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28/04/2021

Quoi qu'il m'en coûte

C’est bien beau de dénoncer les excès du consumérisme des grandes structures. Comme le faisait remarquer un commentaire de mon dernier post,  dans la perspective de sauver le monde, c’est déjà bien de commencer par des petits pas individuels. Ce qui m’a incité à m’interroger : quel consommateur suis-je dans ma maison.

A ce propos, j’ai remarqué que la plupart des amis de notre âge avaient renoncé à leur maison pour un appartement. Pour l’instant nous gardons la notre. On pourrait dire qu’on veut éviter à nos enfants et petits- enfants le tintouin d’un déménagement. Plus honnêtement, il vaut mieux dire qu’on n’a pas bien le courage de chercher le dit-appartement. Et d’ailleurs, n’occupant que le rez de chaussée de la maison, nous sommes quasi en appartement.

Pas vraiment puisque la maison s’agrémente d’une pelouse. Qui n’évoque en rien les jardins bien peignés de Valencay ou Chenonceaux. Mais que l’on doit tondre en reprenant la formule affichée au bord des routes : « fauchage raisonné ». Dans le sens que pour sortir la tondeuse, la raison doit titiller vivement la benoite mollesse qui nous étreint sous le soleil, et plus encore sous la pluie. Cela préfigure la probable embauche d’un pro venant périodiquement s’acquitter de cette corvée.

Une embauche qui ne compensera pas la défection de notre actuelle employée au ménage. Elle a préféré les joies de la grossesse à celles du ménage. L’arrivée de la petite fille prévue va probablement prolonger les joies de la maternité quelque temps. En vertu du slogan à la mode qui incite à réaliser le travail localement, il y a de bonnes chances que nos bras assurent la relève des chiffons et de l’aspirateur.

Un endroit où on consomme peu dans ce jardin, c’est notre cerisier. Cet arbre, pourtant impressionnant par son volume, est particulièrement modeste dans ses prestations. Il a des excuses : le gel cette année lui a coupé son élan. Comme l’an passé, les quelques cerises rescapées feront le bonheur des nombreux oiseaux qu’on abrite. Ils montrent ainsi le manque total de reconnaissance pour les monceaux de grains qu’on leur a distribué tout l’hiver.

A quelques centaines de mètres de la boulangerie, c’est le vélo qui devrait m’y conduire. Refusant d’exposer mes beaux coursiers aux tentations, c’est à pied que je vais acheter mon pain. Agrémenté souvent d’un croissant, malgré le faible effort. Ce qui fait de moi un consommateur aux convictions émollientes.

   

16:42 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

01/04/2021

Je ne me sens pas vraiment bien dans le 21ème siècle

J’assume volontiers, aux yeux des nouvelles générations, un personnage de « vieux con » avec tous les poncifs qui vont avec : « de mon temps, les jeunes disaient bonjour et merci » ou bien « même au collège, je connaissais les protagonistes de la Guerre de 100 ans et je pouvais situer Terre Neuve ». Je ne suis pas en train d’instaurer un match entre les jeunes et les vieux, mais je ne peux pas m’empêcher de penser que notre époque est assez ennuagée.

IL n’y a plus seulement les « bobos » pour se réclamer du bio. Mais on n’a pas assez expliqué aux paysans que faire du bio n’exonère pas de produire un fruit avec le goût et la saveur d’origine. Mon épouse avait acheté des pommes un peu riquiqui, un peu chères, mais bio. Ce qui n’a pas réjoui son palais et a donné au dernier déjeuner cette phrase : « elles sont moins mauvaises qu’hier ». On aura du mal à défendre la planète qu’avec des gestes quasi héroïques !

Je demeure étonné de ce qui est donné comme évident : dans les soirées licites ou souvent illicites, on boit beaucoup et on fume des joints. Encore étonné aussi de la statistique qui veut qu’un collégien sur 2 a touché, ou touche au cannabis. Et cette drogue, elle arrive comment ? il y faut des gens pour l’acheminer, le distribuer, la vendre. On parle de plusieurs milliards pour cette activité. On parlait volontiers dans les années 60-70, de la « loi du milieu » respectée et quasi respectable. Aujourd’hui, les querelles de territoires, et pas qu’à Marseille, se règlent à la kalach !

Une brève de salon pour finir. A la TV, on parle du chômage et de Pole-Emploi en moins d’une minute. Et pour suivre, plus de 4 minutes pour l’ouverture d’un camping dans les Landes. Avec photos des installations et l’interview obligée des 1ers campeurs qui n’avaient rien à dire sinon qu’ils étaient bien arrivés.

Ne pas s’étonner dans ces conditions qu’on aille chercher de l’info dans les réseaux sociaux où, à cause de cette pandémie, chacun s’est senti devenir médecin et de discourir à tout va. On ne peut donc guère s’étonner de cette « info » : 73% des français n’ont pas confiance dans le vaccin Astra Zeneca. Je n’ai ni l’âge, ni les moyens, mais franchement, je n’aurais pas envie de gouverner ce peuple-là.

Aussi bien, personne ne me le demande. Tranquillement retiré sous ma tente, je peux méditer sur les jours fastes passés. En tous cas, moi, je connais les protagonistes de la Guerre de 100 ans et je sais où se situe Terre Neuve !

 

17:11 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

10/03/2021

Et si on parlait d'autre chose

Tout le monde en a marre de ce Covid, avec ses variants, ses lieux de croissance inattendus et de toute la vie dont il nous prive. Ce qui me chagrine le plus avec lui, c’est la façon dont il accapare toute l’attention, son statut de monopole dans les medias et les conversations.

On pourrait se pencher sur d’autres sujets d’autant qu’avec le tandem maire-préfet installé sur le terrain on le maîtrise davantage. Par exemple est-ce qu’on avance sur le climat ? Vers combien de chômeurs allons-nous ? Quand et à quel niveau tomberont nos impôts pour résorber la monstrueuse dette ?

Nos préoccupations locales n’estompent pas toutes celles de la planète. Et notamment ce génocide perpétré envers les ouïgours. Dans un relatif silence sauf quelques voix isolées. Dont celle de l’eurodéputé Glucksmann associé à la réfugiée Dilnur Reyhan qui voudrait associer toute l’Europe, particulièrement les jeunes très concernés, à sa réprobation. Ou mieux à des actions.

Il faut aussi se préoccuper de la Birmanie récupérée par ses militaires. Ce pays nous parle particulièrement depuis ce voyage effectué avec notre fils quand nous pensions, comme tout le monde, que les soldats étaient rentrés dans leurs casernes. Ils matent aujourd’hui les manifestants comme à la guerre à balles réelles.

La liste est quasi infinie de toutes les questions que le virus ne devrait pas faire oublier, de Biden surveillé par son Congrès, de Johnson triomphant du Brexit grâce à sa vaccination, et du Yemen, du Brésil, et de presque toute la terre en proie à la violence.

Une autre pandémie pour oublier le Covid : la pneumopathie du cheval qui se répand en France et a déjà tué 8 de ces bêtes en Espagne. A propos d’équidés, dans la course à l’Elysée 2022, le cheval qui caracole : Eric Piolle, le Maire de Grenoble. Comme tous les collègues, à son avis, il coche toutes les cases. A mon avis, il lui faudra d’abord gagner la primaire écolo, puis, et bien… il verra. Plutôt que suivre les progrès du virus, du moins je pourrai suivre dans sa course élyséenne la progression  du régional de l’étape.

 

11:02 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)