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08/04/2021

QU'allons-nous faire dans cette galère

Malgré les atermoiements de l’Agence mondiale antidopage et du C.I.O. tout le monde connait maintenant l’organisation d’état d’un  système généralisé de dopage des athlètes russes pendant 20 ans. Mais le livre de Gregory Rodchenkov, qui en fut l’acteur principal, authentifie cette énorme tricherie, en précisant quelques moyens utilisés. Après les disparitions mystérieuses de quelques collègues, il se réfugie aux U.S.A. d’où il vient d’écrire ce brulot.

L’apothéose devait éclater aux jeux d’hiver de Sotchi en 2014. Poutine exigeait 30 médailles ( sous nandrolone et EPO, les fondeurs en ramèneront 33, dont 6 ou 7 retirées depuis les révélations du dopage). Ce qui me chagrine : le ski de fond tellement exigeant, j’en sais quelque chose, mais épanouissant, saboté pour de mauvaises raisons politico-médiatiques.

Le pire peut-être : les querelles entre agences antidopage, nationales et internationales ont produit le comble de l’hypocrisie. Le Tribunal arbitral du sport a repêché pour les  championnats du monde de biathlon, parmi les athlètes russes non radiés à vie, quelques têtes qu’on a affublé d’un acronyme exotique, apparemment dérussifiés. Heureusement que devenus « propres », ils n’ont rien gagné. Quel hymne aurait-on trouvé pour les accompagner sur le podium !  

Ces sanctions et amnisties provenant d’organismes officiels qui se tiraillent entre eux donnent l’impression d’un fameux panier de crabes. Du reste, sans aucun hasard, les divers responsables de ces instances sont en attente de procès ou déjà condamnés. Soit pour l’obtention d’une coupe du monde de foot au Quatar ou un Paris-Dakar en Arabie saoudite.

Le gros ennui, c’est que Paris a été se ficher dans cette galère avec les J.O. 2024 dont on se serait bien passé. Anne Hidalgo, qui était contre, malgré un caractère espagnol bien trempé, a changé d’avis et se réjouit de ce cadeau. Empéguée dans le marigot, elle va se réjouir des dépassements de budget, du salaire extravagant d’Estanguet, le chef du grand bazar, des chantiers en retard.

Et moi, que me reste-t-il à faire ? A part participer à la grande tambouille avec mes impôts. Je ne vais tout de même pas me réjouir des exploits des Kényans, qui ont toujours une bonne excuse d’être absents lors des contrôles inopinés. Il me reste à monter sur mes skis ou mon vélo et disperser toutes ces noires pensées au vent des cimes !

08:23 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (2)

23/12/2020

Agent double

Terré dans mon gîte, égrenant quelques souvenirs de notre déjà lointaine (et très courte) sortie en camping-car, je faisais défiler des portraits des conducteurs de ces engins, y compris de celui qui n’a pas répondu à notre salut. Plutôt des hommes, souvent âgés et dans le genre « popu », pas très loin de ceux que moquaient les copains de Jablanka : « pastis, pétanque et Tour de France ». Et je me disais que je n’étais pas très loin d’en être, sauf le pastis et modérément la pétanque. Pas non plus le chien qui accompagne souvent ces messieurs.

Heureusement avec le vélo qui ne quitte jamais « le cul du camion », je fais aussi partie de ceux qui privilégient ce mode de déplacement. Et ça ne m’est pas venu du Covid : mes trajets vers mon usine des années 70 se faisaient à la pédale. Même quand il pleuvait. Une sorte d’écolo avant que ne déferle la mode.

Cumulant le statut de vieux conservateur et celui de jeune( ?) écolo, je ne suis pas loin, comme on aime à le dire aujourd’hui, de « cocher toutes les cases ». Hormis le fait de me retrouver l’objet d’un Q.C.M., je serais assez prêt à me ranger dans les 2 confréries de camping-cariste et de cycliste convaincu.

Camping-cariste d’abord avec cette impression de jouer au boy-scout en subsistant chichement. Avec tout de même un brin de confort. Rien de tel que ce genre de pause pour laisser à la maison les soucis habituels. Quant à louanger une nouvelle fois le vélo, je risque de lasser, même si je ne me lasse pas d’en faire.

A ceux qui se poseraient la question de mon vrai personnage, traditionnel ou  écolo, je les renvoie à une simple image : un camping-car harnaché d’un vélo, prêt à être enfourché. Et qui le sera !

18:05 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (0)

22/07/2020

Encore du vélo !

En m’offrant le dernier  Fotorino, mon épouse m’a replongé dans la lecture de cet écrivain-journaliste original. Après « L’Homme qui m’aimait tout bas », il nous entraine une nouvelle fois dans les méandres, ô combien complexes, de l’histoire de cette famille peu ordinaire. Mais Fotorino a beau déployer de grands talents, soit comme journaliste avec la création de « Zadig » ou du « 1 », soit comme écrivain, même auréolé de nombreux prix littéraires, il reste  pour moi l’écrivain cycliste de référence. 

Il inaugure ce statut en 2001. Alors au « Monde », pas encore directeur, il va participer à l’épreuve du « Midi Libre » avec les coureurs pros et rédiger un billet chaque soir d’étape. A 40 ans, il va devoir se livrer à un entrainement d’enfer pour mériter sa place dans Le peloton et ne pas finir les étapes à la nuit. On le suit surtout dans « Je pars demain », avec les interminables tractations auprès des équipes, de l’organisateur, de l’U.C.I. moins regardante sur les pratiques dans le peloton que pour admettre ce trublion dans une course cycliste.

En 2011, il s’attaque à un autre monument de cyclisme, rien moins que le « Tour de France ». Le projet consiste à emmener 25 jeunes, pas spécialement des athlètes, sur ce Tour. Ils effectueront la même étape que les pros, un jour avant eux. En plus d’exposer un Tour autrement, E.Fotorino va démontrer qu’avec détermination et courage, chacun peut réaliser un objectif difficile. Il en aura besoin lors de l’étape qui finit au Ventoux, encouragé par ses jeunes, et ressentant cruellement que les heures passées sur un fauteuil de journaliste ou d’écrivain ne préparent pas vraiment aux heures de selle, surtout quand ça monte.

Je peux donc respecter cet homme lorsqu’il parle de vélo car il en fait. Et, on l’a vu, pas que pour les croissants du dimanche matin. Plus probant que les reporters en fauteuil qui écrasent les professionnels d’un péremptoire « tous drogués », il expertise un métier, car c’en est un, particulièrement exigeant. Sur les routes d’entrainement du 1er janvier au 31 décembre, quels que soient les caprices de la météo, privés en outre des festivités familiales pour cause de forme à tenir.

Un auteur à fréquenter, y compris par les nouveaux prosélytes du vélo  d’après Covid. Après avoir reconnu les bienfaits de cette pratique, ils pourront toucher du bout du cale-pied à la « Légende des cycles », pour emprunter à un autre fan de vélo : Jean-Noel Blanc.

 

15:23 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (1)