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26/07/2025

Vivement les vacances

Avec les vacances, à la télé c’est le temps des « 2 ièmes couteaux », aussi assez souvent d’une info de 2ième niveau. Largement prévenu depuis le temps, j’ai trouvé que cette fois-ci on tombait bien bas. Dans un « reportage » sur les mariages différents, on a vu 2 jeunes,  mariés par un inconnu, sous l’eau, en apnée tous les 3. Et cet  exploit a duré d’interminables minutes. Au prix de la minute de pub, quel gâchis. C’est vrai que se présenter devant le maire de sa commune pour se marier, c’est d’un commun !

On dit souvent que trop d’infos tue l’info. Comme on vient de le voir elle se tue toute seule. Ou on veut nous épargner la tombée quotidienne des 2 champions du bombardement, inlassables assassins de jour, de nuit, sans explication particuliere. Sauf parfois un mot où le cynisme côtoie le ridicule tel celui de Netanyahu  s’excusant auprès du pape d’avoir bombardé une église et les fidèles présents.

A ce propos, ce Léon XIV qui avait provoqué tant de tintamarre lors de son élection me paraît assez discret devant ces incessantes inhumanités. Dans ce monde où quand on est fort on piétine le droit, pas trop d’échos du patriarche Cyeille, pas davantage des grands rabbins, ashkénaze ou séfarade, d’israel. Le glorieux président américain a découvert que les 2 bombardiers se fichaient un peu de lui et qu’il ne suffisait pas de déclarer un cessez le feu depuis le bureau ovale pour que les parties prenantes obtempèrent.

En plus il est pris par des soucis plus importants. Sa base MAGA n’a pas l’air d’apprécier les révélations du Wall Street Journal qui n’a pas l’habitude de divaguer. Les évangélistes américains qui en forment une grande partie auraient pu s’apercevoir depuis longtemps que le comportement de leur héros divergeait fortement de la morale chrétienne. Après avoir mis le feu à toute la planète, il réfléchit ( ?) peut-être pour l’après.

Les grands reporters, en vacances aussi,  ne sont plus là pour détecter la petite pousse de paix qu’on pourrait peut-être cultiver. On est condamné aux mariages sous l’eau, éventuellement en parachute. Ce qui reste des médias s’adresse à des vacanciers en quête du moindre rayon de soleil. Leur cerveau est vidé de tout souci sauf à trouver la meilleure crème solaire. On va pouvoir dire comme les gamins assoiffés de savoirs : « vivement la rentrée »

16:56 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (1)

12/07/2025

Canicula

Non ! Malgré ma vue erratique je n’ai pas fait une faute de frappe. J’ai bien écrit canicula qui signifie en latin petite chienne. Et qui est à l’origine du mot canicule. En faisant cet  emprunt les académiciens ne se sont pas foulés. Ce  devait être un  jour de chaleur intense.  En effet la petite chienne est cet animal un peu stupide qui emmerde le monde en aboyant tout le temps mais il  suffit de fermer les fenêtres pour la tolérer. Tant qu’à choisir chez les bêtes les sages auraient pu trouver un animal plus impressionnant. Mais puisque  l’Académie l’a décrété, gardons ce mot de 4 syllabes et e final qui  remplit les yeux.

Plein les oreilles aussi avec les médias qui nous l’ont tartinée à journée faite.  Est-ce bien utile, quand on meurt de chaud, de savoir qu’on fait partie des 52 départements en vigilance orange, qui ne seront plus que 34 demain et à nouveau 52 après-demain. Il faut être un journaliste fatigué, où  rêvant à sa prochaine promotion pour servir des infos pareilles.

En attendant on meurt quand même de chaud. Mon passé jurassien m’a vacciné contre le froid, mais contre la chaleur ? J’ai bien eu, il y a longtemps, un petit entrainement en Algérie. Déjà vêtu du treillis qui n’est pas en dentelle du Puy, harnaché de divers accessoires militaires, mais en plus, grâce à un commandant dans la lignée des auteurs  de la ligne Maginot, survêtu d’une djellaba pour la couleur locale probablement. L’armée ne fournissait pas de thermomètres, mais je peux assurer que courir le djebel avec cet accoutrement donne  chaud vraiment chaud.

Maintenant je n’ai plus l’âge où on nous envoyait faire le zozo dans ce pays. Pour le coup, les medias nous serinent largement leurs conseils. Avec une prédilection en direction des vieux. Sur l’échelle de Richter de la dangerosité calorique la personne âgée est sur le barreau du dessus. Il faut donc rappeler à ces cerveaux usés de la fatigue de l’âge qu’il faut boire, ne pas sortir, mettre un chapeau, bref, se claquemurer.

Caniculé autant qu’un jeune, je reprends mon chemin de personne âgée en bénéficiant de grands ponts entre 2 visites ou intervention médicale. Toujours épaulé par mon épouse. Pas pour me soutenir car depuis le temps je suis rodé à toute espèce de manipulation que peut entreprendre le corps médical sur le mien. C’est pour la barrière. A juste titre le médecin veut savoir qui on est, pourquoi on vient, comment on va payer. Tout ça sur une borne indiquant le bon bouton, dans quel sens mettre le document, que normalement on n’a qu’à lire. Et là, on aidante de toujours de m’aider à franchir cet obstacle.

Pardonnez-moi : la canicula d’à côté vient de reprendre son concert quotidien. Je dois fermer la fenêtre et du coup l’inspiration. Calamitas canicula !            

14:39 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (2)

07/06/2025

"Un drôle de paroissien"

Je me présente depuis toujours en tant que jurassien et en réalité je suis né dans le petit village de Billey aux marches de la Bourgogne où j’ai vécu mes 1ères années. Je suis  en fait un migrant dans le Jura. Mais je me suis intégré et déjà avec la langue et ses subtilités. Je me sens souvent « attigé » et du coup mes capacités sont « à l’abade »         

Je ne pense pas que ce soit du à ces origines, encore qu’on m’ait parfois demandé ce qu’était ce Billey inconnu, mais depuis longtemps je suis en froid avec l’administration. Aujourd’hui, bien sûr, tout se fait « en ligne ». Et les logiciels de ladite ont la capacité de nous faire tourner en bourrique en refusant ce qu’ils promettent. Reste à aller faire la queue dehors par les froidures inédites des nouveaux mois de mai en compagnie de pauvres hères pas plus heureux que nous.

Quoi qu’il en soit je suis un jurassien parfaitement  intégré. Outre la langue déjà citée, je me sens en grande proximité avec les Montbéliardes de « Vingt Dieux » je pratique quotidiennement le Comté, parfois le Vin Jaune. Encore que sur ce dernier point, mon épouse jurassienne « de souche » ait un palais plus affiné que le mien. J’essaie en tous cas d’être un bon élève.

J’aurais gardé de cette origine d’adoption le dur au mal, et au froid, Rodé par le lever à 5H15 pour le « décrassage » dans la cour quoi que dise le thermomètre. Requinqué de la nourriture chiche d’après-guerre par des tartines de sel ou de moutarde, seuls ingrédients d’accès relativement libre. Avec une belle surprise pour l’arrivée en 4ème : café au lait au petit déjeuner, seulement le dimanche.

Une constitution cimentée aux spécialités jurassiennes ne peut pas lutter contre les atteintes de l’âge. Mais je vis dans cette région de Grenoble, adossée à un plateau calcaire semblable au Jura, site de ski de fond et de vélo. Je ne changerais pas cette adresse pour Paris où par exemple fêter un match de foot consiste à brûler des voitures et à casser des abris-bus et les autres « supporters »

09:52 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)