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19/08/2015

Chère canicule

Voici revenu le 15 août et ses orages, autant dire le temps normal. La canicule est donc passée et j’ai survécu. Je suis obligé de le signaler, car cette canicule-là n’a pas déclenché le cortège des mises en garde habituelles. A mon avis, le principe de précaution se meurt. On n’a pas entendu les consignes péremptoires dictant de mettre aux abris ces choses fragiles, les vieux.

Je le vois bien : ma Mairie ne m’a pas livré d’eau. Elle ne m’a même pas téléphoné pour s’assurer que j’étais vivant. Elle sait pourtant que je viens d’abandonner mes 80 premiers printemps et fais donc partie des monuments anciens à préserver.

Il est vrai que ce temps de canicule était très accaparé par une crise autrement sérieuse que quelques vieux possiblement passés de vie à trépas : la filière porcine, elle aussi se meurt. Comme le disent les joyeux drilles déversant leur lisier devant les préfectures : « que fait le gouvernement ? ».

Au lieu de fixer un prix dont les acheteurs ne veulent pas, il pourrait, tel Henri IV et la fameuse poule au pot, imposer à chaque ménagère de préparer le dimanche ce qui était la recette préférée de ma mère : les endives au jambon. Assez facilement d’ailleurs car, autant qu’il m’en souvienne, enfant, c’était justement le jambon qui faisait « passer » les endives.

 

Mais revenons, si j’ose dire, à nos moutons. On nous promet un avenir aux canicules de plus en plus fréquentes. Le gouvernement, pas mieux armé pour ça que pour le prix du porc, ne nous prépare-t-il pas, subrepticement, un message à la Pilate : « Vous vous êtes débrouillés avec celle-ci, vous vous débrouillerez avec les suivantes ! » 

09:35 Publié dans santé | Lien permanent | Commentaires (0)

13/08/2015

O tempora, O mores (Ciceron ?)

Sans qu’elles soient forcément ringardisées, certaines vertus n’ont plus tellement cours aujourd’hui. Je voudrais déterrer ces quasi-antiquités pour en faire une sorte d’éloge.

Depuis que les journalistes de l’écrit ou de l’image estropient le français à longueur de phrase, c’est un plaisir d’entendre à l’occasion quelqu’un s’exprimer correctement, voire dans un langage châtié.

Cette élégance du langage s’accorde bien avec celle du vêtement. Qu’on ne me prenne pas pour un défenseur du costume 3 pièces à tous crins. Je comprends évidemment qu’on allège un peu sa tenue, même quand on n’atteint pas les sommets de la canicule. Mais le débraillé, du type jupette ultra courte sur un fessier pas vraiment concurrent de la Vénus de Milo, me gêne.

Que dire alors de cette vertu abandonnée dans les oubliettes de Mai 68 : la décence. Dans un film par exemple, on devrait se souvenir qu’on est assez grands pour comprendre qu’à tel moment 2 personnes sont près de faire l’amour sans alourdir l’écran d’une paire de fesses qui se trémoussent en gros plan.

Abondance de fesses sûrement, par contre moins de chants en faveur de cette autre gloire perdue : la fidélité. Elle s’obtient par le jeu partagé de concessions. Pourquoi se priver d’offrir à l’autre le plaisir de faire quelques pas du côté de son point de vue ? Sans sacrifier au langage de l’amour courtois du Moyen-âge, un supplément de bonheur peut s’obtenir en échangeant dans le registre de la courtoisie, subtil exhausseur de la simple politesse.

 

Ne cherchez pas trop un message subliminal caché sous ces propos. Je vous le dis en clair : notre monde tumultueux me semble bien avoir oublié ces vertus. Et permettez à l’ancêtre de vous dire, quand la pétarade de cette voiture expulsant des décibels qu’il faudrait prendre pour de la musique se sera tue, « avant, c’était le bon temps » !

16:41 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

07/08/2015

2 choses ne s'apprécient bien que quand on ne les a plus : la jeunesse et la santé.

J’avais dénoncé, il y a peu, cette mode des « selfies » qui consiste à encombrer le paysage avec sa petite personne. C’est pourtant l’inspiration fréquente des blogs. Il faut absolument que je vous raconte  mes recettes, mes exploits, mes maux. Pour ce dernier thème, je crois que je vais pourtant céder à l’air du temps. Avec l’excuse toutefois de n’être que le prétexte au propos d’aujourd’hui : l’excellence de nos soins.

Les ennuis de santé, comme le cycle des tempêtes, arrivent par rafales périodiques et j’ai l’âge d’en avoir essuyé une série récemment. Et par conséquent d’avoir fait le tour des divers acteurs de la profession médicale. D’avoir constaté aussi la qualité des soignantes et soignants.

Autant les médecins, spécialistes surtout, auréolés de la certitude de leur savoir, peuvent se montrer quelque peu raides et péremptoires, autant le personnel hospitalier efficace et compétent se montre avenant et humain. Majoritairement féminines, elles offrent en prime leur grâce et leur beauté.

Je dois faire une exception pour le dernier spécialiste rencontré. En plus de sa compétence, en m’annonçant un pépin sérieux, il s’est laissé aller à compatir au sort des jeunes gens d’aujourd’hui. Et de renchérir que nous avions de la chance d’être nés plus tôt par rapport à ce qui attend nos ados.

Par devers moi, je me félicitais aussi d’être dans les mains d’un expert à Grenoble. Je ne renie pas mon Jura dont j’aime les montagnes, sa neige, ses parcours cyclistes. Mais tant qu’à ramasser des ennuis de santé, je me sentirai mieux dans un lit d’hôpital grenoblois où j’aurai la confiance, au-delà de la nécessaire compétence, en des praticiens à l’affut des meilleures pratiques techniques.

 

 

10:47 Publié dans santé | Lien permanent | Commentaires (0)