02/09/2015
Il n'est pire intolérance que celle de la raison (M.de Unanumo)
La manie qui continue de se répandre : après avoir fouillé dans le passé de grands noms de l’architecture, du dessin et même des « consciences morales, elle consiste à accrocher dans le dos de ces malheureux, plus là pour se défendre, une pancarte stigmatisant un de leurs travers.
Si cela n’a pas forcément pour but d’apporter quelque gloriole au découvreur, la trouvaille peut présenter de l’intérêt pour « la vérité historique ». Mais on est loin de laisser cela aux historiens. Le tohu-bohu médiatique a tôt fait de s’en emparer pour le répandre à tous les vents, avec l’emphase qui convient.
Et cela contribue à cette atmosphère plutôt nauséeuse où tout le monde peut voir étiqueté ses imperfections. On sait bien que nul n’est parfait, mais on a envie de citer le pape François : « qui suis-je pour juger ? »
On a glosé à l’envi sur les campagnes américaines où les masses d’argent accumulées servent essentiellement à détruire l’autre à coup de rumeurs, de ragots, et celui qui gagne à ce drôle de jeu devient Président. Passé l’effroi que cela nous inspire, on peut s’arrêter un moment et se demander si nous n’en sommes pas là.
Et si ce n’était que les politiques, on pourrait les laisser se déchirer entre eux. Mais à entendre les radios, à lire la presse, cette tendance à l’intolérance, à l’agressivité, envahit toute la vie sociale et jusqu’au clan familial. On voit bien ce qui sous-tend ces comportements : « à moi, on ne la fait pas », « je vois clair, je ne fais pas partie des couilles molles ! »
Et qu’obtient-on, finalement, à tamiser la vie des autres à la recherche de la fausse pépite, à fouiller leur passé pour en extraire le fameux faux-pas ? Dans une atmosphère assez poisseuse, on récolte les chapelles concurrentes dans le parti, le syndicat, les voisins en bisbille, les clans familiaux en guerre. L’intolérance régnante, quel Messie prêchera, avec plus de succès que les politiques, le « savoir vivre ensemble » ?La manie qui continue de se répandre : après avoir fouillé dans le passé de grands noms de l’architecture, du dessin et même des « consciences morales, elle consiste à accrocher dans le dos de ces malheureux, plus là pour se défendre, une pancarte stigmatisant un de leurs travers.
Si cela n’a pas forcément pour but d’apporter quelque gloriole au découvreur, la trouvaille peut présenter de l’intérêt pour « la vérité historique ». Mais on est loin de laisser cela aux historiens. Le tohu-bohu médiatique a tôt fait de s’en emparer pour le répandre à tous les vents, avec l’emphase qui convient.
Et cela contribue à cette atmosphère plutôt nauséeuse où tout le monde peut voir étiqueté ses imperfections. On sait bien que nul n’est parfait, mais on a envie de citer le pape François : « qui suis-je pour juger ? »
On a glosé à l’envi sur les campagnes américaines où les masses d’argent accumulées servent essentiellement à détruire l’autre à coup de rumeurs, de ragots, et celui qui gagne à ce drôle de jeu devient Président. Passé l’effroi que cela nous inspire, on peut s’arrêter un moment et se demander si nous n’en sommes pas là.
Et si ce n’était que les politiques, on pourrait les laisser se déchirer entre eux. Mais à entendre les radios, à lire la presse, cette tendance à l’intolérance, à l’agressivité, envahit toute la vie sociale et jusqu’au clan familial. On voit bien ce qui sous-tend ces comportements : « à moi, on ne la fait pas », « je vois clair, je ne fais pas partie des couilles molles ! »
Et qu’obtient-on, finalement, à tamiser la vie des autres à la recherche de la fausse pépite, à fouiller leur passé pour en extraire le fameux faux-pas ? Dans une atmosphère assez poisseuse, on récolte les chapelles concurrentes dans le parti, le syndicat, les voisins en bisbille, les clans familiaux en guerre. L’intolérance régnante, quel Messie prêchera, avec plus de succès que les politiques, le « savoir vivre ensemble » ?
