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19/04/2025

Heures maussades de jours pluvieux

En proclament le « Liberation Day » Donald Trump  décrète le bonheur pour ses concitoyens. Enrichis, sans impôts, des produits  labellisés américains à foison, il leur offre une cure de jouvence. Il faut être forcené républicain pour y croire et des américains, même pas latinos ou noirs, ont émis des doutes.

Sans interférence de ce Président, de ce côté de l’Atlantique, on a de gros soucis. L’envahissement de la drogue par exemple. De plus en plus souvent, on note après un accident que le chauffeur était sous l’emprise de stupéfiants. Même pour des chauffeurs de cars véhiculant des personnes, voire des enfants.

Ce qui me stupéfie par contre  c’est d’apprendre qu’une commune de notre riante et accueillante France a décidé de déplacer une école exposée à un point de deal, mais pas le point de deal. Si j’étais LR, je ne voterais pas Retailleau.

Privé de voiture, je prends le bus. Mon dernier voyage m’avait placé près de 4 jeunes femmes, dont deux avaient revêtu la burqa intégrale, que Fournel appelle les « boites aux lettres ». J’ai senti, au sens propre, que cet habit protégeait bien la pudeur mais plutôt mal la transpiration. Avec une question subsidiaire : quel degré de déshabillage Allah tolère-t-il quand on prend sa douche ?

Nous venons de réussir un challenge : trouver un généraliste après la retraite de notre médecin. En 3 mois et demi un beau score parait-il ! De bonnes âmes, arguant de la  célérité toute modeste de l’Ordre des médecins se penchant sur le « numerus clausus » promettent du mieux. On pourrait bientôt obtenir un R-V chez le médecin avant même qu’on soit guéri de son mal.

Les américains nous jettent à la figure leur 1er amendement leur permettant toutes les libertés dont celle d’expression. On pourrait presque regretter que notre constitution nous offre la même quand on voit les âneries déversées par la TV dans son « obligation » de couvrir 24 H par jour. On a aussi la liberté, quand les députés n’ont pas envie d’argumenter, de décocher des centaines d’amendements qui bloquent le vote par manque de temps. 

Même dans ma très lointaine enfance il y avait des bagarres entre bandes,  disons façon « guerre des boutons » Les ados d’aujourd’hui se sont mis à la page. Un débat qui tourne mal se solde trop souvent par un coup de couteau voire par un coup de feu. Drôles de maisons où les armes à feu ne sont pas mieux rangées qu’un balai ou une bouteille de coca.

J’aimerais terminer par un message d’optimisme à l’usage des parents  d’un enfant désespérant. Si un gamin est vulgaire, grossier, agressif et d’équilibre mental qui laisse à désirer, gardez le moral. Ce comportement peut éventuellement conduire le petit monstre à devenir Président d’un grand pays. Cela s’est déjà vu.

17:34 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (1)

15/03/2025

Ces monuments peu dignes du Patrimoine

J’ai revu avec un grand intérêt le film « J’accuse ». Pas seulement pour le jeu des acteurs dont Jean Dujardin dans le rôle principal. Mais aussi parce qu’il rappelle les lois de la morale quand on craint qu’elles ne soient perdues. On voit ce colonel Picquart injurié, dégradé, trainé en justice parce qu’il veut rétablir la vérité sur Dreyfus. Ce n’est qu’avec l’appui de l’article véhément de Zola dans l’Aurore que la citadelle de l’armée rendra enfin les armes, par étapes assez lentes.

On ne peut imaginer toucher à un tel prestigieux pouvoir. Mis à part le contexte de haine des juifs, ce sont les autorités intermédiaires, généraux plus que le ministre, qui sont les plus entêtées à défendre aveuglément leur institution. Cela semble être un réflexe obligé chaque fois qu’on émet un doute sur une de ces institutions établies. 

Après 2000 ans d’imprégnations des esprits et des centaines de saintes et de saints à admirer l’église apparait comme une icone inattaquable. On comprend qu’une victime de sévices isolée n’imagine même pas la possibilité d’émettre une critique vis-à-vis d’une telle forteresse. Il lui restera à ronger son frein, et son dépit, pour de nombreuses années.

Mais qu’une forte voix ou un groupe décidé plante une 1ière banderille et des centaines de victimes jusqu’alors muettes rejoindront le groupe, en parlant, pour faire connaitre leurs souffrances et éclater la vérité. Les durs laicards peuvent ricaner puisque les vilenies mises au jour viennent d’établissements catholiques souvent réputés.

