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14/02/2018

Balades à Cogne

Ce blog est resté silencieux la semaine dernière puisque j’étais en séjour de ski de fond en Italie. Ce qui nous consommait suffisamment d’énergie, même si nous ne cherchons plus à rattraper  M.Fourcade, pour qu’il n’en reste plus pour des écritures. Comme d’habitude, ce que j’imaginais dans la préparation s’est évidemment déroulé autrement.

Sans qu’elles aient été médiocres, loin de là, il n’y a pas eu de soirée inoubliable. Par contre, on n’est pas près d’oublier la raideur des pistes valdotaines. A côté, nos montagnettes vercorines paraissent d’aimables ondulations pour équipes enfantines.

A titre de comparaison, on n’oubliera pas non plus la chaleur de l’accueil des bars et auberges de la province de Cogne. Et cerise sur le gâteau, pratiquant des prix tout à fait modérés.

On n’a pas eu non plus l’hurluberlu de service. On a juste fêté l’anniversaire d’un homme qui skiait dans mon groupe et qui affichait, en ce février, 87 ans. Ce qui a déclenché des conversations où l’on apprenait que marchait chaque mardi, en randonnée, une Paulette qui pense fêter ses 100 ans en septembre. Il semble que l’air réputé particulièrement vicié de Grenoble entretient bien certaines bronches !

Dans les séjours de ski, le temps de repos entre la douche et le diner permet de faire plus ample connaissance avec ses voisins. J’ai ainsi découvert que cette dame qui skiait avec moi avec beaucoup de discrétion était ingénieure. Cette autre soutenait une famille tchétchène pour un R.V en préfecture. Là, on ne les accepte que pris par internet. Sans doute, le préfet pense-t-il que le 1er souci d’un réfugié est de se prendre une adresse mail !

Ce mélange de sport et d’échanges chaleureux donne à ces séjours un parfum incomparable. Pour nous qui connaissons Cogne et son satellite Lillaz, c’est une incitation à refaire ces parcours, une fois la neige fondue.  

15:02 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (0)

26/01/2018

"J'ai deux amours"

Sauf allergie prononcée pour la chose, on peut parler sport avec moi. J’en suis même assez fan,  particulièrement de vélo en été avec des débordements sur les intersaisons, et de ski en hiver, la neige présente ou absente en marquant les limites.

En pleine campagne de ski de fond, ce sont dans mes souvenirs que je retrouve mon vélo. Dans le moindre raid on va  découvrir plein de  paysages et s’en repaître les yeux . Heureusement qu’il nous en offre, car la vue des cyclistes pédalant a un côté un peu monotone. Sauf celui-ci qu’on voit pédaler « en facteur ». D’autres, singeant les Harley-Davidson », ont le guidon trop haut, la selle trop basse, ce qui va bien pour le plat descendant et moins dans les autres reliefs. Et on ne  parlera pas de celui qui  s’est trompé de braquet.

Malgré sa progression en équilibre, le vélo ne procure généralement pas de chûtes. A l’exception de quelques-uns qui par un vain souci d’originalité viennent embouteiller les urgences à l’hôpital.

A cause de la vitesse de déplacement, le ski de fond nous confine au paysage du jour, mais souvent somptueux. On a alors largement le loisir d’observer les divers usagers de la neige.

Par précaution, celui-ci a chaussé des raquettes. Sa démarche est aussi primesautière que celle du bébé avec sa couche entre les jambes. Plus téméraires et à skis, ceux-là ont les jambes qui flageolent. Devant la descente qui s’annonce : arrêt crispé. Il y a de quoi. En revanche du vélo, la neige plus douce que le bitume leur permet de s’y vautrer à loisir et avec une sorte de délectation.

On trouve aussi à la neige des vacanciers, assez communément désignés sous le nom de « parisiens ». Habitués à protéger leurs biens à la ville, non seulement ils rentrent leurs skis dans la salle hors-sac, voire les étendent sur la table de pique-nique. Qui peut encore prétendre que les sportifs ne sont qu’un amas de muscles avec un cerveau de linotte ? Quand ils n’ont qu’à ouvrir  les yeux pour d’impayables études de sociologie.

16:32 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (2)

24/11/2017

Tous en choeur, on entonne le "On est des champions, on est des..."

Les instances sportives ont juré de m’installer en  imprécateur épistolaire. Voila que la France obtient la Coupe du monde de Rugby en 2023 ! Le rugby en 23 , les J.O. en 24, on se la joue comme au Brésil cumulant coupe de foot et J.O. avec les conséquences désastreuses qu’on connait Mais de cela, on reparlera plus loin.

Les arguments qui justifiaient les J.O. ne sont pas encore usés, on nous les ressert pour le rugby. Bien sûr, les emplois, sans dire qu’ils ne dureront que le temps de l’évènement.

Ce qu’on ne précise pas : cela va conforter le président Laporte, pas au mieux avec sa gestion des sous. Cela permettra aussi à quelques maires mégalos de réclamer un nouveau stade. Et ça permettra de nombreuses allées et venues à quelques gogos sur le dos du contribuable. Pour mémoire, le déplacement à Lima pour apprendre (O surprise !) l’obtention des J.O. à Paris, se montait à 1,5 millions.

Notre équipe de rugby, dans une longue séquence de matchs perdus, ça va la requinquer ? Que nenni, et on s’en fout. L’équipe n’est qu’un prétexte : on n’est plus dans le monde du sport, soyons sérieux, mais dans celui du fric.

Avant d’expliciter la comparaison avec le doublé brésilien, rappelons cette histoire. Celle, racontée dans un de mes 1ers posts, de mon ami Gaby parti au Brésil. Sa générosité de prêtre l’amène à s’occuper des pauvres. Ce qui ne convient pas aux riches propriétaires qui le font assassiner le 24 décembre 1989.

Et j’apprends aujourd’hui qu’après 28 ans de procédure, de disparition de témoins, de retrait d’avocats, d’obstruction, le crime est prescrit. Le juge chargé d’annoncer cette sorte de non-lieu déplore qu’en 28 ans, faute d’énergie et de moyens, son pays n’ait pas réussi à sortir la justice de son apathie, ni à réduire l’écart entre riches et pauvres. Et ce n’est  pas le fiasco financier  consécutif aux 2 débordements sportifs qui risque de l’arranger.

J’entends déjà la critique : la France n’est pas le Brésil, nous, on ne va pas plonger  avec le budget, on sait gérer. Tellement qu’on doit quémander 5 € à chaque locataire pour boucler le prochain budget. J’ai peur quand même, qu’euphoriques comme le Brésil après ces « victoires », nous, pauvres contribuables, nous n’y laissions quelques plumes.

 

 

08:57 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (0)