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17/11/2022

La grande démission

J’espère que Fotorino me pardonnera d’emprunter mon titre à son journal « le 1 ». Mais il peut se rassurer : je ne mêlerai pas ma petite prose à celle des excellents auteurs réunis sur ce thème.

Pour ma part, que vois-je après cet été au climat caniculaire.  Un concert pour se plaindre, râler, quémander. A cet Etat qu’on est prêt à vilipender par ailleurs, on crie à  l’aide. Cette patronne d’un haras veut qu’on l’aide : ses clients ne viennent plus monter ses chevaux. Le responsable des pistes de l’Alpe d’Huez craint de ne pas avoir sur ses cabines les copains habituels de Liz Truss.

Les medias du service public semblent aussi fatigués. Ils laissent se déverser à longueur d’émission de longues tirades de Bardella ou Le Pen. L’interviewer, qui n’a pas fait vœu d’impartialité absolue, mutique, pourrait produire une contre-interview, voire s’étonner d’allégations douteuses.

Le bouffon de C8 insulte gravement en pleine émission le député Louis Boyard. Une heure après, le France entière n’a pas manqué une seule syllabe de l’invective. Enfin saisie le lendemain, l’ARCOM dit qu’elle va examiner attentivement chaque terme des propos avant de se réunir en bureau pour prendre une décision. Quand elle tombera, on aura passé à autre chose et Hanouna continuera ses pitreries.

Des échos du monde éducatif nous disent que les élèves ne manifestent pas un grand enthousiasme à leurs cours. C’est un peu dans l’ADN de l’élève de viser l’effort le moindre. Le smartphone sait faire les multiplications et Google répond à toute question. Avec un peu de culture, l’élève saurait qu’avant d’obtenir une réponse, il faut avoir de quoi poser la question.

Les salariés, nous dit-on, manifestent aussi un petit coup de mou au travail. Les candidats à l’embauche prévoient de ne pas s’embarquer au hasard et posent, certes des questions  de salaires, mais surtout d’horaires, de week-ends. Ils ont entendu chanter les louanges des fameux RTT qui doublent quasiment les droits à congés. Et, s’ils avaient raison ? Quand Dieu a puni Adam d’avoir croqué la pomme, il l’a chassé du paradis mais pas condamné au travail !

Les médias bruissent du choc de 8 milliards d’humains sur terre et observent en même temps ne vraie désaffection à faire des enfants. Pourquoi les riches qui pourraient les nourrir en font de moins en moins ? Une argutie écolo prétend que c’est pour ne pas épuiser la planète. C’est possible aussi qu’ils n’en ont simplement pas le courage. Tous ceux qui ont eu des enfants savent qu’ils peuvent nous  donner de fantastiques  satisfactions. Mais qu’il faut les payer de fameux efforts, pas forcément disparus à leur majorité.

16:56 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

10/11/2022

On n'achète plus guère à la bioCOP

Dans l’actualité tourbillonnante du moment, on décèle quand même la COP 27 entamée sous de tristes auspices. D’une part, le principal pollueur ne vient pas. (Du moins son avion économisera des tonnes de CO2) On  constate d’autre part le retard des états sur leurs engagements de l’accord de Paris. Tout cela nous donne une atmosphère de fatalisme dépressif.

Je ne suis pas loin d’y céder tant des solutions évidentes se font attendre. Et  d’abord la limitation à 110 K/H sur l’autoroute. Admettons que la France rurale a fait reculer de 80 à 90 K/H sur les nationales au risque d’une récidive de « gilets jaunes ». Mais les ruraux ne sont pas majoritaires sur autoroutes et là, il n’y a pas de ronds-points.

A défaut de difficiles décisions nationales, les communes peuvent agir. En taxant, par exemple les chiens. En effet, un chien est sorti matin et soir pour poser sa crotte. Malgré les interdictions, on compte encore à Paris des tonnes quotidiennes de m… à enlever. Provenant de 200000 chiens. Mais 200000 propriétaires-électeurs, ça pèse son poids… de crottes.

