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24/09/2020

L'automne en vient pas d'arriver; tant de vert partout, c'est le printemps!

Notre pays et sa gouvernance souffrent d’un vrai manque d’anticipation. Souvenons- nous simplement de la pandémie encore en cours. Il y a un domaine qui échappe à ce défaut : l’élection présidentielle. Toutes les universités d’été des partis en ont bruissé dans les séances et dans les bistrots alentour. Avec une dominante cette année : un verdissement appuyé des partis.

Comment échapper en effet à cette déferlante citoyenne qui révèle que 80% des français sont en faveur de mesures pour contrer le réchauffement climatique. D’ailleurs, « je suis à fond pour les éoliennes surtout si on les installe dans le village voisin ». Comme on le voit, un tel projet supposera quelques efforts qu’on consentira d’autant mieux qu’ils affectent surtout les autres. Logiquement, on pouvait s’attendre à ce que ce soit les écolos qui déroulent un programme de long terme et la pédagogie pour convaincre de sa nécessité.

Mais les écolos qu’un commentateur décrivait partisans du ball-trap (entendez que dès que l’un s’envole un peu, on lui tire dessus) ont de la peine à jouer collectif. Dans cette université de lancement, on a surtout mis du liant dans la guerre des egos entamée depuis que le maire de Grenoble a envie de sortir de sa ville et de ses pistes cyclables.

A défaut d’un beau programme, on peut en lire quelques chapitres chez les nouveaux maires écolos. Et d’abord l’interdiction du Tour de France et sa caravane qui pollue. Pour ne pas s’attarder trop sur les milliers de camions qui ne roulent pas seulement 3 semaines, il y a l’antienne : « tous dopés ». Les puristes plutôt intellos, mieux assis sur un fauteuil que sur une selle de vélo, au vu d’un collégien sur deux qui a fumé, fume ou  fumera du cannabis, pensent qu’ils cherchent ainsi à améliorer leur capacité à apprendre.

Le vrai grand truc, ce sera de planter des arbres. Tellement qu’à 10 ou 15 ans on risquera en avion de confondre la France et l’Amazonie. Avec parfois une pointe d’originalité. Ainsi à Poitiers, la maire veut planter un arbre pour chaque naissance et fixé dessus une plaque avec le nom du bébé. Promesse de belles querelles clochemerlesques quand l’arbre de Jules sera plus grand, plus beau que celui d’Allexia !

Pour relier ces chapitres dans un grand livre de la nature réhabilitée, il faudra une stratégie, en fait deux. Dans l’une, on y va seuls et tout le monde suit puisqu’on est les meilleurs. Dans l’autre, on a besoin de partenaires, avec nous mais derrière. Un nouveau rôle pour Mélenchon, en suiveur ?

Finalement, le résultat dans 15 mois importe peu. Le Président, il ou elle, devra donner des gages à l’écologie. Et les citoyens, acceptant des contraintes – pas forcément, ne pas manger de viande tous les jours c’est bien plus digeste et bon pour la ligne- seront d’accord pour œuvrer pour un autre  monde, plus sain.

 

17:06 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

29/08/2020

"Usque non ascendam" devient "Jusqu'où descendrai-je"

Je savais que nous vivions dans un monde complètement fou, mais ce mardi, on a franchi une marche supplémentaire dans la stupidité. On devait « fêter » ce jour-là « la journée mondiale du chien » ! Bravo ! A ce que je sache, il n’y a pas de journée  du migrant sans papier, de l’enfant affamé, de la femme seule surendettée, toutes causes qui ne méritent sûrement pas l’attention du monde.

Au point où on en est dans l’excentricité, à cette occasion, la ministre belge de l’agriculture proposait une loi de « défense de la cause animale ». Il s’agit d’obliger par la loi les propriétaires de chiens à sortir l’animal 2 fois par jour, au moins une heure. Dans ce pays où on a du mal à amalgamer les flamants et les wallons, et les divers clans chez chacun d’entre eux, pour former un gouvernement, cette loi représente une vraie urgence.

