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14/04/2023

A Pâques ou à la Trinité?

Le traitement de l’actualité s’apparente aux fluctuations de la mode, une semaine pour l’I.A., une semaine pour les crèches. On pouvait s’attendre à une semaine pascale, son histoire, ses dérives. Que nenni ! Sans avoir l’ambition de remplir une semaine de news à moi tout seul, je vais tâcher de combler cette lacune.

On avait autrefois une jolie coutume. Les cloches se taisaient pendant le Carême, 40 jours avant Pâques. On disait qu’elles étaient parties à Rome. Et quand elles sonnaient à nouveau pour Pâques on les disait revenues. Aujourd’hui les cloches, en bronze, ne sonnent plus. Par contre on a un tintamarre de cloches qui s’expriment à tout propos.

Quand Biden n’a pas chuté dans un  escalier, que Schiappa n’a pas posé dans un magazine on va chercher un thème oublié des complotistes. Par exemple Pasteur qui a créé le Covid, idiotie reboostée par une nouvelle étude « scientifique ».

Une autre gentillesse d’autrefois consistait à rechercher des œufs cachés dans le jardin. Aujourd’hui, il n’y a plus guère de jardins. Mais les chocolatiers n’allaient pas rater un tel filon. Les œufs sont maintenant en chocolat et en magasin. Pour ne pas troubler les bambins, la poule est forcément en chocolat. Et on ponde, des œufs, des poules et tout ce qui peut se mouler. Un poète dithyrambique oserait écrire que des boutiques le chocolat dégoulinait jusqu’au trottoir.

On n’a pas eu le récital habituel des anars à propos de Pâques. Je constate que les laicards, bouffeurs de saucisson le vendredi-saint, prennent sans vergogne le repos du lundi de Pâques. En plus, ils doivent ce calendrier au pape Grégoire 13 ! Les révolutionnaires de 89 avaient essayé un calendrier républicain. Aujourd’hui, Prairial ou Fructidor sont des mots-musée. Les révolutionnaires d’aujourd’hui, promoteurs d’une 6ème Constitution, se gardent bien de mettre le changement de calendrier dans leur programme.

On avait la chanson où Malbrough, parti en guerre, allait revenir à Pâques ou à la Trinité. Les mères des jeunes que le Malbrough russe a envoyé se faire tuer en Ukraine, ne les ont pas vu rentrer à Pâques et n’ont pas beaucoup d’espoir de les revoir à la Trinité. Même si le calendrier orthodoxe (encore un dérivé religieux qui a bien marché) leur laisse un  répit pour un bout d’espoir supplémentaire.

Une coutume bienvenue veut que les rencontres entre amis ou proches à ces moments s’accompagnent de chocolat. C’est tellement relaxant le soir, en regardant la télé de l’œil qui ne dort pas encore, de sucer un carré de chocolat pour faire passer les horreurs qu’elle nous offre.

 

 

11:26 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

23/03/2023

Et si on en parlait

Ce sujet depuis longtemps ressassé émerge un peu plus dans l’actualité. Notre magazine habituel en fait sa une. La fin de vie, souvent  escamotée parce qu’elle sent la mort, reprend, si j’ose dire, des couleurs. Et ce jeunisme qui voulait tâcher d’oublier la mort, est bien obligé d’en prendre conscience devant ces témoignages de fin de vie désespérants.

En mettant le nez sur la couverture du magazine, en visite à la maison, ma sœur et  son mari se sont posé, tout fort, ces questions importunes. Un peu mieux renseignés par le cours accéléré qu’on a fait sur « les directives anticipées ». Qui nous obligent aussi à réviser.

La dame qui vient nous aider pour le ménage s’y est mise aussi. Au cours de la pause rituelle de mi-travail, sans déclencheur particulier, elle a évoqué sa mort et ce qu’elle avait prévu pour ceux qui restent.

