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21/10/2015

Eric Piolle passe la sous-multipliée

Après la flambée médiatique provoquée par l'arrivée d'un maire écolo dans une ville importante, les grenoblois n'ont pas ressenti le grand frisson écologique. Les cyclistes par exemple ne se sont pas imaginés soudainement en train de cycler dans les rues d' Amsterdam ou Berlin. Mais Monsieur Piolle vient de frapper un grand coup : 30 km/h en agglomération !

Bien sûr, les « tout-bagnoles » vont pousser un long brâme de désespoir. Mais, du moins, peut-être entendra-t-on moins dans les chaumières parler des mérites supposés du dernier 320 CV à 1800 tours/minutes ou des jantes en alu. Peut-être la mairie ira au bout de son idée en verbalisant, éventuellement moi, ceux qui dépasseront la limite édictée.

Et les cyclistes, justement, se réjouiront d'une vitesse plus appropriée à la leur. Un léger espoir d'une future harmonie entre les 2 moyens de locomotion, comme les voix des ténors et des basses concourent à la plénitude du chant.

Peut-être aussi qu'on ne verra plus,sur les rond-points chers à mon anatomie, les autos emportées par leur élan franchir le passage piéton comme des bolides, mais avoir le temps, à 30 km/h, de laisser l'usager à pied ou à vélo,lui passer devant le nez.

Gentille attention aussi d'adapter cette nouvelle vitesse au rythme des personnes âgées automobilistes.En outre, si ça tamponne quand même, il y aura moins de dégâts pour les voitures et les personnes.

 

On n'est pas loin d'encenser le nouveau maire et sa décision. Il lui resterait à vendre le fameux stade coûteux et inutile, ou à le transformer en terrain de croquet par exemple. Cette petite voix écolo pourrait aller titiller les oreilles des édiles en train de faire édifier à grands frais les mega-stades de l'Euro 2016.  

15:07 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

14/10/2015

"y'a d'la joie"

En choisissant « humeur plutôt que bile » comme devise de mon blog, je rêvais de vous faire profiter des moments heureux qui peuvent jalonner notre existence. C’est sûr que notre époque ne prédispose guère à un parfum de gaudriole. J’ai pu pourtant glaner quelques spots propres à me ragaillardir.

Après la D.M.L.A. qui avait empoisonné la vie de belle-maman, j’avais un peu tordu le nez en apprenant que je m’offrais le même mal. Heureusement, et surtout à Grenoble, j’ai eu le traitement qui efface cet ennui. Depuis, c’est avec un plaisir tout neuf que je me rends à notre bibliothèque municipale. On y trouve tous les types de bouquins qu’on peut désirer, et même commander, depuis chez soi, ceux dont on suggère l’acquisition.

Je pourrais aussi rendre hommage aux divers praticiens qui m’ont soigneusement réparé après mes récentes galipettes pas trop contrôlées. Grâce à eux, j’ai repris le vélo et accompagnant mon fils ou ma petite fille sur l’engin, je pourrais presque me prendre pour le jeune gamin que je fus.

J’ai même accompagné mes collègues du club de retraités dans une modeste randonnée. Modeste certes, mais à tourner les jambes plus d’une heure sous la pluie, on a pu se dire avec cette petite satisfaction vaniteuse : « on l’a fait » !

Celle aussi, au-delà de ma propre satisfaction, de voir que le vélo gagne du terrain, et pas seulement à Grenoble, ville pionnière. Même quand certaines villes, pour en booster la pratique,  aident à l’achat du biclou, on voit bien que c’est un nouveau style de vie, et pas seulement une économie, qui anime ces nouveaux cyclistes.

 

A parcourir toutes ces heureuses nouvelles, on en viendrait à oublier un instant l’état de guerre, de violence, d’intolérance dans lequel nous vivons. J’allais y succomber quand la dernière info m’a réveillé : un jeune randonneur sur un sentier s’est fait tuer par un chasseur. Pourquoi confie-t-on un fusil à un homme maladroit ou, même sans DMLA, qui ne sait pas distinguer un gibier d’un humain ?  On peut aussi se demander quel législateur aveuglé a réservé les seuls jours du week-end où les travailleurs se reposent pour laisser se répandre la chasse et les chasseurs.

16:41 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

09/10/2015

Le referendum : le référend d'hommes pressés

Ceux qui ont le courage de lire régulièrement mes chroniques savent que depuis longtemps je ne me fais plus trop d’illusion sur ce monde qui, cul par-dessus tête, avale les pires excès sans même sourciller. Le dernier vote de la Catalogne nous en fournit une typique illustration.

Pas tellement parce que les indépendantistes l’ont emporté dans ce vote déguisé en référendum. On comprend bien, en ces temps où l’égoïsme s’étale, que des nantis veuillent garder le gâteau pour eux tout seuls sans le partager avec les autres. Mais ce sont les commentaires qui ont accompagné cette « victoire » qui touchent aux  sommets de la bêtise.

En effet, d’une pichenette par-dessus la réalité, ils sont déjà installés, par la grâce d’un vote, même pas majoritaire en voix, dans leur état souverain, occupant une place reconnue dans le monde.

Certes, ils ont pensé à quelques petites choses. Par exemple, ils vont battre monnaie. Et ça n’effleure pas leur esprit que, voulant importer quelques marchandises, car ils ne possèdent tout de même pas tout, on risque de refuser leur nouvelle peseta catalane.

Pas le moindre doute non plus sur l’accueil, forcément admiratif, de leur leader, Artur Mas, sur la scène du monde.   Ce n’est pourtant pas très vieux qu’un certain Tsipras séduisait ses compatriotes en promettant de mettre à genoux Europe et F.M .I. Chacun a pu voir ce qu’il en est advenu.

Mais l’apogée du délire concerne une gloire réelle : le fameux « Barsa ». (Et oui, encore le foot !) Pour briller dans les compétitions internationales, il faut briller dans son championnat national. Quel championnat ? Quels clubs opposer au Barsa dans le championnat catalan ? L’impossibilité de donner à ce club des adversaires dignes de lui va-t-elle mettre à mal une indépendance triomphante ?

Cela fait beaucoup de questions à résoudre pour le nouvel état. Leur détresse me suggère un conseil. Pourquoi ne pas faire comme nos corses, nos basques, nos bretons ? On joue à faire péter des vrais gros pétards, on tire aussi au pistolet sur des gens qu’on n’aime pas. Et finalement, on revient s’attabler à la bonne soupe nationale avec les autres qui, en outre, ont le bon goût de payer les dégâts.  

16:58 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)