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09/12/2016

"Maladies. Essayages de la mort" (J.Renard)

Dans mon club de retraités sportifs ou dans la rencontre avec les anciens de la classe, il nous faut faire le constat chaque année que l’un ou l’autre manque à l’appel.  A la tristesse, feinte ou sincère, pour le « cher disparu », peuvent s’ajouter des pensées davantage positives.

Ainsi ce casse-pied réputé tel aura enfin permis à sa femme de respirer un petit air de liberté. On lui voit donc dans les rencontres qui suivent une allure assez épanouie. On peut dire aussi, par ces temps de disette, que la sécu va pouvoir cesser d’allonger des euros de lourds médicaments qui accompagnaient  une fin qui ne finissait pas de finir.

Du moins, pour beaucoup de ces malheureux, on leur accordera ensuite l’épithète d’une « belle mort ». C’est réconfortant pour ceux qui restent, affolés à la perspective toujours possible d’une de ces maladies bien de notre époque, Alzheimer  par exemple, qui pour le coup n’en finissent pas de finir. Le mal absolu qui offre tout de même un petit bonus : celui, assez souvent, de ne pas être conscient de sa déchéance.

Deux de mes copains n’ont pas cette chance qui viennent d’entrer dans des ennuis irrécupérables et qui ont tout loisir d’observer leur décrépitude. Comment pourrait-on alors se plaindre quand on a une tête et des jambes qui fonctionnent à peu près. Une machine qui a déjà bien roulé, qui connait quelques pannes de temps en temps, mais qui marche encore vaille que vaille.

11:14 Publié dans santé | Lien permanent | Commentaires (0)

29/10/2016

On a l'âge de ses neurones

On prête volontiers aux personnes  âgées de longs temps à peser le pour et le contre, à se montrer souvent très indécis. En dépit des apparences, nous avons du garder un pied dans la  jeunesse, puisqu’en 2 mois, nous avons pris 3 décisions pour l’achat d’une seule voiture.

On bavait tellement d’envie devant la Clio, superbe, bien entretenue, de notre amie qu’on avait mis une option en cas de vente.  Notre amie a tenu parole et voilà la Clio dans notre garage.  Le temps d’obtenir une carte grise, et quand même de faire quelques kms, nous devons constater que, décidémment la voiture est tout-trop, trop dure, trop basse, trop…etc.

Alors que nous nous interrogeons sur le moyen de sortir de ce mauvais pas, nous arrive une pub proposant une solution inespérée. Habituellement rétifs aux pubs, on décide quand même d’aller voir. On part chez le concessionnaire avec l’intention déterminée de voir seulement. Et, bien sûr, on revient avec un bon de commande ferme pour une 208.

Le temps de liquider notre 1ère affaire, de racler les tiroirs vers quelques miettes d’improbables pécules, arrive la merveille. On a fait un peu plus de kms, juste assez pour constater qu’elle est tout-pas assez, pas assez de sécurité, pas assez de jus, pas assez..etc, sauf le bruit qui, lui, est vraiment trop. Et on repart chez Peugeot.

Peut-être par pitié pour 2 vieux naïfs, hameçonnés par la dernière pub, plus probablement en nous saignant de nos derniers euros, il nous propose la grande sœur de la 208, dont tous les moins sont devenus des plus.

La petite dernière n’est pas encore là, mais ce maelstrom d’achats-ventes interroge déjà. Est-ce que notre assureur va devoir dédier une imprimante juste pour éditer nos cartes vertes. Devrons-nous subir les commentaires ironiques de nos proches, hérauts proclamés de la décroissance. Mais là  on a la réponse : certains d’entre eux vont jusqu’à 2 bagnoles, dont une ne fait qu’attendre le voyage vers la maison de campagne.

Ce que je crains, si le dernier choix ne nous convient toujours pas, c’est ma propre interrogation. En dépit de ma certitude affirmée selon laquelle une blessure à la cheville n’envoie  pas d’ondes négatives  au cerveau, je n’en serais plus si sûr.

17:49 Publié dans santé | Lien permanent | Commentaires (0)

17/09/2016

Stance au pauvre emplâtré

« Objets inanimés, avez-vous donc une âme »

Erreur Lamartine : pas une âme, mais du poids

Preuve m’en fut donnée par la prêtresse, l’infâme

Qui tricota sur ma jambe ce plâtre plus dur que du bois.

J’ai donc ainsi essuyé les plâtres de mon plâtre

Nécessaire à mes os, ont dit les médicâtres

Une assurance tous-os qu’on a pour moi souscrite

Et qui ne m’a jamais donné autant d’ envies de fuite.

Me voila jouant à la marelle à mon âge

Sautant sur un pied, sur celui dont me reste l’usage

J’ai même un nouveau cycle, faute de bien béquiller

Assis entre les deux roues, et les mains pour pédaler

Avec cet engin, pas de risque de déchausser

Même lesté de plomb mon pied libre peut naviguer

Débarrassé de cette chape, redevenu ingambe

Je rêve de pouvoir aller bientôt sur mes deux jambes.

10:03 Publié dans santé | Lien permanent | Commentaires (0)