Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

03/03/2023

Du langage émietté

aDans ce moment où crépitent à nos yeux et nos oreilles des flopées de tristes nouvelles, fleurissent les experts pour élucider ce qu’on n’a pas compris. Aussitôt contrés par d’autres experts au motif que ce ne sont que des « éléments de langage ». C’est-à-dire ? Il me semble que ces éléments sont des sortes de pièces de puzzle qu’il faut assembler dans le bon ordre pour obtenir la bonne signification.

Je me suis dit que j’allais en déchiffrer quelques-uns. Le moins obscur vient d’un certain Poutine. Il envahit le pays voisin et appelle cela une « opération spéciale » et met en prison ceux qui osent appeler cela une guerre. En réalité, ce garçon, derrière l’agression de l’Ukraine, fait vraiment la guerre à l’Occident honni et « dépravé ».

Les communiqués officiels sont assez coutumiers de ce langage qui ne dit pas tout à fait ce qu’il veut dire. Quand une personnalité décède, c’est souvent « à la suite d’une longue maladie ». Pourquoi le porte-parole a des pudeurs de vierge effarouchée quand il bute sur le mot cancer ?  

Cela me parait curieux mais l’industrie nucléaire passe pour être neutre en gaz à effet de serre. Comme la France est en retard sur la fourniture d’énergies propres, on annonce la solution : une batterie de  6 EPR nouveaux. On n’en a pas le financement mais surtout on a un seul exemplaire qui n’arrive pas à démarrer depuis 10 ans.

En me baladant, je suis tombé sur une affichette : « Le peuple refuse… ». Ce qu’il refuse était arraché. Mais le peuple ? Qui est le peuple ? On a bien au Palais Bourbon « les représentants du peuple ». Mais ces personnes qui débattent comme des poissonnières (j’ai retiré les harengères, non pas à cause d’une remarque du syndicat des vendeuses de harengs, mais quelques proches ont révélé leur ignorance du terme) représentent un drôle de peuple !

On se presse au Salon de l’agriculture. On appelle ces visiteurs « le bon peuple ». Celui qui va à Disneyland ou voir les bêtes de la campagne avec les enfants. Qui ont l’art de poser des questions. « C’est quoi la différence entre un  bouc et une chèvre » ? Pour le père, c’est aussi compliqué que celle posée, juste avant  de venir, par son syndic d’immeuble : «  pour être en conformité avec l’isolation thermique, je vous demande 10000 euros d’avance sur les travaux à exécuter »

Après ce brouet de nouvelles plus ou moins floues, je reçois ce matin, en langage clair et sans éléments intempestifs, le top-départ de la saison-vélo du club. Dès que mes soucis médicaux se seront envolés,   je ne manquerai pas de les rejoindre, même s’ils ont quelques kms d’avance.

10:39 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (1)

16/02/2023

Après les vacances

Dans mes frimas jurassiens, j’ai aéré largement mes poumons. Sans doute aussi mes neurones qui entrainent mon esprit vers des pensées quasi philosophiques. De la philosophie au petit pied qui ne sera pas publiée dans « Philosophie Magasine » mais qui est à ma pointure.

D’abord une trouvaille qui n’en est pas vraiment une : le monde est fou. Il n’est que de voir ces tyranneaux qui s’installent dans le pays voisin comme chez eux, qui veulent effacer les femmes de la vie sociale, qui résolvent leurs différents à coup de missiles.

Plus hypocrites, et d’une violence apparente moindre, on apprend presque chaque semaine, qu’un élu ; voire un ministre, a triché sur ses revenus ou a abrité son magot en  Suisse. Dans ce contexte de n’importe quoi, nos députés s’autorisent à se comporter comme des harengères, à s’invectiver et à débattre à coup d’injures, dans ce qui est devenu « l’hémicirque » comme l’écrit le Canard.

On pouvait percevoir dans ce chaos le mot travail, tellement controversé. Il me fait penser inéluctablement à la réplique de Maître Jacques dans l’Avare : il faut travailler pour vivre ou vivre pour travailler. Question ouverte !

Les humoristes et les amuseurs de tout poil ont établi leurs quartiers sur nos radios et télés à antennes déployées. Certes, dans ce climat morose c’est bon de rigoler un peu. Mais avoir la répartie croustillante, ça fatigue les méninges qu’il faut booster de quelques pincées de substances illicites. L’un d’eux, au sortir de l’hôpital, continuera peut-être de distiller ses saillies, mais il y a une famille qu’il ne fera plus jamais rire : celle qu’il a emboutie, causant 4 blessés graves et un décès.

Vers le terme de ce long passage de vie terrestre, où on  a fait plein de choses, éprouvé des joies, affronté des périls, on va disparaître comme un fétu, après des milliards d’autres. Le besoin impérieux : laisser une trace. Il y a le Panthéon, mais l’entrée est très sélective. A la rigueur, une statue sur la place de la ville, mais les critères de l’érection sont parfois douteux.

Heureusement il y a les religions qui promettent un avenir plus ou moins radieux Mais quel que soit le talent du missionnaire, je n’accepterai jamais une réincarnation. J’ai déjà géré tant bien que mal la présente carcasse, comment le pourrais-je en ouistiti ou en cochon d’Inde ?

 

 

 

 

11:33 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (1)

27/01/2023

Pensées d'hiver

Je bricole un peu d’informatique et j’utilise les S.M.S. sans me soucier de la signification de cet acronyme. Ce domaine, qui raffole de l’anglais, nous propose aussi des V.P.N. et une flopée de sigles bizarres. Juste pour que les jeunes nous donnent l’explication, ravis de cette revanche sur les conseils pseudo-sages des papys au nom de leur longue expérience.

On sait que j’attends un vélo neuf. J’ai quêté auprès de ma mairie écolo une obole, comme cela se fait à Paris ou Lyon. Qui m’a envoyé sur la Métro, sans plus de succès. Restait Vauquiez, déjà en campagne 2027, à fond sur les mobilités. J’ai compris, à tous ces refus, que j’étais trop riche, un statut auquel je ne  me voyais pas postuler.

Même sans obole, je rêve du vélo qui, dans son jargon romantique, efface les difficultés. Le col est une bosse ou un coup de cul. Si on y arrive essoufflé, c’est parce qu’on traînait l’autre suceur de roues sur son porte-bagage. Pour l’instant, on en est au ski de fond. Où on garde son souffle plutôt que faire des phrases, même plaisantes

On va justement passer quelques jours à Bois d’Amont. On sera à cet endroit de la « Transju » où on avait déjà ramé l’équivalent d’un marathon et on où allait  entamer les 36 kms restants par la montée des 7 kms du Risoux. Souvenir plein de tendresse, en attendant les mauvaises nouvelles qui ne manqueront pas de nous parvenir.

Tout en tâchant d’atteindre une précieuse nourriture dont l’ouverture semble réservée aux personnes dotées des mêmes ongles que certaines hôtesses d’accueil, on aura le presque obligé meurtre d’adolescent dans une bagarre de bandes. Et on pourra ronchonner à loisir sur l’époque de Pergaud et de l’amusante « guerre des boutons ».

La violence douce, qui permet d’alerter vraiment, va encore entarter un tableau, à moins qu’on ait trouvé plus frappant. Si obligé qu’on puisse être de recourir à ces actions, je perçois en subliminal l’idée que la violence est un moyen d’expression.

Peut-être, en notre absence, sortira la loi qui interdit l’alcool aux chasseurs. On pourra alors, avec la fausse ironie de la page 2 du « Canard Enchainé » questionner : avant la loi, les chasseurs pouvaient être alcoolisés ?       

16:56 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)