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02/07/2020

Personne n'est assez riche pour se passer d'un sourire (proverbe américain)

Avec cette abstention importante, des alliances de listes contre nature, les dernières élections ne sont pas de nature à chasser  l’amertume ambiante. Ce serait donc le bon moment de retrouver des occasions de sourire un peu.   Dans cette élection justement, il y en a  une : le bon score des Verts, auréolé de quelques prises fameuses, à Strasbourg,  Lyon ou Bordeaux.

Cette remontée de l’écologie couvait depuis quelque temps et les Nicolas Hulot ou Greta Thunberg n’étaient plus considérés comme de gentils prêcheurs. On attend que les 150 propositions de la Convention pour le Climat, venant de citoyens du terrain, puissent être en chantier pratiquement et rapidement. On ne peut que l’espérer dans ce pays peu doué pour le consensus. Les propositions ne sont pas encore au Parlement, voire soumises à referendum, qu’on a déjà une bronca sur le 110 k/h sur autoroute.

La voiture justement semble descendre de son piédestal. A part quelques convertis qui resteront fidèles au vélo, vers quelle voiture propre ira-t-on ? L’électrique par sa fabrication et sa batterie pose de vrais problèmes au climat. Ce serait dommage qu’elle ne soit que la bonne conscience des bobos. Le pauvre gars qui s’est procuré une vieille « caisse » diésel à 800 € n’a aucune chance d’aller vers une électrique, même appâté par la prime de 3000 €. Mettons une petite touche de taxe carbone en plus et les « gilets jaunes » pourraient bien nous jouer une 2ème mi-temps !

La pandémie a aussi révélé l’heureuse envie des gens de quitter les embouteillages, les transports surchargés, la pollution qui en découle, des grandes agglomérations, pour des cités plus vivables. La belle idée : les structures locales, près du terrain et des gens qui le peuplent, sont les mieux à même de les accueillir convenablement. Si les instances parisiennes voulaient  bien déléguer une partie de leur pouvoir !

A-t-on vu un autre pays éditer plus de 50 pages de procédures pour permettre une rentrée partielle de toutes les écoles ? La république monarchiste sous laquelle nous vivons entraine forcément son lot de courtisans et plus encore d’aspirants courtisans. Les imaginons-nous abandonner de bonne grâce les fastes de la Cour pour se pencher sur la Boulangerie de Macornay ou le Tabac-presse de Saint-Lupicin dans le lointain Jura ?

Un très grand sourire vient de ce que nous pouvons désormais bouger sans entraves et où on veut. C’est dire que notre C-car va se dégourdir les roues, vers nos chères montagnes par exemple, même si, nous dit-on, on y retrouvera du monde cette année. C’est un risque mineur par rapport à ceux que nous avons pris ces dernières semaines pour aller voter, pour acheter notre nourriture. Encore vivants, on compte bien le rester en respirant à l’air libre ! (et pur)

 

 

09:46 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

25/06/2020

Homo erectus, homo sapiens, homo electronicus

La pandémie a boosté comme jamais l’internet au point d’asphyxier parfois la bande passante. Avec l’avantage de pouvoir travailler depuis chez soi et d’échanger avec ses proches distants. Avec aussi l’inconvénient d’être privé du contact physique, in vivo, de ceux-ci et des collègues. Ce qui amène à réfléchir avant de passer au « tout en ligue » qui nous est promis.

Un service tel qu’EDF peut nous en montrer les défauts. La page d’accueil est enthousiasmante : on aura le détail de nos consommations par jour, par  appareil et plein de conseils pour réduire notre facture. Il n’y a plus qu’à cliquer ! Ce qu’on fait. Après avoir décliné son identité, le code de vérification n’arrive pas. Sur l’aide maintenant nécessaire, notre question n’est pas recevable. Ma facture n’est pas près de se réduire !

On a applaudi les soignants, et en même temps les administratifs. Veinards ! Mon épouse à la recherche d’un R.V. se plante devant une secrétaire impavide qui l’ignore malgré les appels. Au bout d’une heure de ce manège, celle qui a le pouvoir lâche un carton, plus petit qu’une carte de visite, où on lit que les R.V. ne se prennent QUE par internet.

