22/06/2022
Dérives équines
Les librairies regorgent de traités du bonheur, si difficile à saisir. Et les medias, toujours à l’affut de l’émotion collective, nous en font des tonnes sur ce qui cloche. Dans tous les domaines : 3 mois pour obtenir une nouvelle carte d’identité, les rayons de la moutarde, de l’huile, sont juste remplis de la note d’excuses pour l’absence du produit, la canicule est là depuis déjà plusieurs semaines. Comment être heureux dans ce bazar ?
Par bonheur, (pardon pour l’ironie) il y a autant de guérisseurs que de traités du bonheur. Aussi particuliers que ceux-ci. Au-delà de la trilogie, psychiatre, psychologue, psychothérapeute, avec pignon sur rue, on trouve des psychosomatothérapeutes, des hypnothérapeutes, qui conseillent tous de se méfier et de choisir avec le plus grand soin. Pour beaucoup, quand on a fini d’analyser les critères de choix, on a aussi fini d’être malade.
Pour ajouter à la confusion, je viens de découvrir un technicien spécialiste de la médiation équine : l’équithérapeute. Même si vous n’avez pas passé vos soirées d’étude avec un « Gaffiot », vous comprenez qu’il s’agit de traiter nos maux par le cheval. Quelques personnes de mon entourage m’ont montré que l’amour du cheval pouvait conduire à de drôles d’extrémités, mais de là à en faire un traitement médical ! Le soin consiste en caresses prodiguées à l’animal. Lui faire du bien fait du bien à soi. Et ça va jusqu’au baiser sur le museau de la bête. Beaucoup trouveraient cela un peu sale, mais les équinophiles voient là, ni mauvaises bactéries, ni virus, mais des ondes positives.
On était tenté jusqu’alors de se reposer, pour évacuer les soucis et le stress, sur le « meilleur ami de l’homme » : le chien. Paré de toutes les vertus, affectueux, fidèle, voire intelligent. Certes, ce n’est pas votre cheval préféré qui pourrait se lover dans le canapé auprès de vous, pour réclamer vos caresses. Mais si j’en crois mes voisins cynophiles assumés, les chiens payent leur amour à notre égard de tous les maux qu’on croit réservés aux humains, de la fameuse maladie de Lyme, en passant par le diabète et jusqu’aux défaillances cardiaques. Et d’utiliser alors l’autre thérapeute en vogue : l’éthologue. Pas assez répandus, ou efficaces, au vu des dizaines de cas d’enfants mordus grièvement par le toutou de la maison qui, jusqu’alors, n’aurait pas fait peur à une mouche.
J’ai un peu envie de rappeler aux équithérapeutes que le cheval, « la plus belle conquête de l’homme » se paye des soirées plaisantes dans les stalles. Quand le rigolo de l’écurie sort le mantra préféré des copains : « la plus belle conquête du cheval, c’est l’homme » !
15:00 Publié dans santé | Lien permanent | Commentaires (0)
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