07/02/2016
Des seniors au ski de fond
Dans ce monde de bruits, de fureur et de larmes, il y a souvent quelques éclaircies joyeuses et ensoleillées. Pour moi, c’est le cas lorsque nous partons, avec mes copains retraités ++, glisser sur les pistes de ski de fond. Certes on n’a pas la cadence d’un Fourcade ou d’un Fillon-Maillet (je cite celui-là parce qu’il est jurassien). Mais on est heureux de pouvoir encore aligner des dizaines de kms (mettons 2 dizaines, n’exagérons pas)
Occasion aussi de voir dans ces amicales confrontations que ces seniors ne sont pas les râleurs ronchons que l’on dit. J’ai pu le constater dans ce dernier séjour de ski que nous faisions dans le jura. En fait de ski, il pleuvait. Plutôt que s’en tenir aux fondameutaux du 3eme âge, jeux de cartes et télé, ils se la jouaient « singing in the rain » en crapahutant dans les environs.
Rapatriés dans les salles hors-sac et mélangés avec des meutes de gamins échoués là, ils redevenaient « papys » en récupérant les gants, les bonnets de ces jeunes un peu éparpillés. Des jeunes d’ailleurs qui disaient merci. Qu’on a trouvé aussi courtois sur les pistes, disciplinés dans les traces. Peut-être à l’envers de ce qui est prêté au 9-3 puisque 39 (le jura pour les allergiques aux départements)
Plaisir en revanche le lendemain de glisser sur les traces de la fameuse « Transjurassienne » comme si nous y étions ! Avec un petit remord : pensez que des champions, et beaucoup d’amateurs viennent s’échiner tous les mois de février sur ces 76kms juste pour la gloire, sans une seconde de tété. Et pendant ce temps, on est submergé des exploits d’un PSG, au budget de 20 fois plus que les bas du tableau. Et leur grande vedette passée à 1,5 millions/mois !
Quel monde ! Je crois que lorsque nous le quitterons bientôt nous n’en serons pas vraiment fâchés.
15:49 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (1)
27/01/2016
Délivrez nous des "moi, je...!"
C’était une de ces journées parties de travers. Cela commence à la Poste où, scotché devant le panneau annonçant l’ouverture à 9 heures, j’ai attendu 9H 10 pour que ça ouvre. C’était juste sous une neige tombant à gros flocons mouillés. Je comprends un peu ces fonctionnaires : il y a de moins en moins de lettres, pourquoi se presser. Et puis ces retraités qui ont leur reste de vie devant eux devraient venir plus tard !
L’étape suivante se passe chez le boucher. Un monsieur, la liste de madame à la main, demande un type de viande absente de l’étal. L’abîme de perplexité où cela le plonge durerait encore si le boucher ne venait à son secours. Oui, mais cette proposition l’embête : « Il y a de l’os ? - Oui, monsieur- Beaucoup ? – Non, normal pour ce morceau. – Bon, je prends »
Enhardi par l’échange, il explore tout l’étal : « Le museau, là, il est épicé ? –Un peu. – Alors, ça pique ! – Non, pas trop. – Vous m’en mettez un peu » Et de répéter le numéro 3 à 4 fois. Non sans un ultime da capo : « Et comment, il faut le cuire ? » le fameux morceau.
Quand je donne les raisons de mon retard, mon épouse a l’explication : je piaffe parce que je suis « speedy ». Speedy ou pas, cette façon d’accaparer un vendeur à son profit, captif par destination, m’indispose. D’autant que la petite saynète du « moi, je » se déroule aussi chez le pharmacien où on déroule complaisamment un check-up exhaustif de sa petite personne ou chez le garagiste où on distribue les points, bons ou mauvais, de chaque pièce de la voiture.
J’entends les chantres écolo-décroissants susurrer que si je ne mangeais pas de viande, si j’allais à vélo plutôt qu’en voiture, me garantissant ainsi une santé éclatante, je n’aurais pas recours à ces 3 commerçants. N’en déplaise aux chantres. A 80 ans passés, je ne culpabilise pas de rendre, sans abuser, une visite de temps à autre à mon pharmacien.
17:08 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)
20/01/2016
Bonne année, mais oui!
Si les vœux de bonne année s’étendent, selon le rituel, jusqu’à fin janvier, c’est qu’il y a vraiment abondance en la matière. On les a en avalanches, par cartes virtuelles, cartes papier, avec photos, sans, par mails plus ou moins originaux. Une telle masse de vœux devrait nous garantir une année particulièrement heureuse !
C’est vrai que sous ces bruits de bottes, de bombes, d’explosions, on a peine à croire qu’on va vivre bien. Heureusement, pour rester zen, on a plein de bons souvenirs. Il suffit de feuilleter ses albums photos, de consulter le disque dur du P.C. ou même de titiller son temporal gauche. C’est pour ça que je mets un casque à vélo pour ne rien laisser échapper de ma mémoire en cas de chute du mauvais côté.
Et tant pis si l’année nous apporte la nouvelle d’une maladie à issue fatale. Aussi bien, on y va vers l’issue fatale, la maladie éventuelle n’en est qu’un prétexte. L’essentiel n’est-il pas d’avoir bien rempli sa vie. Dans mon club de retraités, chaque année apporte son lot de départs. Je suis toujours frappé d’entendre le conjoint survivant, une veuve souvent, nous dire : « Du moins, il a vécu jusqu’au bout ce qui lui faisait plaisir »
Alors, je vous souhaite une bonne année, bien dense et bien remplie, autant que celles d’avant et celles d’après !
09:33 Publié dans santé | Lien permanent | Commentaires (0)