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17/12/2014

Les Héritiers

 

Quel prurit cinématographique nous a gagné, nous qui tournons à 1, voire 2 films par an, d’en voir deux dans le même mois. Je ne commenterai pas « Samba », pourtant très beau pour m’arrêter sur le dernier vu : « Les Héritiers ».Pour la bonne raison qu’il me paraît un quasi hymne à l’amour dédié aux bons serviteurs de l’Education Nationale, les enseignants. Justement parce que ce n’est pas ainsi qu’on les décore habituellement.

Dès les premières scènes, peut-être un peu outrées, mais aussi les suivantes, on voit bien que ce n’est pas un métier de tout repos que de retenir l’attention de jeunes qui se veulent pourtant presque adultes. Et on peut comprendre que pour exercer ce métier on ne se bouscule pas au portillon. Et pas seulement à Créteil.

Mais le vrai message, et le film part d’une histoire vraie, est que chacun a un potentiel qu’il faut savoir trouver et exalter, derrière des masques qui peuvent faire peur. Cela suppose un vrai courage de donner confiance à des personnages qui n’y croient pas eux-mêmes. Formatés qu’ils sont par leur milieu, la cité et surtout par tout ce qui est véhiculé par l’entourage, les docus pleurnichards mais « vendeurs ».

 

On se prend à rêver : si l’enthousiasme de cette prof d’histoire pouvait susciter des vocations de jeunes décidés à renverser les idées reçues ! Des vocations suffisamment abondantes pour que l’Education Nationale, au lieu de racler les fonds de tiroir, puisse enfin choisir les plus compétents et les plus motivés pour assumer ce très beau sacerdoce.

10/12/2014

A quoi pensent nos édiles ?

On voit bien que Noël puise ses racines dans l’Antiquité païenne. Particulièrement par cette débauche offerte à nos yeux de produits ou de décors censés somptueux. Quant au décor, le top 5 du mauvais goût est détenu par ces fanfreluches lumineuses accrochées à nos rues.

Mais ma commune a réussi à faire pire encore : il s’agit d’une structure protéiforme, très pointue, qui rappelle au plus près la forme du suppositoire. Tout fiers de leur trouvaille, nos édiles ont multiplié les exemplaires de ce drôle d’accessoire paramédical en divers lieux d’exposition de la ville.

Quand un pseudo-artiste a tenté à Paris d’exhiber un objet qui tenait plus à la scatologie qu’à l’art, des voix se sont élevées aussitôt pour qu’on retire la chose. Ce qui fut fait. Les parisiens doivent avoir raison de traiter les provinciaux de ploucs puisqu’on s’accommode de cette agression rétinienne.

Œuvre tellement rare qu’on l’a dûment protégée d’un rempart de barrières solides. Peut-être aussi de crainte qu’un éventuel amoureux de l’art brut n’en vint à l’utiliser au sens très concrètement médical. Bien qu’en fait, même les rondeurs mafflues des monstres de Nikki de Saint-Phalle auraient de la peine à engloutir le dit médicament.

 

Toute exposition devant inexorablement cesser, ma commune me permet de prolonger mon plaisir en illuminant l’œuvre la nuit. C’est une variante de la double peine surtout pour les conducteurs éblouis qui s’en vont emboutir le conducteur d’en face.

17:16 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

03/12/2014

Elections, piège à c....

L’abondant cortège d’élections  qui se déroulent en ce moment devrait nous faire tresser des couronnes à la démocratie. Des couronnes qui n’en comportent pas moins quelques épines !

Commençons chez nous. Les medias bruissent fort de l’élection du président de l’U.M.P. Beaucoup s’en fichent et on ne peut les en blâmer. Ce qui devrait nous préoccuper par contre c’est que faute de débat, il ne reste que des scuds à envoyer sur l’adversaire. Ce combat des chefs montre bien que cette élection-là n’est que le marchepied avec l’horizon de la prochaine, la bonne !

On pourrait se féliciter davantage de l’élection libre du prochain Président de Tunisie. Mais celui qui émerge pour le 2ème tour est déjà en proie aux critiques. Pensez, le malheureux, il est âgé ! Comme si c’était le moment de renoncer à la sagesse d’un ancien quand se profile, parmi d’autres soucis, le péril islamiste.

Aux Etats-Unis, les élections de mi-mandat ont vu déferler des républicains bien décidés à empêcher Obama de gouverner. Le plus triste est que derrière des options politiques différentes, tout se passe comme si les républicains n’arrivaient pas à digérer que la plus grande puissance du monde soit dirigée par un noir. Un racisme toujours latent qui voit un jury blanc exonérer un policier blanc de son crime : avoir tué un jeune noir ni agressif, ni armé.

 

Comme la démocratie serait belle avec des citoyens éduqués, donc réfléchis ! Le déficit d’éducation repéré un peu partout accorde la même voix à un « décervelé », modèle courant aujourd’hui, qu’à un citoyen « normal ». Du moins, notons-le, il a le droit de voter et ce n’est pas rien. Plutôt que désespérer de la démocratie, souvenons-nous de la phrase de Churchill : « de tous les systèmes politiques, la démocratie est le pire de tous excepté tous les autres ».

15:40 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)