Ces rebuffades ne me font pas condamner pour autant internet. Grâce à lui je peux voir, quand je veux, les exploits de mes petits-enfants en couleur et en vidéo, même le dimanche. D’ailleurs ils iront probablement grossir la cohorte des ados qui compensent leur ignorance par un détour chez Google 

Un début d’enthousiasme assez vite tempéré par un constat troublant. Depuis quelque temps mon fournisseur d’accès m’adresse une carte montrant tous mes déplacements du mois. Ce qui se résume à voir que je suis allé 8 ou 9 fois sur la place du village, ce que je savais. Derrière la prouesse technique que je suis censé apprécier, ce flicage me fait craindre des usages malvenus.

C’est dire que je ne suis pas prêt à adhérer béatement au « tout en ligne ». Privé des explications données par une bouche en direct, éventuellement gratifié d’un sourire, je vais m’étioler. Les fans du « click and collect » me répondront sans ménagement qu’à mon âge, c’est normal qu’on me largue.

 

 

09:20 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

28/05/2020

Il faut que la voix des hommes sans voix empêche les puissants de dormir (Abbé Pierre)

En restreignant notre vie extérieure, le Covid nous an rendu du temps pour lire. Un peu tout ce qui tombait sous la main, et par exemple d’anciennes revues cyclistes. J’ai découvert là que le peloton avait quelquefois des « patrons » qui imposaient leur volonté, autoriser une échappée, arrêter une poursuite. Une autorité obtenue par la classe, la valeur de l’équipe, et sous le « règne » d’Amstrong, par le poids d’argent en train de rouler.

Quand on passe des vélos aux autos, c’est encore l’argent qui mène. Un seul exemple : soit un rond-point desservi par 2 voies. Sur l’une, la voiture de tout le monde qui laisse passer les piétons. Sur l’autre, la grosse cylindrée passe sans un regard, sinon de mépris. Quand on a une BM ou une Audi, on ne va pas perdre du temps pour un type à pied !

Depuis qu’en qualité de milliardaire on peut être Président des Etats-Unis, on s’arroge tous les pouvoirs, de déchirer des accords internationaux, d’écarter un juge comme un Quatari peut remercier une bonne philippine. Rien ni personne n’est un obstacle au puissant, même une pandémie. Comme le gamin pris la main dans le sac, « c’est pas moi, M’sieur », le virus n’existe pas, ou alors ce sont les chinois, ou les démocrates qui montent un coup.

La palme du pire revient quand même à l’homme qui veut être le plus riche du monde : le patron d’Amazon. Non content de faire bosser dans ses entrepôts américains, dans des conditions harassantes, des retraités sans ressources, il s’exonère des lois. Retoqué en France, il livre depuis l’étranger. Son capital ne saurait connaitre le moindre accroc !

A côté des gros bras du pouvoir, prospèrent aussi les 2èmes couteaux qui n’en veulent pas moins. Caché dans son service et non responsable, ce fonctionnaire peut freiner la transmission d’une commande de masques prévue dans la procédure. Il peut aussi refuser sa signature pour l’octroi d’une pension ou d’un statut d’handicapé, juste pour jouir du fait qu’il a ce pouvoir.

C’est en permanence la compétition, à coup de sinueuses manœuvres, pour être le plus riche de France, du monde. On se croirait dans une cour de récréation où parade le tyranneau appuyé sur sa bande de féaux. Sauf que ces jeux puérils sont le fait d’adultes puissants peu disposés à changer le système qui les porte.

On pourrait tenter, avec leur permission, quelques corrections de trajectoire, comme les modes ou les rythmes d’élections. Et rendre à nos démocraties les moyens de contrôler un peu ces potentats. Aussi faire cesser le ridicule, à la face du monde, de ces maitres dompteurs, menant à la baguette, des citoyens-ex-félins aux canines limées.

09:49 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)