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05/05/2023

Retour de talibans masqués

En 8 années de pension, on a pu saisir une seule minute d’humour de notre très rigide supérieur déclarant : « Il y a 2 sortes de fromage : le Brie et le non-Brie ». On en rit encore ! Sous ce docte patronage, je m’en inspirerai pour le sujet d’aujourd’hui en disant : il y a taliban et taliban.

Les talibans que tout le monde a à l’esprit sont ceux d’Afguanistan qui musellent les femmes, interdisent l’éducation des filles et se réclament, chacun avec Daech, du vrai islam à coups de bombes. Ceux dont je veux parler sont les autres, ceux de tous les jours, sûrs de leur doctrine et qui administrent des ukases avec beaucoup d’aplomb.

La Commission européenne, grande pourvoyeuse de dogmes, a, par exemple, décrété la fin des voitures  thermiques en 2035. Une belle annonce applaudie par les écolos. A qui on n’a pas trop dit que la construction d’une voiture électrique et de ses batteries n’est pas vraiment écolo. Et qu’au train  actuel, le supplément d’électricité nécessaire sera fourni par le nucléaire.

Bien avant 2035, sévissent déjà les ayatollahs de la bouffe. Passe encore pour la trilogie : pas de sel, pas de sucre, pas de graisse. Mais la doctrine talibane en veut plus. Avec le régime végétalien, on est sûr de ne pas ingérer de calories indues. Heureusement, il y a un  petit plus positif : avec l’huile d’olive, qui a fait le bonheur des crétois, il faut prendre de l’huile de colza, pour dénicher les introuvables omega-6.  

La gent cycliste a toujours eu ses ayatollahs, surtout en mécanique, nombre de dentures, choix de matériaux, mais dans notre club, sur la nourriture, oh ! Quand un  bistrotier veut bien nous accueillir pour notre pique-nique, on  se doit de choisir une consommation. Choix qui se porte souvent, pour 8 ou 10 cyclistes, sur une bouteille de vin. C’est là qu’intervient le taliban du jour, fustigeant notre fond de verre de vin pour humecter notre sandwich. Et de compléter sa diatribe par le choix d’un thé. Intercaler des lampées de thé dans le saucisson-beurre, c’est d’ »un gouleyant !

A notre grand regret, on a eu aussi notre taliban-mécano au club. Un cycliste prévoyant emporte une chambre à air, quelques clés. Lui, a sorti de sa trousse un mètre à ruban ! Avec lequel il s’est aussitôt jeté, sans préavis, sur le vélo d’un copain pour déclarer : « la distance entre le guidon et le bec de selle est trop grande ». Interloqué, le copain est resté coi. Si l’impudent était venu me chicaner sur ma hauteur de selle, je lui aurais demandé si d’aventure, il voulait compter les centimètres entre mon périnée et mon talon !

Sans doute, insuffisamment infantilisés, des prévoyants talibans veulent nous doter du Nutriscore sur TOUS les aliments pour que nous sachions quoi manger. A l’instar de mes beaux-parents qui ont atteint le grand âge, grâce à une ration quasi quotidienne de Comté, je continuerai de déguster ce fromage en me fichant des doctes personnes qui lui ont attribué un infâmant E au Nutriscore.

 

14:55 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

28/04/2023

Le retour à la terre

Dit comme ça, on pourrait penser qu’on vient de fuir une grande métropole pour gagner la campagne. En réalité, il y a bien longtemps que nous avons laissé la vie parisienne. Installés dans notre campagne depuis des lustres, certes à temps très partiel, nous sommes des paysans.

Comme de bons paysans, notre 1er souci est la météo. Dans notre moment de lecture, après le petit déjeuner, mon épouse inaugure  la sienne par la météo. Avec la même rigueur que son père. Ce brave beau-père, émergeant du tintamarre de nos enfants et de leurs cousins, sortait une des phrases passées dans l’histoire : « Il y a 5 minutes de nouvelles et on ne peut pas les écouter correctement » ! Ses sources météo venant de Radio-Sottens en Suisse parce que  plus fiables selon lui.

Le 2ème souci du paysan, c’est l’eau. Dans notre terrain pas du tout bétonné, qui prend bien la pluie quand elle veut arriver, pas besoin de creuser des méga-bassines ou de forer des puits comme beaucoup de nos voisins. A preuve nos arbres qui se déploient généreusement et notamment notre cerisier qui s’est pris pour un Baobab dès sa plantation.

Météo vérifiée, on va préparer la terre. Très précurseurs par rapport à la doxa actuelle, on ne fait pas un labour profond mais un grattage de surface pour aérer la terre. Qui suffit à procurer ampoules et courbatures. C’est pourquoi on se fait aider d’un ouvrier agricole. Très dissemblable de ses collègues de nos grands-pères, celui-ci vit sa vie en toute autonomie. Prévu samedi avec le soleil, il décline au dernier moment. Il viendra dimanche par grosse pluie. Quand ses chaussures ont transporté de la terre dans divers coins de la maison et qu’on a mis à sécher les vêtements de pluie qu’on lui a prêtés, c’est clair : il faudra revenir (par temps sec ?)

Vient le moment des semailles. Quelques fleurs puisque citadins-paysans et beaucoup de salade. La dame qui repoussait le saladier d’un rêche : « Je ne suis pas un lapin » disparue est remplacée par un petit-fils souvent à notre table et fan de salade. Notre production n’y suffira pas. Avec le persil, on s’offre un menu plaisir : il pousse chez nous, alors qu’il se refuse à sortir chez le directeur de recherche de l’INRA de St-Germain.

