31/12/2016
"la télé rend fou"
Si « la télé rend fou » au dire d’un ancien présentateur, son pouvoir de nuisance semble aussi important pour ceux qui la regardent que pour ceux qui la font. Avec cette question : quand elle diffuse du n’importe-quoi dans un ordre erratique, est-ce pour augmenter l’audience ou un démiurge a-t-il décidé d’anéantir la population par abêtissement massif ?
Qu’en période électorale, on nous montre les différents candidats plus ou moins officiels, passe encore. Encore que consacrer un plus long temps sur la pochette du costume d’un candidat que sur un point de son programme, c’est assez léger ! Mais alors pourquoi s’arrêter des heures sur ces candidats clownesques, A.Jardin, M.Alliot-Marie, qui viennent ajouter leur pincée de « n’import-quoi » au bazar déjà bordélique.
On nous a fait pleurer sur la baisse de population des girafes en Afrique. Admettons ! Mais n’y a-t-il pas dans ce continent des enfants dénutris, malades et à plaindre vraiment. Il y en a aussi en France, mais on passe discrètement. On veut bien faire pleurer dans les chaumières, mais pas les désespérer !
Sans drone-assistant, on trie les frappes. La télé nous en a fait des tonnes sur le montant faramineux du transfert du footeux Drogba. Mais il fallait aller sur « Le Monde » pour apprendre qu’il avait planqué ses millions dans un paradis fiscal. Dans le foot, c’est encore dans la presse, pas à la télé, qu’on apprend qu’une quarantaine de clubs anglais ont caché leur pédophilie. Taper sur les curés, passe, mais sur les footeux, vous rêvez ou quoi !
Je pourrais me laisser aller à l’antienne des « vieux cons » : « de notre temps » !!! Je crois qu’on pourrait aussi s’interroger : pourquoi en sommes-nous arrivés là.
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16/12/2016
"Petit papa Noël, quand tu descendras..."
Voici revenuesl les hordes dépensières toutes vibrionnantes de la chasse à l’incontournable cadeau de Noël. Elles m’évoquent un livre parcouru dans ma jeunesse étudiante d’un monsieur Tchakhotine. Avec le temps beaucoup de détails m’ont échappé, mais je revois bien le thème : la foule se précipite d’un seul cœur là où la « propagande » a résolu de l’emmener.
Je ne suis pas sûr que nos as du marketing aient lu Tchakhotine, mais le résultat est quand même là. Abêtis par le réflexe conditionné : Noël=cadeau, les parents ne tiennent plus en laisse des gamins sûrs que cette fête leur donne pouvoir d’exiger. Complètement insensibles, et ignares, de ce que représente cette fête, enfants-rois morveux, ils trépignent, hurlent, bousculent sur le chemin de l’objet convoité.
Assez malins aussi, ils font croire qu’ils croient encore au Père Noël pour jouir de cette abdication annuelle. Nous autres, vieux rationeux, on ne croit plus beaucoup aux merveilles de sa hotte. Un type qui nous régale pour cette fin d’année d’un Trump, d’un Brexit, d’une promesse d’une droite extrême l’an prochain, comment s’esbaudir !
On va dire que je patauge dans mes ronchonnades coutumières. Que nenni ! Je sais voir des citoyens, pas forcément riches, se délester d’euros pour un Telethon, un brave type bravant les menaces pour accueillir des migrants en vallée de la Roya. J’applaudis un B.Picard réalisant l’exploit d’un tour du monde en avion à énergie solaire. De quoi affronter l’avenir avec un peu d’optimisme. Au point de croire, sur la phrase du même : « quand on me dit que c’est impossible, j’essaie de le faire », qu’un ex-ministre voulant « réconcilier » la gauche pourrait gagner son pari !
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11/11/2016
Y'a pas que les éléphants qui Trump-ent énormément
Et oui, il nous faut bien parler du séisme médiatique survenu cette semaine : l’élection de D.Trump. J’ai dit médiatique parce que le bouleversement est tombé d’abord sur les medias qui avaient d’un seul cœur adoubé H.Clinton.
Et c’est la 1ère leçon de l’évènement : les medias et les experts attitrés qu’ils abritent sur leurs plateaux se trompent énormément. Ce qui n’est pas vraiment étonnant. A fréquenter, à journées faites, les élites (c’est le mot consacré) politiques, ils perdent comme eux l’oreille du peuple, des gens ordinaires et deviennent des espèces « hors-sol ».
C’est justement ce que nous rappelle le nouvel élu américain. Parler au peuple, lui dire qu’on l’a entendu, même avec des gros mots, une once de vulgarité, qu’il ne dédaigne pas à l’occasion, c’est mieux obtenir sa confiance que les mirifiques promesses habituelles.
Que va faire maintenant ce Président incongru, devant qui il était de bon ton de se boucher le nez ? Je ne le sais pas et sans doute les américains non plus. (Ne demandez pas aux experts : ils se trompent souvent).
Ce que je sais, c’est que Trump a exhumé l’ américain modèle-type. L’homme, plutôt blanc, qui travaille, réussit, fait de l’argent (l’idéal absolu) et en prime, Dieu le bénit. Le corolaire du principe : si vous n’avez pas de travail, pas d’argent, c’est que vous ne le méritez pas. Probablement Dieu s’est dit que ça ne valait pas la peine de se pencher sur vous.
A quelques mois de notre propre élection, il y a là un beau sujet de méditation pour nos candidats tout vibrionnants. J’ai peur que 6 mois soient justes pour que, même convertis à plus de sincérité, ils entament une nécessaire conversion. On n’en prend guère le chemin. Exemple : Marine Le Pen se réjouit bruyamment de l’élection de quelqu’un non-politique, hors du « système ». Voudrait-elle nous faire croire, l’icône de la famille, qui patauge dans le marigot politicard depuis des décennies, qu’elle vient d’éclore, naïve et innocente, lors de la dernière averse !
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