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12/11/2015

"Y'a d'la joie" 2

Tel l’orpailleur trimant durement pour récolter en fin de journée un malheureux petit gramme d’or, je laisse égoïstement au fond de ma batée les drames et tracas du quotidien pour en extraire, en guise de pépites, quelques bonnes heures des derniers jours.

Par exemple, avec une aide extérieure, nous avons réussi à tailler et à éclaircir notre jardin encombré et assombri. Cela ne nous permet pas de nous positionner pour un prix *** de « Maisons et jardins » mais nous rend pleine vue sur nos montagnes dans un environnement plus propre.

On est venu à bout aussi de démarches prévues depuis longtemps qui devraient faciliter nos téléphones et notre internet. En plus de parvenir à démêler les subtilités cachées dans les petits caractères du bas de page, l’exploit a surtout consisté à prendre le courage de se lancer.

Et puis, comme raconté précédemment, nous avons atteint les dernières stations de notre petit chemin de croix médical. Une belle occasion de vérifier la solidité de l’amour conjugal : chacun s’efforçant de soutenir l’autre dès que détecté un léger « coup de moins bien ».

Ces bricoles réussies me rappellent à moi le cycliste l’ascension d’un col où chaque repère connu et atteint donne des forces pour gagner le suivant jusqu’à la satisfaction du sommet. Aussi bien, comme le col vaincu, ces petites réussites à ranger dans la case des « plaisirs minuscules »  chers à P.Delerm, suffisent à me garder un moral positif plutôt que maussade. Et d’éviter de m’installer dans une posture de râleur.

Je me prends à imaginer qu’au-delà du bénéfice à ma petite personne, des groupes boostés aux humeurs positives, non seulement oublient leurs querelles, mais trouvent même le punch pour les résoudre. Et nos politiques, laissant les incantations au « vivre-ensemble », pourraient mettre en exergue les projets qui marchent et s’offrir le luxe d’aller pêcher des suggestions dans le camp d’en face. Gagné par une fièvre optimiste, je rêve que cela arrive !

 

11:32 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

29/10/2015

De quel droit, "le droit d'ingérence"?

Avec 80 ans au compteur, je me vois suffisamment de maturité, sans tangenter les frontières du gâtisme, pour décider en toute autonomie de mes actes ou de mes devoirs. Rejoint dans cette allergie aux injonctions par mes enfants ou petits-enfants, je me considère toutefois en « pôle-position » sur le sujet.

Et ça commence le plus souvent par l’informatique et ses caprices. En plein travail, votre écran est soudan balafré d’une menace d’attaque virale qu’il faut, toutes affaires cessantes, contrer. Bien sûr, je décèle le vilain visage du pubard derrière cette mise en garde. Je serais plus malheureux encore de lui céder, en pensant que je me suis mis aux ordres d’une machine.  

C’est dans le domaine de l’alimentation qu’on trouve l’apogée des injonctions. A la fois dans le registre des interdits (je vous fais grâce du sel, du sucre, du gras…) Mais appuyés sur les fameuses études qu’on ne cite jamais, on doit avaler ceci et cela, sans oublier les incontournables 5 fruits et légumes. Faute de quoi, on meurt ? On a tellement d’autres bonnes occasions de mourir, y compris à vélo.

A vélo justement, sport libre par essence, on nous dit le bon chemin. C’est ainsi qu’à certains carrefours ou ronds-points, on nous envoie sur la piste gardée par un muret et où on est sûr de récolter l’inévitable gravier, les cacas de ciment crachés par les bétonneuses en goguette. On sent bien l’oukase : « rangez-vous les nuisibles du bitume, laissez la place aux reines, aux vraies, les bagnoles » !

La dernière injonction lancée à tous les échos : « tout le monde s’engage pour les J.O. de 2024 à Paris » (Faute de quoi, on se verra démis de la citoyenneté française ?)On n’en est pas là, je l’admets. Il me suffit, pour désobéir, d’entendre les fameuses (fumeuses ?) retombées attendues de l’évènement. Alors que je n’entends jamais l’impact sur mes impôts qui, lui, sera effectif. 

C’est pourquoi j’ai bien l’intention de me plier à une douce injonction, en fait une invitation, celle de me rendre à la proche réunion du ski de fond où on prévoira le programme de la saison. En vue de cette date, mes muscles piaffent de se retrouver sur la neige.

16:16 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

21/10/2015

Eric Piolle passe la sous-multipliée

Après la flambée médiatique provoquée par l'arrivée d'un maire écolo dans une ville importante, les grenoblois n'ont pas ressenti le grand frisson écologique. Les cyclistes par exemple ne se sont pas imaginés soudainement en train de cycler dans les rues d' Amsterdam ou Berlin. Mais Monsieur Piolle vient de frapper un grand coup : 30 km/h en agglomération !

Bien sûr, les « tout-bagnoles » vont pousser un long brâme de désespoir. Mais, du moins, peut-être entendra-t-on moins dans les chaumières parler des mérites supposés du dernier 320 CV à 1800 tours/minutes ou des jantes en alu. Peut-être la mairie ira au bout de son idée en verbalisant, éventuellement moi, ceux qui dépasseront la limite édictée.

Et les cyclistes, justement, se réjouiront d'une vitesse plus appropriée à la leur. Un léger espoir d'une future harmonie entre les 2 moyens de locomotion, comme les voix des ténors et des basses concourent à la plénitude du chant.

Peut-être aussi qu'on ne verra plus,sur les rond-points chers à mon anatomie, les autos emportées par leur élan franchir le passage piéton comme des bolides, mais avoir le temps, à 30 km/h, de laisser l'usager à pied ou à vélo,lui passer devant le nez.

Gentille attention aussi d'adapter cette nouvelle vitesse au rythme des personnes âgées automobilistes.En outre, si ça tamponne quand même, il y aura moins de dégâts pour les voitures et les personnes.

 

On n'est pas loin d'encenser le nouveau maire et sa décision. Il lui resterait à vendre le fameux stade coûteux et inutile, ou à le transformer en terrain de croquet par exemple. Cette petite voix écolo pourrait aller titiller les oreilles des édiles en train de faire édifier à grands frais les mega-stades de l'Euro 2016.  

15:07 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)