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10/03/2023

Sincères condoléances au Baron de Coubertin

Je n’avais pas prévu de parler de sport, mais une info récente m’a remué les sangs, comme on dit en langage populaire. Il s’agit justement de la présumée ferveur populaire massée au pied du monument érigé en l’honneur du sport : les J.O. Les veinards tirés au sort pouvaient choisir en priorité leur ticket d’entrée pour l’épreuve de leur choix.

Et là, grosse surprise ! Cette dame qui visait une soirée d’athlétisme pouvait y avoir droit pour 395 euros. On lui offrait généreusement une place moins bonne à 200 euros quand même. Celui-ci, qui  voulait voir évoluer de gracieuses ondines dans la piscine olympique devait d’abord sortir 174 euros.

Après s’être tant gaussé de la Coupe de foot au Qatar on aurait du garder des sarcasmes pour notre usage propre tellement les coûts délirants et les injures au climat sont parallèles.

Parler du Qatar, c’est évoquer le P.S.G. et le foot français et ses déviances. Un Président,  accusé de diverses vilenies, qui s’accroche à tous les fauteuils footeux qui veulent bien de lui. Le décès récent d’une des gloires des années 60, Just Fontaine, rappelait une de ses interviews. Préférait-il son époque ou l’actuelle ? « Dans le foot moderne, il y a trop d’argent »

Toutes ces dérives donneraient raison à ces intellos qui, en se pinçant le nez, ramènent les sportifs à des bourrins à grosses cuisses et petite cervelle que les sponsors font courir pour un zeste de gloire et quelques euros, comme l’âne derrière sa carotte.

Il me sermble pourtant  que ces intellos se trompent de cible. En effet, des tas d’auteurs reconnus ont chanté, voire pratiqué, un  sport. Pour ne prendre que le vélo, les Nucera, Fournel, Fottorino, alignent autant de kms à vélo que de lignes de texte.  Plus modestement, le peloton cycliste professionnel qui comptait 2 ingénieurs a maintenant un  titulaire de master. Ce qui représente un  apport intellectuel plus important que le bac, donné à tout le monde, paraît-il.

Pour ceux que le vélo rebute, tournons-nous vers « le noble art ». La boxe ne manque pas de chantres de haut vol : E.Hemingway, N.Mailer. Mais les simples pratiquants dont on parle 30 ans après n’étaient pas des sots. Je ne résiste pas à citer quelqu’un chez qui on ne peut suspecter une cervelle en jachère : Nelson Mandela. Après avoir hésité entre boxeur et avocat, il déclarait : « Mon plus grand regret dans la vie, c’est de n’être jamais devenu champion du monde des lourds ».

Ces quelques extraits suffisent à redorer le blason du sport amateur qu’on pratique et qu’on aime. En bon provincial compréhensif, je me réjouis que ces J.O. soient l’occasion d’améliorer les transports de ces pauvres parisiens entassés dans des R.E.R. même pas à l’heure. Par contre, qu’une partie de mes impôts alimente le tsunami d’argent qui va se déverser me rend plus perplexe.

 

 

ui

14:56 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (0)

03/03/2023

Du langage émietté

aDans ce moment où crépitent à nos yeux et nos oreilles des flopées de tristes nouvelles, fleurissent les experts pour élucider ce qu’on n’a pas compris. Aussitôt contrés par d’autres experts au motif que ce ne sont que des « éléments de langage ». C’est-à-dire ? Il me semble que ces éléments sont des sortes de pièces de puzzle qu’il faut assembler dans le bon ordre pour obtenir la bonne signification.

Je me suis dit que j’allais en déchiffrer quelques-uns. Le moins obscur vient d’un certain Poutine. Il envahit le pays voisin et appelle cela une « opération spéciale » et met en prison ceux qui osent appeler cela une guerre. En réalité, ce garçon, derrière l’agression de l’Ukraine, fait vraiment la guerre à l’Occident honni et « dépravé ».

Les communiqués officiels sont assez coutumiers de ce langage qui ne dit pas tout à fait ce qu’il veut dire. Quand une personnalité décède, c’est souvent « à la suite d’une longue maladie ». Pourquoi le porte-parole a des pudeurs de vierge effarouchée quand il bute sur le mot cancer ?  

Cela me parait curieux mais l’industrie nucléaire passe pour être neutre en gaz à effet de serre. Comme la France est en retard sur la fourniture d’énergies propres, on annonce la solution : une batterie de  6 EPR nouveaux. On n’en a pas le financement mais surtout on a un seul exemplaire qui n’arrive pas à démarrer depuis 10 ans.

En me baladant, je suis tombé sur une affichette : « Le peuple refuse… ». Ce qu’il refuse était arraché. Mais le peuple ? Qui est le peuple ? On a bien au Palais Bourbon « les représentants du peuple ». Mais ces personnes qui débattent comme des poissonnières (j’ai retiré les harengères, non pas à cause d’une remarque du syndicat des vendeuses de harengs, mais quelques proches ont révélé leur ignorance du terme) représentent un drôle de peuple !

