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20/10/2017

America first (Trump) Et moi, et moi, et moi (Dutronc)

Depuis quelques jours, l’affaire Weinstein mobilise l’attention et permet des témoignages sur un scandale dont on s’était assez lâchement accoutumé : le harcèlement sexuel. Il n’y a pas si longtemps chez nous, un vice-président de l’Assemblée, accusé par plusieurs femmes, obtenait un non-lieu, avec cette défense qui en dit long : les femmes s’attendent (consentent ?) à ce qu’on les drague, c’est culturel !

Le laisser aller dans ce domaine est révélateur de la dérive généralisée de l’époque. Notre société a perdu tout repère et l’individualisme peut s’épanouir à loisir. Prêchons le « vivre-ensemble », bon pour les autres, le troupeau de la populace, moi, je n’ai pas à connaitre de limites, ni dans ce que je dis, ni dans  mon  comportement.

Depuis qu’il est une sorte de star, intronisé LE super-opposant à notre gouvernement, Melenchon peut tout se permettre. Par exemple de traiter son ex-compagnon Vals, (qu’il a le droit de ne pas aimer, et plus que cela), de « nazi ». Que ne ferait-on pas pour un bon mot (en l’occurrence un mauvais) qui nous pose un peu là ?

Moins excessif, mais tout aussi individualiste, cette mère exposant son enfant au vent dans cette poussette du type quad. Elle s’est réalisée comme mère en faisant ce bébé et elle doit le montrer. Elle y met autant de ferveur que si elle sortait son chien pour le pipi du matin ou du soir puisque ses échanges au téléphone semblent l’accaparer beaucoup plus que ce que peut ressentir son enfant.

Probablement sa cousine, cette autre, avec un même téléphone, dans une salle d’attente à l’hôpital, étale sans pudeur et à grand bruit, les moindres détails de ses dernières occupations. (On évite quand même les commentaires sur le dernier coît) 

De ma fenêtre, je peux voir les deux faces des comportements. D’une part, des bénévoles entraînent des gamins au foot et à la discipline. Rappellent que pour jouer, il faut des règles. Si on ne les respecte pas, il n’y a plus de jeu, plus de plaisir. De l’autre, des ados à scooter, sans casques, sont fiers d’exhiber leur « weeling » au milieu du parking. Faut-il ressortir pour eux la fessée, la règle sur les doigts ?

Ma mère m’avait apporté une réponse. Toujours préoccupée de respecter les autres, de ne pas gêner, tombée de son lit dans la nuit et fémur brisé, elle a attendu le matin pour appeler sa fille. Souci excessif sans nul doute. N’empêche : faute d’avoir hérité de la chevelure de mon père, j’aimerais avoir hérité de ma mère ce souci des autres.

 

13/10/2017

Le retraité moyen : ni très pauvre, ni vraiment riche

Je dois avouer, sans une once de remord, avoir boudé la manifestation contre l’augmentation de la CSG. Pas tellement de crainte que mon crâne dégarni ne fasse tâche dans le moutonnement de têtes blanches qui égayaient ( ?) les cortèges. Tout simplement parce que je ne partage pas l’avis de ces protestataires.

Ils me rappellent ces fouineurs tortueux qui essaient de diminuer leur impôt au lieu de se réjouir de  faire partie de ceux qui peuvent en payer. Quant aux arguments des mécontents, ils m’ont paru aussi minces que tortueux. Tel ce « malheureux » essayant de nous faire pleurer sur son sort : pensez, il ne pourra pas aller autant au restaurant ! Ce n’est sans doute pas avec le minimum vieillesse qu’il y allait jusqu’alors !

En effet, sans me prononcer sur le bien-fondé de telle ou telle politique fiscale (contrôlons-nous vraiment l’utilisation de nos divers impôts) je ne suis  pas choqué de contribuer un tant soit peu au budget de l’état si je peux  payer.  Auraient-ils oublié ces dolents de la CSG que leur vie professionnelle s’est déroulée lors des fameuses « trente glorieuses ». Leur assurant des salaires grossissant avec l’inflation, soit autant de points de retraite. Qui devenus les euros d’aujourd’hui leur permettent un mode de vie plus confortable que celui promis aux jeunes générations aux emplois évanescents, pas sûrs de se faire, même tard au travail, une médiocre retraite.

Certes, ils pensent rembourser un peu la société, eux, les bataillons qui assurent le gros du bénévolat des associations. Mais ce sont aussi les mêmes bataillons qui réjouissent les tours opérateurs et remplissent les immenses (j’allais écrire : immondes) bateaux de croisière qui gâchent le site à Venise et maintenant dans le grand Nord.

Ces propos conciliants n’émanent pas d’un riche, mais d’un citoyen solidaire et d’esprit mutualiste. Dommage que cette réforme fiscale dont on parle depuis des décennies n’ait pas eu lieu. Espérons la pour 2022. Je serai heureux alors d’être un contributeur moyen dans ce gros bloc des « classes moyennes ».

 

17:48 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

06/10/2017

Vis reparata placent

Loin des chevauchées cyclistes dans des contrées lointaines, ou du statut officieux de meilleur skateur de la section ski de fond, je me contente des plaisirs simples de mon âge. Celui que je célèbre aujourd’hui ferait sourire les jeunes : on m’a fixé la date du dévissage de mes broches de cheville. Je me doute que certains estiment qu’on peut trouver son plaisir par d’autres chemins.

Mon bonheur est tout simple : me permettre, grâce à une date « d’opération » tôt, de pouvoir skier normalement cette saison, et d’abord de pouvoir enfiler mes chaussures. L’homme de l’art m’a aussi permis de pédaler en appartement pendant la période de récupération des os malmenés.

Il y a quand même une ombre à ce joyeux tableau. A mon épouse qui a déjà tellement donné, je vais encore infliger du boulot supplémentaire. Car il y aura des allers et venues vers l’hôpital, et je connais déjà le conducteur de mon ambulance privative.

Je pense aussi à mes enfants, (dont je me réjouis qu’ils me manifestent un véritable amour filial et non de circonstance), mais dont je vais perturber les programmes en accaparant indument leur attention avec ce nouvel alea.

Puis il y a les longues séances de salles d’attente si bien nommées. On en a eu une belle illustration dans le fameux rendez-vous ci-dessus : 3 heures sur une chaise assez dure pour une consultation d’un petit quart d’heure.

Je vais aussi embêter les copains. Cela servirait à quoi les copains s’ils n’allaient pas voir les sportifs en phase de repos. Avec les affres habituelles : qu’est-ce qu’on va bien pouvoir lui emmener ? Pas des fleurs, un peu funèbre ; les revues cyclistes, mais lesquelles n’a-t-il pas lues ?

Méditant sur tous les ennuis que je provoque, je vois bien la solution idéale : ne rien me casser dorénavant. Croyez-moi : j’aborde maintenant les ronds-points avec la prudence du chat essayant de voler un morceau de gâteau dans le dos de son maître. Et comme j’ai déjà eu affaire au chauffard qui ne voit pas les vélos, statistiquement, je ne devrais plus le rencontrer, ni même un de ses sosies. Alors « viva », la voie est libre pour moi, et pour mes proches.

 

09:38 Publié dans santé | Lien permanent | Commentaires (0)