13/01/2017
O le beau triomphe que casser les ailes à nos rêves (A.Allais)
J’ai noté que la plupart des vœux qui m’étaient adressés cette année s’accompagnaient, souvent, d’une phrase déclinée en variantes ironiques : « je souhaite qu’en 2017 tu ne te casses rien ». Cette supposée faiblesse de constitution, sur un soupçon de présumée maladresse de ma part, loin de m’irriter, a plutôt ranimé en moi un vieux défi : battre le record de 28 kms en 1 heure de R.Marchand pour ses 100 ans.
On parle beaucoup de lui en en ce moment qui vient de battre son record à 105 ans. Il est un peu agaçant cette sorte de Jeanne Calmand du vélo. Quand on vise ses 100 ans, il se dépêche de prendre 5 ans de plus avec cette fois 28,5 kms. Je ne me lancerai pas dans cette folle poursuite. Adepte du Baron, je sais que l’essentiel est de participer : va pour les 28 kms à 100 ans.
Réaliser le défi n’est pas le plus difficile. C’est avant qu’il faut lever quelques obstacles. Déjà contrer l’inévitable « qu’est-ce qu’il va encore nous casser » en rappelant qu’à l’instar des soudures, l’os réparé est plus solide qu’avant. Comme ma carcasse dispose de pas mal de « soudures », je devrais être paré de ce côté-là.
Répondre ensuite aux ricaneurs de service que par rapport à certains raccourcis estimés « cyclables », où ils m’avaient entrainé, rouler sur une route plate et dégagée n’offre pas trop de difficultés. . Si en plus, je fais quelques remous autour de ma tentative, on m’offrira une vraie piste, comme Marchand.
Un obstacle délicat à lever est l’accord de mon épouse pour ce projet. Même si toutes les interrogations ont trouvé réponse, l’incident est toujours possible. Pour avoir soigné des semaines durant avec une attention particulièrement dévouée son cher handicapé, elle peut à bon droit refuser une redite.
Finalement la vraie difficulté, c’est assez bêtement d’atteindre 100 ans. On a beau manger 5 légumes par jour, marcher 10000 pas quotidiens, éviter le sel, le sucre, les poissons de mer, le gluten, on n’est pas assuré de parvenir au but.
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23/12/2016
"Mon ennemi, c'est la finance" (paroles d'outre-tombe de Pierre de Coubertin)
La terre du cimetière du Bois de Vaux à Lausanne doit être sérieusement bouleversée tellement le pauvre Baron de Coubertin n’en finit pas de se retourner dans sa tombe. On n’en finit pas en effet de massacrer son enfant chéri, les J.O., une confrontation d’amateurs à la loyale, avec le même ennemi que F.Hollande : l’argent.
Dès l’attribution, on patauge. Beaucoup de nouveaux états, c’est bien. Mais ça fait aussi beaucoup de voix à acheter pour désigner un gagnant. Lequel arrive à se mettre sur la paille pour cette gloire éphémère. Vite écornée par le défilé qui s’ensuit d’athlètes pincés pour dopage.
C’est assez triste : dès qu’un sport devient professionnel l’argent le pollue aussitôt. Le rugby fut longtemps un sport de gentlemen. Il n’a pas échappé à la pollution du dopage. C’est un ancien joueur qui l’affirme dans un livre, naturellement voué aux gémonies par la fédération, hypocrite comme il se doit.
Dans le genre, la palme revient encore au foot. Non seulement il trempe dans le fric, mais il l’assume avec cynisme. Au moment où on découvre que la super-star Ronaldo a planqué 150 millions, la FIFA lui décerne le titre de « joueur de l’année 2016 ». Petite consolation pour la morale : les gros bras cousus d’or du P.S.G. se sont fait étriller 4 fois dont la dernière contre Guingamp au budget 10 fois moindre.
C’est triste pour moi, mais le cyclisme aussi, ultra sponsorisé, n’est pas irréprochable. Il s’agit des fameuses A.U.T. (autorisation d’usage à des fins thérapeutiques). La moitié du peloton en use et abuse la veille des grandes épreuves pour guérir leur asthme. Curieux qu’un tel paquet de malades se lance dans un sport réputé plutôt dur.
Heureusement il reste le ski de fond. On ne lui trouve pas souvent des poux dans la tête puisque justement on n’en parle pas. Entendez-vous quelquefois le nom de Martin Fourcade, médaillé olympique, pour cette saison 8 victoires sur 9 participations ? Cela rappelle Staline ironisant sur le pape : « Fourcade, combien de divisions ? »
Tellement minus à l’aune des « valeurs » actuelles que ces athlètes subsistent dans leur sport en étant gendarmes ou douaniers ! Ce qui pourrait donner des idées à Fillon dont l’étoile a un peu pâli. Au lieu de supprimer bêtement des fonctionnaires, en faire de ces douaniers new-style. Pour autant, quand même, qu’ils veuillent bien se taper des heures d’entrainement dans la neige et le froid avant de devenir champions !
15:13 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (0)
25/11/2016
Let's go!
Comme chaque année, à même époque, s’est tenue cette semaine la réunion qui nous remplit d’endorphines : la préparation de la saison de ski de fond. On essaye de trouver pour nous autres, personnes âgées aux muscles relâchés et au souffle plus court, les stations offrant des pistes où nous pourrons nous faire plaisir en glissant.
Pourvues aussi de « salles hors-sacs » adaptées. En effet, la plupart de nos silhouettes et les efforts du matin autorisent à la pause de midi des « machons » conséquents. Et il reste de toutes façons la séance de l’après-midi pour éliminer les calories superflues.
Pour conduire à bien ce programme, on répartit les rôles dans l’équipe. On m’a donné celui de la communication. La bruyante unanimité pour cette attribution évoquait un peu l’atmosphère du primé aux Oscars pour « l’ensemble de son œuvre ». Flatteur certes, mais qui rappelle l’obligation de ne pas se laisser aller, à ne pas mettre des mots au bout les uns des autres dans un coupable relâchement.
Avant de raconter nos modestes odyssées, il faut les réaliser. Les endorphines évoquées au début sont là. A citer les stations, on est quasiment dedans. Les yeux qui brillent disent assez que certains sont déjà dans la « rouge » de Chaud-Clapier, ou salivent à l’avance des casse-croûtes à Bessans.
J’ajoute pour ma part à cette délectation anticipée le plaisir d’une saison de ski bien menée qui va me mettre à point pour le vélo. J’ai une revanche à prendre avec lui. Certes ce sera au prix de concessions sur la silhouette de l’engin, mais puisqu’il permettra de pédaler, je suis ravi.
Ravi aussi que parmi toutes les suggestions plus ou moins farfelues énumérées par mon entourage pour un vélo plus sûr, on n’ait pas retenu le vélo à assistance électrique. Songez un peu : mettre un garçon aux réflexes amollis, à la vue qui n’est plus de lynx, sur un vélo avec un moteur ! C’est un coup à se laisser embarquer à grande vitesse ! Certes, dans ma dotation initiale de 208 os, il en reste qui n’ont pas encore été cassés, mais seront-ils toujours réparables ?
15:16 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (0)