On se presse au Salon de l’agriculture. On appelle ces visiteurs « le bon peuple ». Celui qui va à Disneyland ou voir les bêtes de la campagne avec les enfants. Qui ont l’art de poser des questions. « C’est quoi la différence entre un  bouc et une chèvre » ? Pour le père, c’est aussi compliqué que celle posée, juste avant  de venir, par son syndic d’immeuble : «  pour être en conformité avec l’isolation thermique, je vous demande 10000 euros d’avance sur les travaux à exécuter »

Après ce brouet de nouvelles plus ou moins floues, je reçois ce matin, en langage clair et sans éléments intempestifs, le top-départ de la saison-vélo du club. Dès que mes soucis médicaux se seront envolés,   je ne manquerai pas de les rejoindre, même s’ils ont quelques kms d’avance.

10:39 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (1)

23/02/2023

Semaine à rebonds

On a beau se vanter d’avoir épargné la sécu pendant 40 années de travail, arrive le moment où les semaines médicales prennent un rythme accéléré. J’ai failli sortir l’affichette : « blog fermé pour cause de malvoyance ».

Mon ophtalmo en effet m’a sorti son verdict en 2 temps. La mauvaise nouvelle : « Votre œil droit prend le même chemin que l’œil gauche ». Et la bonne : « C’est là que le traitement est le plus efficace ». Et d’enclencher la 1ère piqure pour début Mars. Donc le blog restera ouvert avec un type un peumalvoyant. Et je ne suis pas obligé de commencer l’apprentissage du Braille.

D’autant que ma fille présente ce jour-là et son fils, l’informaticien-pro, ont bricolé mon écran en plus lumineux et plus coloré. Ils m’ont commandé un clavier à grosses touches colorées, où le doigt tombe pile au bon endroit.

L’autre visite était pour le cœur. Comme la docteure me voyait pour la 1ère fois, elle m’a fait défiler toutes les cabosses qui ont jalonné ma vie et les bricoles qui la jalonnent encore. On est passé aux instruments dont la lecture nécessite encore un humain. Les chiffres ont du lui convenir puisqu’elle a décrété que ce cœur pouvait animer cette carcasse, un peu couturée, encore quelques années.

Fort de ce verdict, j’ai voulu aussitôt m’inscrire à la sortie ski de fond du club. Des soucis d’encadrement et de bus m’ont laissé sur la touche. J’aurais retrouvé l’étudiant évoqué récemment qui a forci jusqu’à l’allure d’un retraité. Aussi mes jeunes grand-mères chaleureuses. Quand on dit jeune au club, on vise une personne dans les septante et au-delà. Dommage : je devrai compenser par quelques boucles en solo à l’Arselle. Finalement cette semaine entamée médicale s’achève sportive. 

 

silhette d’un retraité. Aussi mes jeunes grand-mères chaleureuses.

On a beau se vanter d’avoir épargné la sécu pendant 40 années de travail, arrive le moment où les semaines médicales prennent un rythme accéléré. J’ai failli sortir l’affichette : « blog fermé pour cause de malvoyance ».

Mon ophtalmo en effet m’a sorti son verdict en 2 temps. La mauvaise nouvelle : « Votre œil droit prend le même chemin que l’œil gauche ». Et la bonne : « C’est là que le traitement est le plus efficace ». Et d’enclencher la 1ère piqure pour début Mars. Donc le blog restera ouvert avec un type un peumalvoyant. Et je ne suis pas obligé de commencer l’apprentissage du Braille.

D’autant que ma fille présente ce jour-là et son fils, l’informaticien-pro, ont bricolé mon écran en plus lumineux et plus coloré. Ils m’ont commandé un clavier à grosses touches colorées, où le doigt tombe pile au bon endroit.

L’autre visite était pour le cœur. Comme la docteure me voyait pour la 1ère fois, elle m’a fait défiler toutes les cabosses qui ont jalonné ma vie et les bricoles qui la jalonnent encore. On est passé aux instruments dont la lecture nécessite encore un humain. Les chiffres ont du lui convenir puisqu’elle a décrété que ce cœur pouvait animer cette carcasse, un peu couturée, encore quelques années.

Fort de ce verdict, j’ai voulu aussitôt m’inscrire à la sortie ski de fond du club. Des soucis d’encadrement et de bus m’ont laissé sur la touche. J’aurais retrouvé l’étudiant évoqué récemment qui a forci jusqu’à l’allure d’un retraité. Aussi mes jeunes grand-mères chaleureuses. Quand on dit jeune au club, on vise une personne dans les septante et au-delà. Dommage : je devrai compenser par quelques boucles en solo à l’Arselle. Finalement cette semaine entamée médicale s’achève sportive. 

 

silhette d’un retraité. Aussi mes jeunes grand-mères chaleureuses.