18/09/2023
Un temps scolairesavouré-récré
–Depuis des semaines,–– je me languissais de mon ordinateur.. Empathiques Plein d’empathie comme je vous connais vous vous languissiez sûrement aussi de la lecture de votre post hebdomadaire. Pour cette rentrée, , j’avais envie de traiter un sujet plus plaisant. La bibliothèque des sujets plaisants, efflanquée de minceur, offrant peu de recours. je me suis replié sur l’Education Nationale, souvent pourvoyeuse de gags. A l’occasion, de la nomination, depuis André Boulloche du 35ième ministre de cette institution (non, ce n’est pas ça le gag), a germé dans le cerveau présidentiel une idée saugrenue (_c’est ça le gag vraiment désopilant) : augmenter le temps scolaire !
Pour les élèves qui ne captent pas le savoir suffisant dans les heures imparties, rajouter du brouhaha pédagogique ne les fera pas progresser. En cas d’allergie, injecter de l’allergène fait plutôt progresser la maladie ! Je ne vois pas beaucoup de supports à cette proposition.
Les élèves, les 1ers intéressés, sans de grandes consultations, c’est la bronca assurée contre. A l’exception peut-être des fayots des bancs de devant qui peuvent voir là l’occasion de distancer davantage leurs collègues. Pas vraiment cancres mais pas forcément addicts aux subtilités de l’équation du du second degré ou aux péripéties de la bataille de Marignan.
Autres intéressés, les professeurs. Des néo-retraités de ma connaissance évoquant leurs dernières heures de leur dur labeur dans un état proche de l’hébétude, laissent à penser que leurs collègues n’ont pas envie d’en remettre une couche. Avec des heures supplémentaires assimilées à un bénévolat, ils ne penchent pas vers le stakhanovisme . Et, comme j’aime à rappeler l’inoubliable constat de mon vieux prof d’allemand : « On perd son savon à savonner les oreilles d’un âne »
Chez les parents, c’est plus mitigé. Pour ceux qui ont quelques soucis avec leur progéniture à la maison, que l’école assure des heures de garde à leur place n’est pas pour leur déplaire. Sans oublier les parents des futurs « crânes d’œuf » nommés plus haut qui verront là l’occasion pour leurs (forcément) H .P.I de distancer le vulgum pécus.
A l’analyse, je ne suis pas sûr que mon gag vous air fait rire à gorges déployées et j’en suis désolé. Il reste du moins une grande leçon : se méfier des idées des politiques. Ma hantise serait que sous un prétexte plus ou moins spécieux on invite les retraités à reprendre le collier.
16:09 Publié dans santé | Lien permanent | Commentaires (0)
03/08/2023
Et après ?
Bien que complètement guéri de l’espoir d’une jeunesse perpétuelle, je suis parfois sujet à des accès de déni de vieillesse. Relatant une sorte de brève de comptoir, je commence : « y’avait un papy… » ou évoquant une rencontre avec les collègues, j’excuse sa monotonie d’un « c’était que des vieux » en croyant ne pas faire partie de cette catégorie des personnes âgées. Quelques évènements vont m’aider à réintégrer la bonne case.
Tout fier de pouvoir enfourcher le vélo à 88 ans, je me revoyais comme le fringant quinqua escaladant le Mont Aigoual, prenant des photos tout en pédalant. Sauf que la semaine passée, dans un embrouillamini de vitesses, la chaine s’est bloquée et m’a flanqué par terre. Sans dommages. Mais, pour sûr, le cycliste n’est plus ce qu’il était.
Le plaisir du C-car s’accompagne de quelques servitudes, dont la vidange des toilettes dans un endroit approprié. Nous y étions mardi dernier. Là, en surdoué de maladresse, j’ai fait tomber mes lunettes dans un orifice de 10X7 cms. Et de dire justement : « merde, alors » !
Après quelques piqures peu confortables dans l’œil par mon ophtalmo, je m’imaginais retrouver un oeil de lynx. Dans la boutique pour remplacer les lunettes, tombées vous savez où, les mesures objectives de la technicienne m’ont dit que je ne méritais pas le 10/10.