Ils devraient garder quelques ricanements pour d’autres découvertes. Aussi imposantes que l’église, les fédérations sportives cachaient leur lot de turpitudes.  Drapés dans le rôle prestigieux de formateurs des athlètes des équipes de France, des entraineurs de la gymnastique, de la natation, des sports de glisse ont cru pouvoir masquer leurs gestes indécents dans le brouhaha médiatique. Ils ne pensaient pas qu’il puisse y avoir ici, loin des héros du Washington Post, ou même de Zola, des journalistes attachés à faire éclater la vérité.  Et les traiter de « fouille-merde » n’interrompt  pas leurs investigations.

Bien sûr, il ne peut pas y avoir un Bob Woodward planqué au seuil de chaque institution. Ce sont donc les gens ordinaires, les muets d’habitude, qui vont lever des lièvres et faire masse pour ébranler les mastodontes établis. Ce que font actuellement les américains licenciés, les acheteurs potentiels de Tesla qui disent à Musk qu’il va trop loin. Et la réponse piteuse de Trump pour remonter les actions de son copain, en lui achetant une voiture,  en signe le ridicule.  

           

09:23 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

01/03/2025

Le Salon du tourisme agreste

Nous venons de vivre un des sommets évènementiels de l’année : le Salon de l’Agriculture. Le monde paysan ne pourrait manquer  ce rendez-vous qui lui fait prendre la lumière en présentant des bêtes peignées et astiquées dans un environnement soigné et propret.

Les agriculteurs, eux aussi, ont soigné leur présentation. Evidemment on a le discours obligé sur le dur métier plein de contraintes mais dans un langage policé. Finies les invectives. Ceux de la Coordination rurale ne préconisent plus de brûler les voitures des inspecteurs. Et répandre du fumier, bon pour une Préfecture, serait ici du plus mauvais goût.

En effet le but d’un salon est de présenter ses productions sous le meilleur jour. On répond gentiment  aux enfants des néo-parisiens qui ne savent plus d’où ils venaient.  On montre que les moutons ou chèvres de leurs livres d‘images  ça existe en vrai. Aussi que le lait dans la bouteille du matin commence par des vaches comme celles qu’ils voient. Pour le beefsteak, on passe. 

Le salon est traditionnellement une réunion politique. Après le Président qui a pu délivrer de profondes pensées sur le monde agricole, et aussi sur l’autre, sans être hué c’est le défilé de tous ceux qui pensent devoir se montrer. On a révisé un peu : le mari de la brebis c’est le bélier pas le bouc. Pour faire savant, celui de l’oie c’est le jars. Il n’y a plus qu’à décliner fermement que mon parti est sensible aux difficultés des paysans. Même si depuis quelques années, les paysans ont tendance à se souvenir des promesses et à en reparler. En mémoire de Chirac qui a trouvé là une partie de sa pub on mastique 1 ou 2 tranches de saucisson en avalant un  verre de bière.

Cela devait arriver : l’intelligence artificielle est entrée dans  les étables. Avec le bon vieux P.C. on identifiait les vaches, on sortait leur C.V. complet. Mais  l’I.A. (les vaches ont un collier connecté et moi pas même une montre) ça va plus vite et on retrouve une vache au milieu de 500. Mais qui a 500 vaches ? En réduisant la viande rouge on risque moins de mâchouiller quelques octets dans sa tranche de faux-filet.

Ce n’est pas l’électronique qui m’empêche d’aller au Salon de l’Agriculture mais des souvenirs. Mon grand-père maternel avait un petit train de cultures multiples pour nourrir bêtes et gens. A part le journal, son seul loisir à la veillée était la radio. Radio-Londres très fort pendant la guerre sans souci des allemands peu enclins à se perdre dans ce village. Ma grand-mère nous faisait tendre les avant-bras pour enrouler ou dérouler un  écheveau de laine. Je n’ai pas connu le cheval qui avait servi au labour et tiré la voiture de foin. Mais  j’ai connu les vaches dont le lait passait du pis à la casserole sur la cuisinière sans aucune interférence. Pas toujours très propres, elles n’avaient pas de cartes poinçonnées aux oreilles mais avaient des cornes. Racontez-vous que le monde agricole a fait des progrès mais, de grâce, laissez-moi mes souvenirs !  

10:14 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (1)