En attendant ces récoltes, on aura bientôt dans le peu de cerises que le gel nous a laissées, une piètre part à partager avec les oiseaux. On récoltera par contre en permanence une herbe assez abondante pour nourrir un troupeau de montbéliardes.

Même à temps très partiel, notre dos rompu et nos mains calleuses nous font apprécier la fin  de telle ou telle séquence. Pas à l’image de ce voisin de mon grand-père qui les ponctuait d’un verre de marc. Néanmoins, quand on finit une séance difficile, par exemple après avoir fait la paie de notre ouvrier aux états de service primesautiers, on s’autorise volontiers un apéro bu, bien sûr, avec modération.

16:37 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

21/04/2023

Mon pays en clair-obscur

Même avec des yeux encore un peu dans la brume, mon cerveau a capté un certain nombre d’évènements pas vraiment emballants. On a beaucoup parlé par exemple de cette vidéo représentant le pape en doudoune blanche ou Trump avec des menottes. Aujourd’hui, on peut en sourire, mais l’excellence même de la photo fait réfléchir.

Elle signifie que la fameuse I.A. peut nous enfiler n’importe quoi et que ce ne sera pas forcément pour s’amuser. Les malveillants qui avaient  déjà sévi lors de l’élection américaine, munis d’une meilleure technologie, peuvent influer lourdement sur les projets géopolitiques du monde entier.

Pas du tout enfanté par l’I.A., mais issu d’un sondage classique, on apprenait qu’un match aujourd’hui donnerait 55% à Marine Le Pen à la présidentielle contre 45% à Macron qui, il est vrai, cumule toutes les critiques. Bien sûr, il peut se passer baucoup de choses en 4 ans et il n’y aura plus Macron. N’empêche : que plus de la moitié des français, soi-disant plafond de verre éclaté, pensent extrême-droite aujourd’hui interroge.

Dans cette réforme des retraites vraiment mal fichue on ne parle jamais de la retraite complémentaire obligatoire pour tous les salariés du privé. Cette retraite à points est gérée paritairement et son observatoire ne voit pas de nuages financiers pour les 15 ans à venir. Doit-on considérer que lorsque l’état gère, il réussit moins bien que les partenaires sociaux ?

On parle beaucoup de sous en ce moment et particulièrement des milliardaires et de leurs profits fabuleux. C’est un peu comme lorsque le peuple raffole des histoires de princes et princesses loin de sa condition. Le peuple se vautre, médiatiquement, sur les ultra-riches. C’est peut-être pour oublier qu’il  fait partie ou qu’il est juste au-dessus des 10 millions de pauvres que compte notre beau pays. Les 2 sujets devraient pourtant être liés.

Ces dossiers embrouillés conviennent assez bien à ma vision encore floutée. Si j’en crois les propos rassurants de mon ophtalmo, je devrais retrouver d’ici peu une vision plus claire. J’aurai donc probablement l’occasion de regarder les évènements sous une face plus souriante.

Même avec des yeux encore un peu dans la brume, mon cerveau a capté un certain nombre d’évènements pas vraiment emballants. On a beaucoup parlé par exemple de cette vidéo représentant le pape en doudoune blanche ou Trump avec des menottes. Aujourd’hui, on peut en sourire, mais l’excellence même de la photo fait réfléchir.

Elle signifie que la fameuse I.A. peut nous enfiler n’importe quoi et que ce ne sera pas forcément pour s’amuser. Les malveillants qui avaient  déjà sévi lors de l’élection américaine, munis d’une meilleure technologie, peuvent influer lourdement sur les projets géopolitiques du monde entier.

Pas du tout enfanté par l’I.A., mais issu d’un sondage classique, on apprenait qu’un match aujourd’hui donnerait 55% à Marine Le Pen à la présidentielle contre 45% à Macron qui, il est vrai, cumule toutes les critiques. Bien sûr, il peut se passer baucoup de choses en 4 ans et il n’y aura plus Macron. N’empêche : que plus de la moitié des français, soi-disant plafond de verre éclaté, pensent extrême-droite aujourd’hui interroge.

Dans cette réforme des retraites vraiment mal fichue on ne parle jamais de la retraite complémentaire obligatoire pour tous les salariés du privé. Cette retraite à points est gérée paritairement et son observatoire ne voit pas de nuages financiers pour les 15 ans à venir. Doit-on considérer que lorsque l’état gère, il réussit moins bien que les partenaires sociaux ?

On parle beaucoup de sous en ce moment et particulièrement des milliardaires et de leurs profits fabuleux. C’est un peu comme lorsque le peuple raffole des histoires de princes et princesses loin de sa condition. Le peuple se vautre, médiatiquement, sur les ultra-riches. C’est peut-être pour oublier qu’il  fait partie ou qu’il est juste au-dessus des 10 millions de pauvres que compte notre beau pays. Les 2 sujets devraient pourtant être liés.

Ces dossiers embrouillés conviennent assez bien à ma vision encore floutée. Si j’en crois les propos rassurants de mon ophtalmo, je devrais retrouver d’ici peu une vision plus claire. J’aurai donc probablement l’occasion de regarder les évènements sous une face plus souriante.

09:42 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)