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04/01/2018

Relache

Dans cette semaine où une grande partie des salariés était en vacances, je me suis octroyé une relâche. J’ai adopté le repos de la célèbre trêve des confiseurs. Une formule à des allures d’oxymore. Tellement, dans cette semaine, les confiseurs ne sont guère en repos. C’est même l’apogée de leur activité (et de leur chiffre d’affaires).

Ils y vont de bon cœur puisque les consommateurs réclament leur ration de libations gargantuesques pendant ces deux rituels réveillons.  Pour nous, le rituel a consisté en un rustique repas avec mon épouse. Rejoints pour la fête par notre fils et sa jambe empaquetée. A croire que c’est un tic de famille ces jambes périodiquement en panne.

On a quand même échangé des vœux, en l’occurrence de sérénité dont on a bien besoin. Quand on avait encore des partis politiques en forme, appartenir à l’un fournissait des cibles évidentes à critiquer dans celui d’en face. Depuis que Macron les a fait exposer, chacun critique tout le monde. L’idée très ancienne de déposer les armes dans une trêve d’une semaine serait bienvenue, et même au-delà d’une semaine.

Tant qu’à s’épanouir dans les vœux, je me souhaite à mon égard un peu de tolérance. Maintenant qu’on nous fait sentir qu’on est vieux, trop lent pour s’accorder avec le flux du siècle, trop discipliné pour les petits accommodements habituels, trop déconnecté pour distinguer une musique électro d’une death métal, bref passablement « out », qu’on me fasse remarquer ce décalage un peu gentiment  cette année me conviendrait assez.

Finalement, j’aimerais pour cette année garder une bonne forme sans pépins, avec assez d’énergie pour apporter du réconfort à mon épouse dans les épreuves que la vie ne manquera pas de lui fournir, et même, de temps à autre, lui ouvrir des horizons ensoleillés.

17:37 Publié dans santé | Lien permanent | Commentaires (0)

22/12/2017

"Il est né le divin"..argent. Et l'enfant se porte bien.

Vous aviez sans doute remarqué que « le p’tit Jesus » n’a plus tellement la cote. Il faut dire que ce pauvre bambin, couché dans une étable, juste réchauffé par un âne et un bœuf, ça ne fait pas le poids par rapport à la débauche d’euros dépensés dans cette folle semaine. On nous apprend qu’on a laissé 44 millions dans les magasins en un seul jour.

Les vieux laïcards peuvent se réjouir d’avoir fait oublier la tradition chrétienne dont Noël  célébrait la naissance du christ. Mais ils n’ont vraiment pas tué le rituel des libations gargantuesques de cette fête. M’échinant ce matin sur mon vélo dans la salle de sport, mon oreille percevait du vélo d’à côté que le gratin aux cardons était mieux que la dinde aux marrons et qu’on n’achète surtout pas son champagne à Lidl.

Et il n’est pas question non plus d’abandonner le rituel païen du 24 décembre . D’abord la messe de minuit pour entendre tel ténor entonner le « minuit chrétiens » ou « Il est né le divin enfant » de notre ancienne campagne. Tel le rituel jumeau du 31 où le passage au « Crazy Horses », à la place de la messe, sera le piment du réveillon.

Notre époque qui raffole des symboles aurait pu se dire qu’un enfant dans une crèche pouvait faire penser à tous les sans-abris couchés dans la rue, sans même  un âne ou un bœuf pour les réchauffer. Ce que voyant, un politique un peu humaniste pourrait proposer qu’on majore de 2 points la TVA de cette débandade d’euros. ET avec les millions récoltés de ce supplément, on aurait construit quelques hébergements d’urgence !

En écrivant cette drôle d’idée, je lui vois peu d’avenir. Même humaniste, notre politique ne se fera pas entendre dans ce monde où l’argent a pris le pouvoir. Juste un minuscule exemple pour illustrer. Dans cette semaine, les filles ont gagné le championnat du monde de Hand-ball. Et aucune retransmission télé de l’évènement tandis que la même télé en faisait des tonnes sur les richissimes  footeux de Lyon accrochés par Marseille. Mais, j’oubliais, ce ne sont que des femmes !     

14:38 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

16/12/2017

Mon père, je m'accuse...

Il y avait un exercice assez plaisant dans mon enfance : le rituel de la confession. On s’approche du prêtre caché derrière la grille pour lui débiter ses péchés (le plus gros pouvait être : mon père, je m’accuse d’avoir puisé dans la réserve de chocolat). Un petit coup d’absolution et : pfuittt... les péchés sont effacés. On peut retourner chiper du chocolat !

Aujourd’hui  je viens avouer la grande faute qui ne me sera probablement  pas pardonnée. En effet, j’offense quotidiennement la planète. Boudant les fruits peu ragoutants et chers près de chez moi, je vais en chercher plus loin à « Grand frais ». Lâchant au passage quelques hectogrammes de CO2 pour des produits, eux-mêmes arrivés éventuellement par avion.

Vertueux quand je travaillais en me rendant au travail à vélo, je pourrais justement faire mes courses de la même façon. Mais ma voiture me tend des bras tentateurs pour ramener mes kilos de produits. Devant leurs poids, je cède à la tentation.

Je pensais me  racheter en mangeant « bio ». Ayant acquis une plaquette de beurre « bio », elle dégageait sur les tartines un vrai goût de rance. On l’a réservé à la cuisine, pour les plats qui en étoufferaient l’odeur. Le très joli cadeau offert par des amis : des tisanes « bio ». A l’usage, aussi infects que si on avait séché des orties ramassées au bord de la route.

En dehors des problèmes de goût, mon doute pour ce label s’est accru en achetant des cotons-tiges labellisés « bio ». Cela sentait un peu le marketing qui fait un peu trop feu de tout bois.

On voit qu’il faut un certain héroisme pour respecter la planète. L’époque m’en a donné une chance avec le foot. En voyant ces mercenaires payés grassement, une fois regroupés  devenus « les Bleus », nous offrir des matches particulièrement tiédasses, je boucle ma télé. J’économise une heure et demie d’électricité fabriquée en nucléaire.

10:58 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)