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12/07/2025

Canicula

Non ! Malgré ma vue erratique je n’ai pas fait une faute de frappe. J’ai bien écrit canicula qui signifie en latin petite chienne. Et qui est à l’origine du mot canicule. En faisant cet  emprunt les académiciens ne se sont pas foulés. Ce  devait être un  jour de chaleur intense.  En effet la petite chienne est cet animal un peu stupide qui emmerde le monde en aboyant tout le temps mais il  suffit de fermer les fenêtres pour la tolérer. Tant qu’à choisir chez les bêtes les sages auraient pu trouver un animal plus impressionnant. Mais puisque  l’Académie l’a décrété, gardons ce mot de 4 syllabes et e final qui  remplit les yeux.

Plein les oreilles aussi avec les médias qui nous l’ont tartinée à journée faite.  Est-ce bien utile, quand on meurt de chaud, de savoir qu’on fait partie des 52 départements en vigilance orange, qui ne seront plus que 34 demain et à nouveau 52 après-demain. Il faut être un journaliste fatigué, où  rêvant à sa prochaine promotion pour servir des infos pareilles.

En attendant on meurt quand même de chaud. Mon passé jurassien m’a vacciné contre le froid, mais contre la chaleur ? J’ai bien eu, il y a longtemps, un petit entrainement en Algérie. Déjà vêtu du treillis qui n’est pas en dentelle du Puy, harnaché de divers accessoires militaires, mais en plus, grâce à un commandant dans la lignée des auteurs  de la ligne Maginot, survêtu d’une djellaba pour la couleur locale probablement. L’armée ne fournissait pas de thermomètres, mais je peux assurer que courir le djebel avec cet accoutrement donne  chaud vraiment chaud.

Maintenant je n’ai plus l’âge où on nous envoyait faire le zozo dans ce pays. Pour le coup, les medias nous serinent largement leurs conseils. Avec une prédilection en direction des vieux. Sur l’échelle de Richter de la dangerosité calorique la personne âgée est sur le barreau du dessus. Il faut donc rappeler à ces cerveaux usés de la fatigue de l’âge qu’il faut boire, ne pas sortir, mettre un chapeau, bref, se claquemurer.

Caniculé autant qu’un jeune, je reprends mon chemin de personne âgée en bénéficiant de grands ponts entre 2 visites ou intervention médicale. Toujours épaulé par mon épouse. Pas pour me soutenir car depuis le temps je suis rodé à toute espèce de manipulation que peut entreprendre le corps médical sur le mien. C’est pour la barrière. A juste titre le médecin veut savoir qui on est, pourquoi on vient, comment on va payer. Tout ça sur une borne indiquant le bon bouton, dans quel sens mettre le document, que normalement on n’a qu’à lire. Et là, on aidante de toujours de m’aider à franchir cet obstacle.

Pardonnez-moi : la canicula d’à côté vient de reprendre son concert quotidien. Je dois fermer la fenêtre et du coup l’inspiration. Calamitas canicula !            

14:39 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

07/06/2025

"Un drôle de paroissien"

Je me présente depuis toujours en tant que jurassien et en réalité je suis né dans le petit village de Billey aux marches de la Bourgogne où j’ai vécu mes 1ères années. Je suis  en fait un migrant dans le Jura. Mais je me suis intégré et déjà avec la langue et ses subtilités. Je me sens souvent « attigé » et du coup mes capacités sont « à l’abade »         

Je ne pense pas que ce soit du à ces origines, encore qu’on m’ait parfois demandé ce qu’était ce Billey inconnu, mais depuis longtemps je suis en froid avec l’administration. Aujourd’hui, bien sûr, tout se fait « en ligne ». Et les logiciels de ladite ont la capacité de nous faire tourner en bourrique en refusant ce qu’ils promettent. Reste à aller faire la queue dehors par les froidures inédites des nouveaux mois de mai en compagnie de pauvres hères pas plus heureux que nous.

Quoi qu’il en soit je suis un jurassien parfaitement  intégré. Outre la langue déjà citée, je me sens en grande proximité avec les Montbéliardes de « Vingt Dieux » je pratique quotidiennement le Comté, parfois le Vin Jaune. Encore que sur ce dernier point, mon épouse jurassienne « de souche » ait un palais plus affiné que le mien. J’essaie en tous cas d’être un bon élève.

J’aurais gardé de cette origine d’adoption le dur au mal, et au froid, Rodé par le lever à 5H15 pour le « décrassage » dans la cour quoi que dise le thermomètre. Requinqué de la nourriture chiche d’après-guerre par des tartines de sel ou de moutarde, seuls ingrédients d’accès relativement libre. Avec une belle surprise pour l’arrivée en 4ème : café au lait au petit déjeuner, seulement le dimanche.

Une constitution cimentée aux spécialités jurassiennes ne peut pas lutter contre les atteintes de l’âge. Mais je vis dans cette région de Grenoble, adossée à un plateau calcaire semblable au Jura, site de ski de fond et de vélo. Je ne changerais pas cette adresse pour Paris où par exemple fêter un match de foot consiste à brûler des voitures et à casser des abris-bus et les autres « supporters »

09:52 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

31/05/2025

Cela méritait bien mieux qu'un quatrain

Invités par 2 jeunes fêtant somptueusement

Une union atteignant quarante ans

De leur histoire, Yvette en fit une belle  bio

La reprendre serait du piteux rabiot

En évoquant le vibrionnant vagabond

Zigzaguant par le monde à  grands bonds

Ni l’architecte, quand elle ne marche pas

Qui refait sa maison bien plus qu’à petits pas

Réunis en amour de ce Vercors hautain

Redoutant de Joel les travaux incertains

Etait là une kyrielle d’amis de copains

Glanés d’assoss, de boulot, de très loin

Aussi les enfants, les enfants des enfants

Montrant déjà de précoces talents

Même leurs ainés pas trop branlants

Affichant des mariages de 65, même 70 ans

L’organisatrice fut au top tellement

Qu’elle est prête pour les noces des diamants

10:52 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (1)