11:26 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)
25/08/2015
Les chiens : quel Q.I.?
Il se trouve que, depuis quelque temps, notre jardin accueille de nouveaux habitants : des rats. Un peu repoussants au prime abord mais que mon épouse avait déclarés intelligents. Elle, si rationnelle, le mot lui a sans nul doute échappé. Pour mériter l’adjectif, les rats en effet n’avaient fait que délaisser deux pièges disséminés pour préférer les noisettes qu’un arbre généreux leur offre en abondance.
A cette aune, on aurait pu trouver intelligents aussi nos oiseaux qui, dans un bon réflexe pavlovien, se précipitent dès que la même épouse franchit la porte et fait le geste de lancer, signifiant évidemment pour eux l’arrivée des miettes de pain à quoi ils sont habitués.
Ayant appelé réflexe ce qui est réflexe, je supporte mal la confusion répétée à loisir par les propriétaires d’animaux divers, qu’on a vite décorés de l’adjectif intelligent. Dans notre pays tellement animalier, que de chats étiquetés intelligents qui ne font que dorloter une maîtresse pourvoyeuse des repas. Et la nausée me prend quand la maîtresse, impressionnée forcément de la classe d’un tel animal, lui pose des baisers sur le museau.
Mais l’apogée du cucultage animalier est probablement détenu pour les chiens. Ma détestation de ces bêtes fait une exception notable pour ces étonnants border-collie, capables, avec 2 ou 3 injonctions du berger, de diriger et de faire rentrer tout un troupeau dans un enclos. Les autres, pour la plupart, presqu’aussi bien qu’un animal de cirque, répondent à quelques onomatopées, « au pied », « couché ». Grâce à quoi, ils ont droit eux aussi, trop souvent, au baiser sur le groin, tout poisseux de la crotte ou du derrière de la chienne qu’ils ont reniflés de près.
Tant de bêtasserie ne vaudrait pas un gros score au Q.I. C’est pourquoi, à un tel niveau d’intelligence, ces personnes ne s’étonnent pas d’en trouver une certaine forme chez les bêtes qu’elles fréquentent.
11:05 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)
19/08/2015
Chère canicule
Voici revenu le 15 août et ses orages, autant dire le temps normal. La canicule est donc passée et j’ai survécu. Je suis obligé de le signaler, car cette canicule-là n’a pas déclenché le cortège des mises en garde habituelles. A mon avis, le principe de précaution se meurt. On n’a pas entendu les consignes péremptoires dictant de mettre aux abris ces choses fragiles, les vieux.
Je le vois bien : ma Mairie ne m’a pas livré d’eau. Elle ne m’a même pas téléphoné pour s’assurer que j’étais vivant. Elle sait pourtant que je viens d’abandonner mes 80 premiers printemps et fais donc partie des monuments anciens à préserver.
Il est vrai que ce temps de canicule était très accaparé par une crise autrement sérieuse que quelques vieux possiblement passés de vie à trépas : la filière porcine, elle aussi se meurt. Comme le disent les joyeux drilles déversant leur lisier devant les préfectures : « que fait le gouvernement ? ».
Au lieu de fixer un prix dont les acheteurs ne veulent pas, il pourrait, tel Henri IV et la fameuse poule au pot, imposer à chaque ménagère de préparer le dimanche ce qui était la recette préférée de ma mère : les endives au jambon. Assez facilement d’ailleurs car, autant qu’il m’en souvienne, enfant, c’était justement le jambon qui faisait « passer » les endives.
Mais revenons, si j’ose dire, à nos moutons. On nous promet un avenir aux canicules de plus en plus fréquentes. Le gouvernement, pas mieux armé pour ça que pour le prix du porc, ne nous prépare-t-il pas, subrepticement, un message à la Pilate : « Vous vous êtes débrouillés avec celle-ci, vous vous débrouillerez avec les suivantes ! »
09:35 Publié dans santé | Lien permanent | Commentaires (0)