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23/06/2015

Ce sont les tonneaux vides qui font le plus de bruit

On ne s’attend guère à ce qu’une personne d’âge, comme moi, émette des idées nouvelles ou même modernes à l’aune des jugements d’aujourd’hui. Dans mes vieilles idées justement il y a celle-ci : il semble que dans les nouvelles générations,  pour exister il faut produire du bruit.

Dans le stade en face de chez moi, on a eu ce jour de calmes matches de foot de gamins. Pourquoi faut-il les conclure par une sono bruyante jusqu’à 11heures et demie du soir ? Partis s’en inquiéter, ce fut pour s’entendre dire que ces adultes avinés avaient la permission de minuit. Mais pas de pousser le son à ce point ni de s’alcooliser dans une enceinte sportive.

Il y a peu, nous roulions tranquillement à vélo dans cette belle route des « Grands Goulets ». Tranquille qualifie le temps, pas l’état d’esprit car nous étions assaillis du vacarme des moteurs de centaines de motos gâchant, ô combien, la somptuosité du paysage. On a cru comprendre que là était leur plaisir !

Dans un autre coin des Alpes tout aussi secret puisqu’il s’appelle Le Désert, nous pestions de ne pouvoir trouver le sommeil vers les minuit à cause de chants jetés à la nuit avec une belle véhémence. On apprit le lendemain que c’était la coutume locale pur se désembrumer de la lourdeur d’un enterrement qui avait eu lieu l’après-midi. Une sorte de fête de la Musique !

 

J’ai boudé celle de ma commune, craignant d’y entendre ces morceaux que mes vieilles oreilles n’arrivent pas à ranger dans la case « musique ». J’ai sans doute bien fait. En effet, parcourant le lendemain les allées du parc où avait eu lieu l’évènement, jonchées de bouteilles vides, de cartons et papiers, il est probable qu’on ne s’est pas défoulé seulement avec la musique, fut-elle d’époque !

18:38 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

12/06/2015

Il en a rien à foot

Je suis parvenu à cet âge où à côté de l’inévitable « de mon temps », on prononce d’un air entendu : « je vous l’avais bien dit ». Et j’avais raison, dans un post de Mars de m’en prendre au maintenant célèbre Sepp Blatter. Célèbre depuis que la justice américaine a l’intention de lui faire plus que les gros yeux.

Cet homme en effet montrait par ses décisions, son comportement, qu’il appartenait au monde des puissants du portefeuille et n’avait cure de ce que pouvaient bien penser les trotte-menu, les grouillots que nous sommes. A ses yeux, ils ont l’air de quoi ces villages français qui ont acheté un park d’éoliennes pour réduire leur facture et celle de la planète. Des industriels, mesquins sans doute, ont réduit leurs bouteilles de verre ou de plastique, le poids des bouchons dans ce même souci.

Sans doute, quand on est du bon côté, celui de l’argent, comme les U.S.A. on ne va pas signer un protocole de KYOTO qui réduirait notre puissance économique. Les chinois s’inquiètent un peu de la pollution, pas tellement par vertu, mais surtout parce qu’ils étouffent.

La puissance que donne l’argent saccage tout et il n’y a plus de morale, politique, citoyenne, quand on érige en modèle, en vedette (et on revient au foot)  des garçons à millions dont tout le talent tient à deux jambes, assez mobiles il est vrai. En véritable empereur de cette corporation, ce cher Blatter n’allait tout de même pas se conformer aux lois de tout le monde, aux lois tout simplement.

Le hic dans cette affaire, c’est que les medias nous ont parlé et nous parleront plus de Blatter que par exemple du parcours héroïque du docteur Ameisen pour sortir de l’alcoolisme. Ou plus simplement du parcours, aussi héroïque de l’africain qui parvient, épuisé, sur une côte italienne.

 

 

16:58 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (0)

03/06/2015

La piste cyclable : un dépotoir?

Dédié à Marine, insubmersible cycliste

Cette réflexion plutôt maussade m’est inspirée par le constat d’un pays, le notre, dénué absolument de culture cycliste. Autant par le nombre assez restreint, proportionnellement, de pratiquants. Mais surtout par les non-cyclistes qui ont, vis-à-vis de ces usagers, une belle indifférence quand ce n’est pas quasiment du mépris.

J’ai cyclé dans de nombreux pays, répartis  dans plusieurs continents. Je vous en épargnerai l’énumération, bien trop longue et aussi pour ne pas être taxé de vanité. J’ai constaté un peu partout qu’on avait cette culture du vélo, y compris dans des pays (ô les a-priori !) tels que les U.S.A. ou le Portugal.

On a même vu dans des trains très ordinaires, en Tchéquie et en Hongrie, des wagons réservés aux vélos et aux cyclistes. Notre SNCF fait de méritoires efforts de ce côté-là, que je salue, mais qui n’offre pas de systématisme en la matière.

La culture cycliste ne concerne pas que les pratiquants, mais aussi les autres usagers. Ils pourraient admettre que les vélos ont droit de cité sur nos routes. Un seul exemple pour montrer qu’on en est loin. Quand je me suis fait expédier dans le décor en 2012, le conducteur de la voiture a fourni comme simple explication aux gendarmes : « le cycliste, je ne l’ai pas vu ». Comprenez : cette chose  n’est pas un élément à quoi on doit prêter attention quand on est sur la route.

De là découle alors ce score : une moyenne de 180 cyclistes tués par an. J’adhère volontiers à la défense  de petites bêtes, ou d’herbes folles, risquant de finir sous un parking. Mais j’aimerais bien qu’on déclare aussi les cyclistes comme une espèce en voie de disparition  et qu’on doit protéger. Nous ne sommes déjà pas tant que ça !

Les grenoblois ont élu un maire écolo. Il se déplace à vélo et ce n’est pas  un jeu de « m’as-tu vu » politicien : il pratiquait déjà avant. Je pense que ses concitoyens découvriront des pistes cyclables entretenues et dégagées des saletés qui les encombrent, et seront ravis d’avoir  choisi un maire qui fait vraiment de l’écologie.

 

 

11:39 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (0)