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31/03/2015

De toutes les écoles que j'ai fréquentées, celle qui m'a paru la meilleure, c'est l'école buissonnière (A.France)

Peut-être pour lutter contre l’esprit assez maussade qui assombrit notre pays, quelques thuriféraires zélés le parent de beaucoup de vertus. A les entendre, nous avons le meilleur domaine médical, le meilleur système social, le meilleur système scolaire.

Je ne m’aventurerai pas dans ces classements mais constaterai platement que notre excellent système éducatif doit avoir quelques faiblesses. Il produit en nombre grandissant de mauvais cancres en français, en histoire-géo et même en politique. Il y a quelques années, on sursautait d’entendre un journaliste faire une faute à la radio.

Aujourd’hui, les présentateurs de T.V. nous blessent de leurs agressions continues au vocabulaire, à la syntaxe. C’est maintenant fréquent qu’on bute, même dans un livre, sur une erreur de cet ordre. Dans ces jeux télévisuels, à visée éducative, on voit des gens caler sur des questions dont des français ordinaires à niveau certificat d’études connaissent la réponse. J’ai même vu une candidate, présentée comme prof d’histoire, demander un joker pour démêler, entre J.J.Rousseau et Rabelais, de qui est le personnage de Gargantua !

 

Les toujours zélés de l’air du temps rétorqueront que les jeunes élèves n’hésitent pas à prendre la parole, manient P.C. et mobile avec brio. Mais cela ne les aide pas à écrire une lettre de motivation qui tienne debout ou, on l’a vu récemment, savoir démêler un programme populiste d’un programme politique. (quand ils votent !)

11:22 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

24/02/2015

L'adulte en croit pas au Père Noël, il vote (Desproges)

On a failli tomber en pamoison sur une récente promesse gouvernementale : on allait avoir un « choc de simplification ». Le mot qui interroge : pourquoi un choc ?  Soit l’idée même de vouloir simplifier le mammouth administratif français créait le choc. Soit, essayant simplement d’évaluer ce qu’il y aurait à faire, tel T.Mandon plus ou moins chargé du problème, qui a « ressenti », comme on dit en météo quand le froid est plus pinçant que  le thermomètre le dit, que ça allait être « coton » !. Soit enfin, débutant le chantier, on a vu que c’était pire que le rocher de Sysiphe (3000 pages de Code du travail par exemple) et on tombe choqué.

Je pencherais assez pour la 3ème hypothèse. Deux exemples montrent qu’on est un pays in-simplifiable. Aux mutuelles, déjà pas à la portée de tout le monde, on va appliquer une taxe de 7%, et bien sûr pas à tous les niveaux de prestations (pour simplifier le boulot ?) Résultat : leurs tarifs vont augmenter et quelques pauvres ne pourront plus se les payer.

On va protéger les utilisateurs d’internet. Comment : il suffira que l’internaute communique par écrit qu’il ne veut pas être sur telle liste de diffusion. Attestation que devra conserver et produire le diffuseur si réclamation de la C.N.I.L. C’est donc simple comme aux temps bibliques : dans mon club de 2500 retraités, je dois demander à chacun de me renvoyer son accord pour être destinataire des infos. Si un retraité (qui a oublié de retourner le visa, on peut l’imaginer) dit qu’il ne voulait pas savoir qu’on sortait jeudi prochain, je serai puni.

 

Ne riez pas : des associations se sont fait « pincer » sur un tel motif. Par contre, la C.N.I.L. a du se prendre un choc de non-simplification et rester coite, devant l’avalanche de pubs intempestives qui remplissent les messageries des internautes eux qui n’avaient surtout rien demandé !

08:44 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

17/02/2015

C'est une folie à nulle autre seconde de vouloir corriger le monde (Molière)

La Cour des Comptes est cette institution qui vérifie le bon emploi de l’argent public et produit des rapports où elle propose des solutions pour revenir à l’emploi normal quand ça n’a pas été le cas. A priori une mine d’informations utiles pour les élus et les gouvernants qui ont la responsabilité de dépenser le fruit de nos impôts.

C’est peu de dire que les cours régionales autant que la nationale ont beaucoup à dire dans tous les domaines, un équipement pharaonique dans une ville qui n’en a pas l’usage, deux superbes Hôtels de Région[m1]   dans deux régions qui vont fusionner, des doubles ou triples missions sur le même thème pour des rapports plus ou moins identiques et qu’on ne lira pas. Pour ne pas faire rougir tel ou tel édile,  je ne citerai aucune bévue particulière, mais tous ceux qui savent lire en ont une collection dans la tête.

Qu’on ne fasse rien des coûteux rapports de ces Cours, on peut comprendre : après tout, ce qui est bâti est bâti et c’est coûteux de le démolir. Ce qui est plus scandaleux, c’est qu’on n’en retire aucune leçon pour l’avenir et qu’on reproduit les mêmes erreurs, souvent pour la simple gloriole d’une personnalité. Deux exemples vont le démontrer.

On pointe depuis des années le fiasco de la LMDE, la mutuelle étudiante, dont l’incompétence et l’irresponsabilité ont permis une dette de 35 millions. Pour ne pas même remplir le service attendu : cartes vertes arrivant à 3 ou 6 mois, et des remboursements dans le même délai. Puisque c’est la sécurité sociale, nos cotisations donc, qui alimente, continuons la gabegie !

On vient de publier à grand fracas médiatique la nouvelle : Paris (vous, moi, tout le monde) va être candidat pour les J.O. de 2024 ! Au prix affiché, 10 ans avant, de 4 milliards et demi. Avec les phrases pompeuses des défenseurs dépensiers : « un formidable outil de développement » , « on Doit soutenir une telle idée ». Ce dont ils parlent moins : qui paiera exactement Quoi ? Pour quel retour ? Juste pour voir Madame Hidalgo  prendre la posture clownesque du Maire de Londres en 2012, prononçant l’ineffable : « on a gagné » !

 


 [m1]St bati

14:23 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)