère habitante des lieux, notre voisine s’est octroyé la position de gérante de l’endroit. Ce qui lui confère le droit d’observer ce qui se passe chez les voisins. Or, plantant des arbres autour de notre jardin, nous avons obturé les prises de vue. Si donc, un de nos arbres, fauteur de chenilles était coupé, on rentrerait dans l’ordre « normal ».
Hélas, pour les dictateurs en jupons, c’est le genre d’injonctions auxquelles nous sommes hermétiques. Par conséquent, gaulois irréductibles, nous continuerons de vivre dans notre village à l’abri du rempart de nos arbres.
09:13 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)
16/03/2016
Mères courage
Je ne me suis pas aventuré mardi dernier à écrire sur la « journée des femmes », craignant la suspicion d’une « chienne de garde » toujours prête à bondir sur des propos venant du sexe opposé. Je préfère évoquer mon admiration pour ces femmes qui bien souvent manifestent un comportement courageux.
Et c’est d’abord dans mon club de retraité(e)s, notamment au ski de fond. On y voit ces « personnes âgées » affronter des bourrasques de neige, de vent par -10 degrés sans rechigner. Et accepter une tâche de secrétariat ou domestique sans s’interroger si ce n’est pas là retomber dans les domaines où la culture machiste les a enfermées.
A l’autre extrémité de l’âge, je revois en Equateur ces gamines faire une ½ heure à pied pour descendre de la montagne. S’installer sur la « tarabita », une plateforme tenue par un cable au dessus du vide et tractée par un moteur de mobylette, puis marcher de l’autre côté encore une heure pour gagner l’école. Enfin refaire le même trajet le soir. Plus que du courage, quasi de l’héroïsme.
Que dire enfin d’une Rosa Parks, défiant les blancs dans leur fief. Comment H.Clinton, blanche hyper reconnue, ne se sentirait-elle pas fille de cet héritage si elle devait devenir la 1ère femme présidente des Etats-Unis ?
Sans brandir d’incantations péremptoires, elles s’imposent. Etre au niveau de, être l’égal de, ne les concernent pas : elles ne comparent pas. Juste les yeux fixés sur l’objectif.
11:02 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)
09/03/2016
pour une fois : mon petit cours de science politique
On sent nos français tout affolés de voir l’avance prise par Donald Trump dans les primaires américaines. Et prêts à couvrir de leurs voix, toutes virtuelles, son adversaire Hillary Clinton. Comme ils avaient cédé, en leur temps, à une sorte d’Obamamania. Mais ainsi que je le rappelais alors, ce sont les américains qui votent et pas nous. Et s’ils veulent se doter d’un histrion démagogue, libres à eux.
D’autant qu’en matière de primaires, nous ne sommes pas les plus qualifiés pour donner des leçons. Les dernières à gauche nous avaient servi un Hollande dont une bonne part des suffrages tenait au simplissime slogan : « tout sauf Sarkozy ». Quant à celles de droite qui se mijotent, s’il est vrai que Juppé a réservé plus d’un million d’euros pour celles-ci, on voit que ce n’est pas cette fois qu’on élira un ouvrier président de la république. Avec cet enfant abâtardi de la démocratie qu’est notre suffrage, il ne risque même pas d’être ministre ou même député.
Que faire alors ? Sûrement pas se réfugier dans l’abstention. Pas plus que lancer des incantations vers une 6ème république. On voit mal en effet nos députés et sénateurs aller joyeusement vers cette transformation !
Il y aurait peut-être une idée. Si l’Education Nationale, au lieu de chipoter des programmes sur l’accent circonflexe, cherchait à donner à l’élève un paquetage de citoyen réfléchi, éduqué. Certes cela ne leur donnerait pas de ce fait l’accès à la députation. Mais ils pourraient exercer une vigilance attentive auprès de nos élus pour les tacler dès qu’ils dérapent ou ne vont pas dans le sens réclamé par le peuple. Tellement soucieux de leur réélection, ceux-ci auraient la tentation d’y correspondre.
Ce serait vraiment paradoxal qu’on emprunte pour une fois aux arabes le meilleur des recettes de leurs « printemps ».
09:37 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)