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19/11/2015

La déconologie

Après un tel titre, on voit qu’après avoir chanté le bonheur et la joie, je vais reprendre mon ronchon habituel. Et la cible du jour sera l’écologie. Ou plutôt tous ceux, toutes chapelles confondues et sous des affirmations plus ou moins nuancées, qui se réclament de cette philosophie. Et les secteurs où s’exerce son magistère sont infinis.

 

Un secteur qui les branche particulièrement est celui de la nourriture. A peu près tout le monde sait que manger équilibré, sans excès, est ce qui convient. Qu’en outre, déguster des fruits ou légumes de jardins proches, ou du sien propre, a un goût incomparable. Mais comme le bon peuple n’a probablement pas assez de bon sens pour savoir ce qui est bon pour lui, l’écolo de service en remet une couche. Au dela de la réduction du sel, du sucre, du gras, il faut retirer la viande, pas seulement rouge, aussi les œufs. Peut-être que sortant du cul de la poule, ils seraient impurs ?

N’oublions pas l’autre dada écolo : l’énergie. A condition de s’y retrouver. En effet, quand je « faisais dans » le papier, j’étais montré du doigt comme le sauvage sacrifiant les pauvres arbres. Aujourd’hui, le fin du fin pour se chauffer, c’est le bois (peut-être le mauvais bois ?) La doxa écolo a aussi chanté les éoliennes qui ne consomment que du vent. Aujourd’hui, vouées aux gémonies : le bruit, l’atteinte au paysage.

Pas étonnant qu’il n’y ait pas eu un des partis écolos pour faire une contribution pour la COP 21 et que l’organisation s’en remette pour cela à N.Hulot, celui-là même qu’ils avaient zappé pour la présidentielle au profit de E.Joly, avec le succès que l’on sait.

Un petit tour dans les mille nuances de l’écologie serait incomplet sans son dernier avatar ; la politique. On voit depuis longtemps que la pureté de la doctrine serait souillée par une alliance avec d’autres forces, disons de même tendance. A l’intérieur de ce qui aurait pu être un parti écologique, explosent les chapelles. Aujourd’hui, entre ceux qui aimeraient s’alourdir d’un portefeuille de ministre et ceux qui ne le veulent pas (la pureté retrouvée de ceux qui l’ont été ?)

Tout cela, vu d’un peu haut, ou un peu loin, pourrait évoquer des jeux de gamins dans la cour de récré. Mais dans un monde si chaotique, si rempli de barbarie, on aimerait trouver le grand maître qui siffle la fin de la récréation.

 

11:28 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

12/11/2015

"Y'a d'la joie" 2

Tel l’orpailleur trimant durement pour récolter en fin de journée un malheureux petit gramme d’or, je laisse égoïstement au fond de ma batée les drames et tracas du quotidien pour en extraire, en guise de pépites, quelques bonnes heures des derniers jours.

Par exemple, avec une aide extérieure, nous avons réussi à tailler et à éclaircir notre jardin encombré et assombri. Cela ne nous permet pas de nous positionner pour un prix *** de « Maisons et jardins » mais nous rend pleine vue sur nos montagnes dans un environnement plus propre.

On est venu à bout aussi de démarches prévues depuis longtemps qui devraient faciliter nos téléphones et notre internet. En plus de parvenir à démêler les subtilités cachées dans les petits caractères du bas de page, l’exploit a surtout consisté à prendre le courage de se lancer.

Et puis, comme raconté précédemment, nous avons atteint les dernières stations de notre petit chemin de croix médical. Une belle occasion de vérifier la solidité de l’amour conjugal : chacun s’efforçant de soutenir l’autre dès que détecté un léger « coup de moins bien ».

Ces bricoles réussies me rappellent à moi le cycliste l’ascension d’un col où chaque repère connu et atteint donne des forces pour gagner le suivant jusqu’à la satisfaction du sommet. Aussi bien, comme le col vaincu, ces petites réussites à ranger dans la case des « plaisirs minuscules »  chers à P.Delerm, suffisent à me garder un moral positif plutôt que maussade. Et d’éviter de m’installer dans une posture de râleur.

Je me prends à imaginer qu’au-delà du bénéfice à ma petite personne, des groupes boostés aux humeurs positives, non seulement oublient leurs querelles, mais trouvent même le punch pour les résoudre. Et nos politiques, laissant les incantations au « vivre-ensemble », pourraient mettre en exergue les projets qui marchent et s’offrir le luxe d’aller pêcher des suggestions dans le camp d’en face. Gagné par une fièvre optimiste, je rêve que cela arrive !

 

11:32 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

29/10/2015

De quel droit, "le droit d'ingérence"?

Avec 80 ans au compteur, je me vois suffisamment de maturité, sans tangenter les frontières du gâtisme, pour décider en toute autonomie de mes actes ou de mes devoirs. Rejoint dans cette allergie aux injonctions par mes enfants ou petits-enfants, je me considère toutefois en « pôle-position » sur le sujet.

Et ça commence le plus souvent par l’informatique et ses caprices. En plein travail, votre écran est soudan balafré d’une menace d’attaque virale qu’il faut, toutes affaires cessantes, contrer. Bien sûr, je décèle le vilain visage du pubard derrière cette mise en garde. Je serais plus malheureux encore de lui céder, en pensant que je me suis mis aux ordres d’une machine.  

C’est dans le domaine de l’alimentation qu’on trouve l’apogée des injonctions. A la fois dans le registre des interdits (je vous fais grâce du sel, du sucre, du gras…) Mais appuyés sur les fameuses études qu’on ne cite jamais, on doit avaler ceci et cela, sans oublier les incontournables 5 fruits et légumes. Faute de quoi, on meurt ? On a tellement d’autres bonnes occasions de mourir, y compris à vélo.

A vélo justement, sport libre par essence, on nous dit le bon chemin. C’est ainsi qu’à certains carrefours ou ronds-points, on nous envoie sur la piste gardée par un muret et où on est sûr de récolter l’inévitable gravier, les cacas de ciment crachés par les bétonneuses en goguette. On sent bien l’oukase : « rangez-vous les nuisibles du bitume, laissez la place aux reines, aux vraies, les bagnoles » !

La dernière injonction lancée à tous les échos : « tout le monde s’engage pour les J.O. de 2024 à Paris » (Faute de quoi, on se verra démis de la citoyenneté française ?)On n’en est pas là, je l’admets. Il me suffit, pour désobéir, d’entendre les fameuses (fumeuses ?) retombées attendues de l’évènement. Alors que je n’entends jamais l’impact sur mes impôts qui, lui, sera effectif. 

C’est pourquoi j’ai bien l’intention de me plier à une douce injonction, en fait une invitation, celle de me rendre à la proche réunion du ski de fond où on prévoira le programme de la saison. En vue de cette date, mes muscles piaffent de se retrouver sur la neige.

16:16 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)