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23/12/2015

J'habite une ville écolo-folklorique

J’avais déjà mentionné la décision de notre métropole d’instaurer le 30km/H sur toute l’agglomération des 43 communes. La notre, bonne élève écolo, fait partie de celles qui démarrent au 1er janvier. De ce que j’ai perçu ici ou là, ça va faire un vaste tourbillon de panneaux, de marquage au sol. Je pense avec émoi à ces fonctionnaires, qu’on dépeint facilement en pleine « zénitude » qui, pendant  votre réveillon du nouvel an, passeront la nuit à peindre, souder, planter du panneau.

Une curiosité architecturale se développe chez nous. On construit des immeubles à ras du trottoir, ce qu’on peut comprendre (difficilement) en milieu urbain. Le drôle, c’est qu’à hauteur du 1er étage, on édifie un balcon surplombant le trottoir. Notre mairie, toute émoustillée du souvenir de Brassens, veut-elle offrir aux nouveaux résidents le plaisir « de voir de leur balcon passer les cons » ?

Chaque rencontre avec les collègues du Collectif-cyclos fait état du dernier accident dont a « bénéficié » un de nos confrères. Oublions les ricanements des malins qui réussissent  à éviter les voitures :  il y a quand même un problème ! Quand je pense que notre commune, écolo et branchée, ne manquera pas d’installer aussi dans les premières le fameux Wattway. Le revêtement qui recharge les autos qui roulent dessus. Avec les autos électriques et silencieuses, on n’a pas fini de percuter ces rêveurs de cyclistes.

La dernière merveille pour Noël, c’est l’érection sur les ronds-points de ces drôles d’appendices en forme de suppositoires. Eclairés le soir, à grand renfort d’imagination, on pourrait les prendre pour des sapins ébranchés. Mais de jour, l’image du suppositoire s’impose. D’où viennent-ils ? Un labo liquidant à vil prix des supports publicitaires ? Bravo pour l’économie, mais qu’une partie de mes impôts serve à ces rebuts pharmaceutiques me chagrine.

09:45 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

16/12/2015

"Avec mon p'tit vélo, j"avais l'air d'un ..." (Brassens)

La neige qui a blanchi les sommets d’alentour nous a fait savoir que l’heure du ski de fond était venue. Prudemment d’abord : en salle avec les copains pour préparer notre saison forcément plus formidable que l’an passé. D’autre part et surtout, en testant cette jeune neige sur les skis.

Tout en jouissant du plaisir d’une bonne glisse, j’avais pourtant l’esprit un peu remué de mon vélo lâchement abandonné. On s’est séparé un lundi, moi dans ma maison, lui dans son garage, sans effusions particulières. C’est comme lorsqu’on a quitté un proche avec l’impression de ne pas lui avoir bien dit au revoir.

Remord accentué aussi d’abandonner mon coursier sans même la satisfaction d’une saison bien remplie, mais plutôt en demi- teinte. Et pourquoi pas les folles escapades habituelles ? Ne pensez pas que l’ombre de mes 80 ans échéant cette année ait plombé mes sorties. Au contraire, un vélo neuf tout fringant devait lancer son propriétaire dans une même symphonie.

En fait, j’étais un peu en alternance : une semaine dans les ennuis médicaux, une autre plombée par la canicule qui interdit, comme chacun sait, de laisser sortir dehors ces porcelaines fragiles que sont les fameuses « personnes âgées » (il n’y a d’ailleurs que là qu’on s’en occupe).

Pas vraiment au top, mais fidèle à la sortie en Drôme au printemps avec fils et petite fille. Outre le plaisir de les retrouver sur 2 roues, il y avait celui de parcourir des paysages inédits comme sait en proposer cette superbe région. Et même trouvées par le hasard des mails, des adresses de bivouac remarquables.

Mais laissons donc cette nostalgie vélocipédique : le printemps reviendra. Et en attendant, j’ai quelques belles heures à consacrer au vélo avec le « Collectif cyclo » qui essaye de mettre un peu de liant entre les ennemis permanents de la circulation, autos et vélos. En véritable « ancien combattant » de cette guerre, j’ai été recruté sur dossier !

17:58 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (0)

09/12/2015

Avis de tempête

Selon la télé, les goûts des français en la matière sont la météo et la cuisine. Elle nous y formate quotidiennement. Si bien que le monde politique ne jure plus que par ces 2 impératifs.

La météo politique parlait depuis un certain temps d’un ciel sombre et d’orages probables. C’est juste une sorte de  tsunami qui s’est abattu avec l’annonce du F.N. en premier parti de France. La façon d’éviter l’orage ressemble à la technique utilisée chez mes vignerons du Jura. Quand un orage de grêle menace, ils font tirer le canon qui pousse le nuage plus loin. Dans notre beau pays imprévoyant, chacun balance ses tirs chez le copain et tout le monde reçoit la grêle du F.N. sur la figure.

La cuisine a envahi aussi la politique ainsi que les grands chefs des partis nous l’illustrent cette semaine. Faute d’avoir eu très en amont des débats d’idées, masqués par des jeux d’ego, on prépare en toute hâte une tambouille où on mélange des contraires, juste épicés de males coups de menton.

Auraient pu s’insérer dans ces débats le jeune, las de voir les portes de l’emploi se fermer et son avenir incertain, qui se réfugie dans l’abstention. Ou cet autre, plein d’un dynamisme généreux, voulant confirmer son identité, et mûr pour les sirènes d’un radicalisme islamiste.

Nos télés, de plus en plus fabriques d’opinion, pourraient reprendre ces débats (des nouveaux 7/7 ?) Nos télés publiques s’honoreraient d’abandonner la course à l’Audimat pour éclairer le peuple au lieu de le transformer en populace béate et aveuglée.

16:56 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)