Quand la gériatre m’a trouvé un manque d’équilibre, j’ai pensé qu’elle avait monté un test exprès pour me piéger. Puis, en passant une jambe de pantalon ou en laçant une chaussure avec un appui, je me suis résolu à lui donner raison.
Pendant longtemps, j’ai pris des petits cachets pour aider mon sommeil. Et je piaffais dans mon lit attendant 6 H où je m’autorisais le lever. Aujourd’hui, sans cachets, je me surprends souvent dans une quasi grass-mat, à émerger passées les 7 heures. Un vrai sommeil de vieux !
Au quotidien, c’est mon petit-fils qui oriente mon tournevis vers la vis qui m’échappe. C’est ma petite-fille qui prend spontanément mon bras pour m’aider à trouver la sortie de cette grange assez sombre. Des personnes qui ne réclament pas un statut d’aidant. Ce qui peut signifier que je ne suis pas complètement décati.
N’empêche ! Tous ces petits ratés me classent clairement dans les personnes âgées. Pas doué pour l’improvisation, depuis toujours, je multiplie les préparatifs pour le coup d’après. Personne âgée confirmée, je le prépare comment, le coup d’après ? Les Témoins de Jéhovah et les évangélistes ont leur réponse : « Dieu y pourvoira ». Assez en froid avec ces drôles de religion, je ne peux accepter leur solution. Il me reste à me préparer à l’improvisation.
18:40 Publié dans santé | Lien permanent | Commentaires (1)
20/07/2023
""Que calor"
C’est une chanson qu’on aurait envie d’entonner si on n’avait pas le souffle coupé par cette surabondance de degrés. Les medias, en tous cas, en font des tonnes sur le sujet. Et font le tour de la France pour nous présenter les villes-records de température. Pour nous consoler de nos 40 degrés, on va chercher dans le monde les lieux qui frôlent déjà les 50. Comme un apéritif du futur !
Pour rester dans un ton un tantinet misérabiliste, on se penche vers ces pauvres français accablés de chaleur. Et puisque ce sont les vacances, on se doit de plaindre les malheureux qui ont choisi de se faire cuire sur le sable brûlant des plages. Par exemple, cette normande qui a choisi sa cuisson sur le sable du Var. Alors qu’elle pouvait économiser les kms et les degrés sur les plages de chez elle qui ont justement la cote cet été.
Pauvres innocents que nous sommes, nous avions bien besoin qu’on nous dise comment nous protéger de cette chaleur. Mettre un chapeau, beaucoup boire, rester à l’ombre d’un arbre. Qui se font rares sur les plages. Chauffés à blanc, (on peut le dire), c’était peut-être le moment de parler de notre responsabilité sur le climat et d’évoquer quelques solutions.
Sujet trop compliqué sans doute. On préfère essayer de prédire quels ministres seront les victimes du prochain remaniement. Autant examiner les viscères d’un animal sacrifié comme les augures d’antan. D’autant que notre président qui essaie de capter l’intérêt en décidant le contraire de ce qui est attendu, ne manquera pas de surprendre les augures.
En vacances en juillet, il y a aussi le Tour de France. Belle occasion de plaindre ces « forçats » et ceux qui cuisent au soleil en les attendant. Eux au moins sont guidés par leur passion. Une passion moins voyante vis-à-vis d’autres cyclistes, ceux qu’on appelle encore les facteurs, qui appuient sur leurs pédales sans une haie de supporters. Pas davantage que ceux qui tâchent de rendre le courant électrique à un village après la tempête. Ni à ceux, à chaud ou à froid, occupés à juguler une fuite d’eau.
En visite à Besançon la semaine dernière, notre hôte, évoquant les guerres de partout, s’insurgeait de la différence de traitement entre les drames extrêmes de la planète et nos modestes préoccupations quotidiennes. Et de déclarer avec fougue : « Notre monde est fou ». Sans mettre autant de fougue, je suis bien obligé, hélas, d’être de son avis.
09:37 Publié dans santé | Lien permanent | Commentaires (2)