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16/01/2019

Vive le vent, vive le vent d'hiver (chanson populaire)

On s’achemine avec mon épouse vers les 60 ans de vie commune sans avoir connu de lourds nuages. Subsiste néanmoins une divergence tenace : elle n’aime pas l’hiver et j’adore la neige. Pas seulement parce que je la pratique, mais aussi parce que ma télé (et oui à mon âge, on la regarde) va me servir des épreuves de ski de fond et non plus m’abreuver de foot.

On me voit venir avec mes gros sabots (avec mes boots), je vais encore dégoiser sur le foot. Je réitère : aucune animosité vis-à-vis des jeunes pratiquants qui s’y forment à la discipline et aux vertus de l’équipe. Par contre j’ai une vraie allergie à l’argent que ce sport véhicule et aux excès collatéraux.

Une bonne illustration m’est donnée par l’exploit du champion Ribéry. Il s’est fait faire à Dubaï une entrecôte bardée à l’or fin. Déjà stupide, mais encore plus quand il revendique cette folie en insultant ceux qui avaient suggéré qu’il pouvait dépenser son argent plus utilement.

Et on voudrait que j’admire de tels bouffons ! Heureusement, son club, allemand, a indiqué aussitôt qu’il serait taxé d’une lourde amende. Je suis sûr que les clubs français, devant quelques gaspillages identiques, ne manqueront pas de s’inspirer de cet exemple !

En fait ces records de vulgarité n’ont qu’un  but : se singulariser sur les fameux réseaux sociaux. Ce grand défouloir où on peut écrire n’importe quelles inepties. On connait les pires et ce serait leur faire trop d’honneur que d’en exhumer certaines. Ces déraillements m’évoquent le gamin, à l’abri dans sa chambre, jouissif de pouvoir dégoiser les très gros mots qu’on lui a interdits.

Sauf que là, ce n’est pas enfantin du tout. C’est même épouvantable, surtout lorsque, sous couvert d’anonymat, les lâches peuvent expulser leur bile. Je repense à mon très pacifique beau-père et sa phrase fétiche : « un bon coup de mitraillette ! ». Sa façon à lui  de dire devant des monstruosités, qu’on ne doit pas s’embarrasser  de biais et de circonvolutions : on tranche !

Sa fille, mon épouse donc, a gardé quelques parcelles du gêne du tranchage, mais employé généralement à bon escient. D’ailleurs, elle a tranché : elle me laisse l’hiver et ma neige !

09:48 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (0)

28/09/2018

Hommage aux chères estropiées

Amoureux assumé du vélo, j’ai retrouvé avec plaisir mes pistes cyclables à Grenoble. Une ville très fière de figurer dans les « Fubicy » et autres assocs écolo-compatibles, en tête du palmarès dans ce domaine. En réalité, plus en tête, mais seulement dans le 1er quart. En effet, dormant sur ses lauriers, la ville a un peu oublié ses pistes.

Tout parcours dorénavant consiste à zigzaguer habilement entre les trous qu’on laisse murir à loisir. Les tentatives de rapiéçage font naître des rustines inégales et hérissées de silex bien cachés dans le goudron. Sans parler des résidus de poubelle qu’elles attirent particulièrement, bouteilles vides ou pleines, sacs de plâtre éventrés et l’inévitable pack de bières.

Pourtant cela ne décourage pas quelques usagers imprévus en tels lieux. Les chiens bien sûr, libérés de la laisse, que les maîtres libèrent sur LEUR piste cynophile. J’ai croisé aussi des chevaux, moins alezans que percherons, ce qui n’explique pas leur venue en ces lieux.

On ne s’étonnera donc pas de trouver, disséminés sur le goudron, des crottes de chiens, du crottin de cheval et, plus ou moins enveloppées, des couches de bébés lestées de contenus plus ou moins affriolants. Pourtant le calme affiché par les nourrices à 2 ou 3 de front, ne devrait pas générer chez les bébés un stress diarrhéique !

On trouve aussi, à côté des vélos quand même tolérés sur ces pistes dites cyclables, d’autres 2-roues. Pas la trottinette d’autrefois, ringarde, enfantine pour tout dire, mais la patinette à moteur. Et puisque moteur il y a, autant aller « à fond les ballons » au mépris des autres. Le regard hautain du conducteur (du chauffeur, du chauffard) laisse entrevoir d’ici la proche moto des wheelings à époustoufler, sinon la galerie, du moins l’acrobate lui-même.

Un si noir tableau nous poussera-t-il à nous déplacer sur la rue ? Surement pas ! Les grandes avenues, pourvues de contre-allées où sont rejetés les cyclistes, le démontre. En effet, c’est là le plus souvent que des autos, à la poursuite de leur quota de cyclistes à renverser, viennent marauder illégalement.

11:32 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (0)

31/07/2018

Vive la "vélorution"

Le temps dédié à la célébration du vélo est écoulé : le Tour de France a plié ses tréteaux. Malgré les rebuffades dont il est l’objet, il attire toujours autant. On a vu des kyrielles de spectateurs s’agglutiner au long du parcours et particulièrement en haut des cols. Pour autant, on n’a pas assisté, comme après une Coupe de monde de foot gagnée, à des flopées de gamins s’inscrivant au club local (souvent pour un petit mois ou deux). On laisse le Tour aux pros et l’engouement des amateurs remonte à bien plus loin.

Tout le monde participe à cette déferlante. Les mairies ont commencé avec leurs Vélib’ et autres déclinaisons. Pour constater souvent qu’on s’attribue volontiers ce qu’on croit le bien public quand on ne le démolit pas. Plus astucieusement elles ont pourchassé les voitures du centre-ville. Une bonne grève des transports qui dure aide aussi à retrouver les vertus du vélo.

Après les chantres patentés du cyclisme, d’autres auteurs plus inattendus, D.Tronchet ou P.Heran, entonnent à leur tour des antiennes glorieuses. Il y a une vraie émulation pour prophétiser la victoire du vélo sur la voiture à 15 ans, ou à 10, voire plus tôt encore.

En réalité, ni les villes, ni les auteurs n’ont besoin de plébisciter cette vague qui déferle toute seule. Cette dame plus toute jeune revient du marché avec ses légumes dans le panier à l’avant du vélo. Cette pimpante demoiselle qui ne quittait jamais ses hauts-talons part au travail chaussée de tennis puisqu’à vélo. Le désir bien connu « d’en être » fait prendre à beaucoup le train en marche ( le vélo bien sûr).

Assez peu de gens peuvent se vanter, comme moi, de 80 ans de vélo. Du tricycle enfantin à la bête de course tout carbone, en passant par diverses haridelles plus ou moins randonneuses. Comment n’applaudirais-je pas à ce sursaut du vélo se rebiffant contre notre ennemie de toujours : la voiture.

 

17:32 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (0)