Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

13/02/2020

"l'oeuvre de chair ne désireras"...

Après la mise en cause du monde culturel, celui de l’église, voici que se lève une nouvelle bronca, visant le monde du patinage, où rien moins que des enfants ont été abusés longtemps dans un pesant silence.

Quelques défenseurs, un peu gênés quand même, nous disent que le patinage est un plaisant spectacle, que pour y réussir des gens ont beaucoup donné de leur personne et qu’à quelques semaines des championnats du monde de la spécialité, ce brouhaha médiatique pourrait nous coûter un titre.

A mes yeux, comme à ceux des 50 athlètes qui ont dénoncé cette omerta, la gloriole d’un titre mondial, qui réjouirait quelques initiés au prix du silence, serait trop cher payée. Après Lyon, on nous offre maintenant un « Barbarin » glacé. Plutôt glaçant, à entendre la défense de ce staff qui dit avoir découvert tout ça dans la presse.

Devant ces divers déballages, en tant qu’homme, je suis un peu ennuyé de devoir imaginer une grande partie de la gent masculine le pénis en bandoulière, prêt à dégainer au 1er réceptacle venu ! Malgré mes préventions, il faudra quand même admettre  la décadence d’une sorte de fin de règne, où une liberté incontrôlée dans le « jouissons sans entraves » nous envahit.

Une fois de plus, sur le coup de l’émotion, on durcira la loi. Mais non appliquée quand elle était douce, comment croire qu’elle puisse l’être en plus dure. Plutôt s’en remettre à l’éducation. A défaut de parents vigilants, ce sera encore aux enseignants d’ apprendre  la vie en société. Avec quelque doute quand on voit tel parent, en toute méconnaissance des faits, venir contester une note ou une punition.

Toutes les sociétés ont prévu, pour ceux dont la volonté de maîtriser leurs pulsions est vacillante, des référents. A condition qu’ils soient clairvoyants et fermes dès le 1er dérapage. Ce qui bannit toute hypocrisie.

Pour illustrer : Dans les 632 pages de Gomora, l’auteur révèle qu’une flopée de cardinaux du Vatican sont homosexuels, ce qui n’est pas une faute, mais pratiquants sur des gardes suisses ou  des séminaristes, cela devient une faute ecclésiale.  Question : comment ces prêtres ont-ils été préparés à une vie de chasteté ? Pour ma part, à 12 ans, je me suis retrouvé dans un séminaire. Pendant les 8 années passées là, la sexualité n’a jamais été traitée sinon pour la barder d’interdits. N’aurait-on pas mieux fait d’entrer un peu dans ce sujet qui turlupine tellement l’église et ses officiants ?   

 

09:23 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

06/02/2020

Des gimmicks subtils pour rester dans l'entre-soi

On vient de nous rappeler que l’écart entre les élites et la masse des gens ordinaires ne cesse de s’accroitre. Malgré quelques touchettes dont ont pu se targuer les gouvernements cela stagne. Des élites qui ne défendent pas leur position seulement derrière des murs et des grilles à digicode mais beaucoup plus subtilement. Car quand on a atteint les sommets on cherche à y rester et à repousser les éventuels assaillants.

Leur défense passe par toute une gamme  de comportements particuliers dont un usage spécifique du vocabulaire. Ainsi un discours de candidat est toujours rempli de paradigmes. Sûr que si vous réussissez à placer l’éthopée dans une phrase, vous n’êtes pas du vulgaire popu. Ils vont probablement espacer l’usage de la procrastination devenue terriblement  courante.

Etaler la palette des dernières lectures n’est pas mal non plus pour distinguer le haut du panier de ceux du fond. Avouer avoir lu Musso ou Lévy, comme tout le monde serait du dernier vulgaire. En revanche, assumer à contre-courant qu’il y a chez Matzneff des superbes trouvailles de style garantit de se faire remarquer. Le top en la matière, ce sont les étrangers et bien sûr en version originale. Malheureusement, la prétention s’avère difficile quand on invite à s’extasier sur un inconnu norvégien ou nigérian.

