30/12/2015
Ces curiosités françaises qui nous coûtent cher
On nous rappelle périodiquement le coût exorbitant des accidents de la route dus à l’alcool. Or il existe cet instrument qu’on appelle éthylotest. Je ne suis pas expert en la matière, mais il me semble qu’on peut techniquement relier le contact d’une voiture avec un éthylotest. Qui, bien sûr, ne démarrera pas si celui-ci est négatif. Même si la sécu offrait gratuitement l’appareil aux constructeurs, elle serait encore terriblement gagnante. Mais, c’est vrai, j’oublie la puissance du lobby pinardier.
Bousculé par le souffle du tsunami F.N. aux régionales, chaque politique de déclarer la main sur le cœur qu’on va changer. Et s’attaquer à ce qui nourrit ce parti malfaisant : l’emploi défaillant. ET chacun d’accumuler les propositions pour les chômeurs. On va les suivre, s’en occuper, les former. On n’a pas remarqué qu’il y a des chômeurs très formés qui ne trouvent pas de boulot. C’est donc l’emploi et non le chômeur qu’il faudrait booster.
C’est apparemment difficile ! Une mine : les emplois à la personne ! Soit ! On va avoir du mal à trier l’armée de candidats jeunes attirés par un boulot d’avenir. « décacater » des vieux souvent négligés de leur personne, à coup de 2 heures ici puis là, transports non indemnisés, et tout ça pour moins que le SMIC !
On ne compte plus les râleurs, relayés par l’amplificateur médiatique, se désolant de la perte de discipline et de respect des nouvelles générations. Approuvons ! Mais que font ils ces défenseurs de l’ordre ? Par exemple, en voiture, devant leurs enfants, ils téléphonent, ils dépassent la vitesse autorisée (s’il n’y a pas de radar). Certes, mais pour eux, c’est important de téléphoner (puisqu’ils sont importants), c’est important d’aller vite (idem).
Je ne sais pas le nombre de milliards perdus dans ces folles bizarreries, mais je fais le pari qu’on baissera le niveau des abstentions aux prochaines élections quand un politique, vraiment musclé celui-la, commencera de s’attaquer à ces plaies gauloises.
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23/12/2015
J'habite une ville écolo-folklorique
J’avais déjà mentionné la décision de notre métropole d’instaurer le 30km/H sur toute l’agglomération des 43 communes. La notre, bonne élève écolo, fait partie de celles qui démarrent au 1er janvier. De ce que j’ai perçu ici ou là, ça va faire un vaste tourbillon de panneaux, de marquage au sol. Je pense avec émoi à ces fonctionnaires, qu’on dépeint facilement en pleine « zénitude » qui, pendant votre réveillon du nouvel an, passeront la nuit à peindre, souder, planter du panneau.
Une curiosité architecturale se développe chez nous. On construit des immeubles à ras du trottoir, ce qu’on peut comprendre (difficilement) en milieu urbain. Le drôle, c’est qu’à hauteur du 1er étage, on édifie un balcon surplombant le trottoir. Notre mairie, toute émoustillée du souvenir de Brassens, veut-elle offrir aux nouveaux résidents le plaisir « de voir de leur balcon passer les cons » ?
Chaque rencontre avec les collègues du Collectif-cyclos fait état du dernier accident dont a « bénéficié » un de nos confrères. Oublions les ricanements des malins qui réussissent à éviter les voitures : il y a quand même un problème ! Quand je pense que notre commune, écolo et branchée, ne manquera pas d’installer aussi dans les premières le fameux Wattway. Le revêtement qui recharge les autos qui roulent dessus. Avec les autos électriques et silencieuses, on n’a pas fini de percuter ces rêveurs de cyclistes.
La dernière merveille pour Noël, c’est l’érection sur les ronds-points de ces drôles d’appendices en forme de suppositoires. Eclairés le soir, à grand renfort d’imagination, on pourrait les prendre pour des sapins ébranchés. Mais de jour, l’image du suppositoire s’impose. D’où viennent-ils ? Un labo liquidant à vil prix des supports publicitaires ? Bravo pour l’économie, mais qu’une partie de mes impôts serve à ces rebuts pharmaceutiques me chagrine.
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09/12/2015
Avis de tempête
Selon la télé, les goûts des français en la matière sont la météo et la cuisine. Elle nous y formate quotidiennement. Si bien que le monde politique ne jure plus que par ces 2 impératifs.
La météo politique parlait depuis un certain temps d’un ciel sombre et d’orages probables. C’est juste une sorte de tsunami qui s’est abattu avec l’annonce du F.N. en premier parti de France. La façon d’éviter l’orage ressemble à la technique utilisée chez mes vignerons du Jura. Quand un orage de grêle menace, ils font tirer le canon qui pousse le nuage plus loin. Dans notre beau pays imprévoyant, chacun balance ses tirs chez le copain et tout le monde reçoit la grêle du F.N. sur la figure.
La cuisine a envahi aussi la politique ainsi que les grands chefs des partis nous l’illustrent cette semaine. Faute d’avoir eu très en amont des débats d’idées, masqués par des jeux d’ego, on prépare en toute hâte une tambouille où on mélange des contraires, juste épicés de males coups de menton.
Auraient pu s’insérer dans ces débats le jeune, las de voir les portes de l’emploi se fermer et son avenir incertain, qui se réfugie dans l’abstention. Ou cet autre, plein d’un dynamisme généreux, voulant confirmer son identité, et mûr pour les sirènes d’un radicalisme islamiste.
Nos télés, de plus en plus fabriques d’opinion, pourraient reprendre ces débats (des nouveaux 7/7 ?) Nos télés publiques s’honoreraient d’abandonner la course à l’Audimat pour éclairer le peuple au lieu de le transformer en populace béate et aveuglée.
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