Lors d’une des nombreuses pauses qui ponctuent nos randonnées cyclistes, en se penchant sur le compteur spécial de l’un de nous, on a aussitôt rappelé celui de Raymond (le compteur pas le cycliste) pour évoquer que c’était, avant sa disparition, un fameux gaillard. Et, naturellement, se sont enchainés tous les éloges funèbres des copains disparus.

Sous la pointe de tristesse un peu convenue, on sentait bien la satisfaction assez jouissive  d’être encore là. Et le souci de presser, comme l’orange du matin, tout le jus possible des moments encore indécis, de vie restants à consommer.

Celui-ci allait se préparer ardemment pour le concert que sa chorale « fa-si-la chanter » doit donner  bientôt. Celle-ci, en regrettant les grattons d’escalade que ses doigts ne pouvaient plus saisir, allait se rattraper dans un second bapteme de l’air en parapente. Le dernier allait s’occuper de son jardin, un peu abandonné dans sa « bicoque du Trièves ». Dans nos randonnées cyclistes, il n’y a pas que le vélo !

 

  

 

18:03 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (1)

03/03/2023

Du langage émietté

aDans ce moment où crépitent à nos yeux et nos oreilles des flopées de tristes nouvelles, fleurissent les experts pour élucider ce qu’on n’a pas compris. Aussitôt contrés par d’autres experts au motif que ce ne sont que des « éléments de langage ». C’est-à-dire ? Il me semble que ces éléments sont des sortes de pièces de puzzle qu’il faut assembler dans le bon ordre pour obtenir la bonne signification.

Je me suis dit que j’allais en déchiffrer quelques-uns. Le moins obscur vient d’un certain Poutine. Il envahit le pays voisin et appelle cela une « opération spéciale » et met en prison ceux qui osent appeler cela une guerre. En réalité, ce garçon, derrière l’agression de l’Ukraine, fait vraiment la guerre à l’Occident honni et « dépravé ».

Les communiqués officiels sont assez coutumiers de ce langage qui ne dit pas tout à fait ce qu’il veut dire. Quand une personnalité décède, c’est souvent « à la suite d’une longue maladie ». Pourquoi le porte-parole a des pudeurs de vierge effarouchée quand il bute sur le mot cancer ?  

Cela me parait curieux mais l’industrie nucléaire passe pour être neutre en gaz à effet de serre. Comme la France est en retard sur la fourniture d’énergies propres, on annonce la solution : une batterie de  6 EPR nouveaux. On n’en a pas le financement mais surtout on a un seul exemplaire qui n’arrive pas à démarrer depuis 10 ans.

En me baladant, je suis tombé sur une affichette : « Le peuple refuse… ». Ce qu’il refuse était arraché. Mais le peuple ? Qui est le peuple ? On a bien au Palais Bourbon « les représentants du peuple ». Mais ces personnes qui débattent comme des poissonnières (j’ai retiré les harengères, non pas à cause d’une remarque du syndicat des vendeuses de harengs, mais quelques proches ont révélé leur ignorance du terme) représentent un drôle de peuple !

On se presse au Salon de l’agriculture. On appelle ces visiteurs « le bon peuple ». Celui qui va à Disneyland ou voir les bêtes de la campagne avec les enfants. Qui ont l’art de poser des questions. « C’est quoi la différence entre un  bouc et une chèvre » ? Pour le père, c’est aussi compliqué que celle posée, juste avant  de venir, par son syndic d’immeuble : «  pour être en conformité avec l’isolation thermique, je vous demande 10000 euros d’avance sur les travaux à exécuter »

Après ce brouet de nouvelles plus ou moins floues, je reçois ce matin, en langage clair et sans éléments intempestifs, le top-départ de la saison-vélo du club. Dès que mes soucis médicaux se seront envolés,   je ne manquerai pas de les rejoindre, même s’ils ont quelques kms d’avance.

10:39 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (1)