En France, où le gouvernement est fait de diverses nuances, avec même un basque à sa tête, les chiens n’ont pas besoin d’une loi pour être gâtés. Les allées marchandes le démontrent avec la débauche de produits et de soins destinés à « nos amis les chiens ». Et contrairement aux belges, on n’a pas à payer une taxe de 150 € par chien. En consacrant des sommes notables aux soins des médors, les propriétaires fournissent une précieuse T.V.A. au budget national.

Ce serait plutôt chez nous une cause de défense de la cause humaine que d’obliger les propriétaires à se bouger et sortir leurs chiens. Mon voisin, confiné au  logis avec ses chiens, menacé par l’obésité, y perdrait quelques calories. En outre ses chiens qui nous régalent de leurs aboiements à journées faites emporteraient leurs décibels ailleurs.

D’un autre côté, il s’en irait rejoindre ses collègues sur les pistes cyclables. C’est là qu’on libère volontiers les bébètes de leur laisse puisque protégées. Elles peuvent alors suivre leurs impulsions vagabondes en laissant quelques chances de chûtes aux cyclistes.

Dans ce monde canin que j’aurais tendance souvent à ranger dans la catégorie des nuisibles, je fais une exception pour une race qui m’étonne : les Borders-Collies, capables de régenter la pâture de plusieurs centaines de moutons et de les faire rentrer dans leur enclos avec seulement 3 injonctions, droite, gauche, stop, du berger.

Ce sont peut-être des cousins des Borders-Collies qui sont proposés comme accompagnateurs de personnes âgées seules, pour leur bien-être et aussi les inciter à sortir avec l’animal. Ce ne sont pas vraiment des moutons. D’ici à mon très grand âge, je verrai peut-être une loi obligeant les EHPAD à sortir leurs résidents au moins une heure 2 fois par jour (avec ou sans chien ?)  

 

09:14 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

19/08/2020

Je vis de bonne soupe et non de beau langage (Molière)

Je m’étais un peu étonné il y a quelque temps de la manie dont nos élites aiment émailler leurs discours de mots pas vraiment communs. Et je citais paradigme et oxymore en exemple. Les semaines ont passé depuis. Paradigme est toujours tête de gondole tandis que oxymore s’est un peu fané. C’est vrai qu’aujourd’hui, on n’est plus dans la nuance façon « clair-obscur ». Ou bien c’est noir, ou bien c’est blanc, point barre !

Après l’effacement de quelques mots précieux, on n’a pas manqué d’en promouvoir d’autres. Il semble que l’hubris ait la cote et on n’arrive plus au sommet, au zénith, mais à l’acmé. On peut s’interroger sur cette volonté de se hausser le col par le choix d’un certain vocabulaire jugé immarcescible.

Les journalistes de radio ou télévision ont perdu leur cravate mais pas abandonné leur posture de celui qui sait. Et faute de sources suffisamment exploitées, ils se rabattent sur un franglais devenu courant. Une vidéo crasseuse devient une sextape. Le règne du dernier président se réduit à un simple « Hollande bashing ». En même temps, les internautes, assez coutumiers de ces sabirs, qui vomissent les « Gafa » à pleines brassées d’octets, les alimentent constamment. Chez Facebook, on  « like » à tout va et on compte quotidiennement ses « followers »  

Mentalement, c’est sûrement confortable de se sentir membre d’un club fermé à ceux qui n’en ont pas les codes. Depuis que les patients leur disputent des bribes de savoir par internet, les médecins se réfugient davantage dans leur jargon ésotérique. Vous avez un mal précis à un pied, vous passez un I.R.M. et le compte-rendu vous semble celui d’un autre, tellement on ne peut savoir s’il s’agit d’une oreille ou d’un genou.

Les présumés experts vous enfument de la même façon. A votre questionnement, ils vous livrent un salmigondis de mots, sur le ton de l’évidence, leur sorte de réponse. A ne plus être sûr de celle qu’on avait posée.

Comment se défaire de ces envahisseurs ? Pour moi, en prenant un de ces bons vieux classiques qui ont du sens tout en me parlant simplement. On trouve cela aussi chez les auteurs contemporains. Même s’ils s’aident d’un ordinateur pour travailler leurs phrases, le texte qu’ils livrent ensuite dans un vrai bon livre façon Gutenberg est à la portée du 1er francophone venu.

 

 

16:48 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)