Je taxerais volontiers aussi ceux qui fument dans la rue. Pas vraiment pour préserver leur santé, le mal est fait. Mais comme pollueurs. En effet, celui qui fume dans la rue, sans cendriers, (manquerait plus que ça !) jette évidemment son mégot sur le trottoir, déchet absolu pour les équipes de nettoyage. (avec les crottes, et bien entendu les masques)

Notre municipalité, écolo, a évidemment réduit l’éclairage public, au risque de voir des mamies s’estropier dans les coins obscurs de la cité. Mais que peut bien faire une mamie dans la rue, passé 20H. En revanche, la municipalité devrait éteindre le stade à la fin du match, vers 22H30. Tellement footophile, elle pourrait expliquer gentiment aux joueurs qu’ils n’ont pas besoin d’un luminaire zénital puissant pour les conversations d’après-match, ni de brassées de lumens pour regagner leur voiture dans le parking. En outre, cela favoriserait l’endormissement des riverains. Quelle économie de Donormyl !

Notre Mairie, écolo et de gauche, a la gentillesse d’accueillir dans le bulletin municipal les 2 oppositions, de gauche aussi. Si les 3 gauches fusionnaient, on économiserait le papier où chacun explique sa nuance de gauche par rapport aux 2 autres.  On aurait un seul papier où la municipalité commenterait, par exemple, les progrès réalisés en matière d’écologie.

10:02 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

03/11/2022

Il faut compter avec la stupidité des hommes en attendant qu'elle soit vaincue (A.David-Néel)

Volontiers titulaire, en voiture, du siège passager, j’ai tout loisir d’observer ce qui s’offre à ma vue. Lors d’un récent voyage, mes yeux n’arrivaient pas à se décrocher d’un panneau : « Le salon du chiot ». Sans être féru de langage générationnel animalier, je sais quand même que le chiot est un bébé-chien. Et qu’il a donc un salon !

Sans pénétrer –my God !- dans le salon, je me doute de tout ce qu’on  offre pour une toilette canine. De quoi laver, peigner, épucer, parfumer les toutous. Pour qu’en sortant, on puisse entendre : « qu’il est mignon » ! A ce que je vois quelquefois dans la rue, des artistes réussissent à faire d’un chien un tableau baroque ambulant.

On dot aussi pouvoir compléter le tableau avec les « habits » ad-hoc. Des bottes selon les intempéries, le chapeau de pluie, les manteaux adaptés aux saisons. Malgré un parcours universitaire exactement semblable à ses 2 prédécesseurs, Rishi Sunak en impose aux citoyens anglais par ses costumes et ses chaussures Prada. Dans la même veine, le toutou enrubanné chez le meilleur faiseur va sûrement en jeter.

Au risque peut-être d’entendre : « Si vous saviez, comme il est  intelligent » ! Voila un adjectif qu’on ne devrait manier qu’avec d’infinies précautions. N’irais-t-on pas jusqu’à promouvoir une sorte de Q.I. canin.

On pense couramment au chien-chien à sa mémère. En réalité ce sont maintenant des jeunes qui s’encombrent de cet accessoire à pattes. On voit même des couples munis aussi de cet animal. Soyons objectifs : certains d’entre eux s’affichent aussi avec un bébé, un bébé humain.

Ne rêvons pas : avec manteau, à poil, en tutu, petit chiot deviendra grand. Et réunira tous les comportements stupides de ses congénères. Si on dresse la table sur la terrasse pour le déjeuner, il aboiera continument tout le repas, il s’efforcera, bien sûr, de vous faire tomber à vélo sur la piste cyclable, sans compter les 1000 prouesses dont il est capable.

Tous ces embrouillaminis méritent-ils un salon du chiot ? A-t-on un salon du livreur de pizzas, de la femme de ménage, du nouveau retraité, cette sorte de chiot du retraité mûr et racorni.

10:02 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (1)