Pas non plus, « chez ces gens-là », de réveillon aux huitres et foie gras, ni la trop classique bûche. Mais on aura trouvé chez un chef, pas encore étoilé, dont l’adresse se refile entre amis, de divines barquettes de topinambours saupoudrées de lamelles d’écorces de raifort fermier. Dans la gamme rustique et originale, on ne fait pas mieux !

Au moment où n’importe quel plouc s’est régalé aux Marquises ou sur une plage de Thailande, quand on appartient à l’élite, on se doit de trouver une villégiature non fréquentée, dans un pays inconnu. Et d’avoir le sourire discret de la trouvaille inédite lorsque l’interlocuteur demande : « C’est où cet endroit » ?

Avec cette obsession de vouloir demeurer dans l’élite, on comprend mieux maintenant les désormais célèbres gilets jaunes, la révolte de ceux que Hollande aurait traité de « sans dents ». Ceux du haut ont voulu les calmer avec ce qu’ils pratiquent le mieux : les sous. Mais eux les ont boudé, leur rancœur n’était pas à acheter.

10:48 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (1)

30/01/2020

Les téléphones sont de plus en plus intelligents; et leurs propriétaires ?

Dans mon club de retraités, il y a peu de temps encore, la messagerie par internet semblait réservée à des mordus de progrès et donc boudée par la plupart. Aujourd’hui, toutes nos infos, de réunions, de lieux et d’horaires de sorties, se font par ce moyen. De la même façon, chacun a désormais  son smartphone. Et bien loin du très désuet « devine d’où  je t’appelle » des 1ers propriétaires, il sert à véhiculer des messages plus importants.

C’est vrai que ce petit (parfois un peu gros) boitier qui a envahi nos vies et nos comportements, rend bien des services. Depuis mes sorties vélo aux issues parfois scabreuses, je m’embarque systématiquement avec l’appareil dans la sacoche, au cas où ...

Au-delà de ce côté secouriste, c’est d’abord une mine d’informations. J’admire la promptitude de mes jeunes qui me sortent une date, un fait historique, à peine la question posée. On peut remiser les Atlas : les îles lointaines sont dans Google, et avec le dernier changement de nom ! Plus prosaïque, pour dénicher en C-car la petite abbaye vantée dans le guide, c’est encore le GPS qui nous la trouve.

 On peut remiser aussi l’appareil photo supplanté par cet engin à tout faire. Pas seulement pour la photo souvenir. On a vu ce moyen de preuve pour des faits graves dans les manifs. En revanche, son usage est dévoyé lorsqu’il sert à soutenir un chantage souvent appuyé sur des photos compromettantes, comme 2 vedettes du foot l’ont illustré récemment.

Depuis des siècles, les hommes ont le chic pour détruire un gain technique. En accaparant l’objet, les réseaux sociaux ont montré à loisir toute leur nuisance. Cette déviance de démocratie a donné le droit à chacun de s’exprimer sans souci d’éthique ou de simple bienséance.

Cela est dû sans doute au fait que cet exercice se pratique souvent en solo. Une sortie en bus, dans la rue, voire une salle de spectacle, offre le triste spectacle de tous ces ados-zombies collés à leur smartphone, absents au monde, reclus dans leur bulle et sans horizon. En croyant bien faire, (du moins je l’espère) les parents fournissent de plus en plus tôt cet engin à leurs gamins, sans voir qu’ils préparent ainsi les conditions d’une désocialisation.

Comme la langue d’Esope, qu’il eut fallu couper car capable du pire, faut-il jeter les smartphones aux orties pour cette addiction aussi difficile à guérir que les autres ! En réalité, cela ne se produira pas vraiment par un sursaut de conscience retrouvée, mais platement par la pénurie. La merveilleuse puce qui anime la machine a besoin d’une batterie, qui a besoin de matériaux rares et lointains. Et les fabricants n’en disposent pas : notre France Télécom à cadran va reprendre du service !

17:38 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)